Les Bourses européennes ont terminé la semaine pour la plupart en légère hausse, toujours soutenues par l'espoir du maintien d'une politique monétaire accommodante de la Fed après les propos en ce sens la veille de sa future dirigeante Janet Yellen. "Les marchés actions s'accrochent à l'espoir que le programme de rachat d'actifs de la Réserve fédérale américaine va être maintenu en l'état pendant au moins quelques mois encore", a commenté David Madden, analyste chez IG.
L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,03% A Paris, le CAC 40 a terminé en légère hausse de 0,19% à 4 292,23 points, dans un volume d'échanges modeste de 3,1 milliards d'euros. La veille, il avait rebondi de 1,04%. Du côté des valeurs, Atos a fini à l'équilibre (-0,03% à 64,69 euros). Vivendi a gagné 2,77% à 18,74 euros. ADP a progressé de 0,13% à 80 euros. Safran a perdu 3,86% à 46,18 euros après la vente par l'Etat de 4,7% de son capital pour 900 millions d'euros. Iliad, maison-mère de Free, a souffert (-4,90% à 165,9 euros) après un ralentissement de la croissance de son chiffre d'affaires au troisième trimestre. A Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 27,31 points, soit 0,41% par rapport à la clôture de jeudi, à 6 693,44 points. Le secteur pétrolier a fini en hausse, avec Royal Dutch Shell, dont l'action "B" a pris 2% à 2 185,5 pence, ainsi que Tullow Oil (+1,36% à 897 pence) et le groupe de services Petrofac (+1,48% à 1439 pence). Le groupe aérien IAG a en revanche perdu 2,90% à 362,2 pence. A Francfort, l'indice vedette Dax a terminé en légère hausse de 0,21% à 9 168,69 points, un nouveau record. K+S était en tête (+4,67% à 20,62 euros après avoir enregistré une chute de plus de 4% la veille) et RWE a progressé de 1,81% à 26,23 euros après une baisse de 5%. Les deux groupes avaient été punis pour leurs résultats trimestriels et leurs prévisions. Deutsche Post s'est arrogé 1,63% à 25,20 euros après avoir annoncé sa volonté de faire augmenter le prix du timbre en Allemagne. Volkswagen a terminé en hausse de 0,62% à 194,50 euros. Le groupe a annoncé une hausse de près de 4% de ses ventes dans le monde au mois d'octobre et fait état de "premiers signes de stabilisation" sur le difficile marché européen. La Bourse de Madrid a terminé en légère baisse vendredi, l'indice Ibex-35 reculant de 0,13% juste sous la barre des 9700 points, à 9 695,9 points. Santander, première banque en zone euro par la capitalisation, a fini la séance à l'équilibre (+0,02%) à 6,388 euros. BBVA a perdu 0,25% à 8,426 euros tandis que CaixaBank gagnait 1,91% à 3,473 euros. La plus forte baisse de l'indice revient au groupe de construction Sacyr, qui chute de 3,74% à 3,754 euros, malgré l'annonce la veille au soir d'un bénéfice net, pour les neuf premiers mois de l'année, de 82 millions d'euros, contre une perte de 701 millions un an plus tôt. La Bourse de Milan a terminé vendredi en baisse de 0,39% à 18 687 points. Le maroquinier de luxe Salvatore Ferragamo, qui a annoncé la veille un bénéfice en nette hausse sur 9 mois, a enregistré la plus forte progression de la journée (6,56%) et terminé à 25,35 euros. Parmi les baisses, les banques italiennes se sont une nouvelle fois distinguées avec une baisse de 2,97% pour la Banca Popolare di Milano. Intesa San Paolo (- 2,25%) et Monte Paschi di Siena (- 2,09%) ont également connu une séance morose. La Bourse suisse a terminé la semaine en légère hausse, l'indice SMI clôturant sur une progression de 0,27% à 8 327,31 points. L'horloger Swatch Group s'est inscrit en tête, gagnant 2,73% à 583 francs tandis que Richemont, le numéro deux mondial du luxe a grimpé de 2,37% à 92,70 francs. L'assureur Zurich Insurance a également progressé de 0,62% à 260,10 francs, poursuivant sur sa lancée après la publication jeudi de résultats meilleurs qu'attendus. Le gestionnaire de fortune Julius Baer a en revanche enregistré la plus forte perte de la séance, cédant 1,55% à 41,84 francs. La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,66% à 2 877,67 points, entraînée notamment par GDF Suez. Le titre du groupe français, coté à Paris et à Bruxelles, a perdu 4,88%, à 17,63 euros. Parmi les autres baisses, figurent le bancassureur KBC (-1,37% à 40,19 euros) et le groupe de distribution Colruyt (-1,16% à 39,52 euros). Le laboratoire ThromboGenics a en revanche signé la plus belle hausse du Bel 20, avec un gain de 2,54% à 18,15 euros, devant la banque Delta Lloyd (+1,77% à 16,67 euros). Belgacom a progressé de 1,31%, à 20,85 euros. La Bourse de Lisbonne a cédé 0,07% à la clôture à 6319,76 points. Les valeurs et financières et de l'énergie ont terminé en ordre dispersé. BES a perdu 0,50% à 1 euro, BPI 0,26% à 1,16 euro, tandis que BCP a gagné 0,91% à 0,11 euro. Dans le secteur de l'énergie, Energias de Portugal (EDP) a terminé en légère hausse de 0,07% à 2,73 euros et le groupe pétrolier Galp de 0,04% à 12,03 euros. Dans l'autre sens, la filiale pour les renouvelables d'EDP a reculé de 1,13% à 4,03 euros et REN (gestionnaire du réseau électrique) de 0,09% à 2,29 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,12% à 395,34 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le géant pétrolier Shell, qui a gagné 1,94% à 25,00 euros. A la baisse, le géant de la distribution Ahold a cédé 1,23% à 12,88 euros.
Dopée par Yellen, Wall Street poursuit sa course aux records Wall Street a poursuivi sa course aux records avant-hier, le Dow Jones et le S&P 500 terminant à de nouveaux sommets, toujours propulsés par les propos revigorants de celle qui doit prendre la tête de la banque centrale américaine, Janet Yellen. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a grimpé de 0,54% (+85,48 points) à 15 961,70 points et l'indice S&P 500 de 0,42% (+7,56 points) à 1 798,18 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a de son côté pris 0,33% (+13,23 points) à 3 985,97 points. C'est définitivement l'effet Yellen, assure Peter Cardillo, responsable des investissements à Rockwell Global Capital. Sur le front des valeurs, le groupe américain Kimberly-Clark cédait 0,45% à 109,22 dollars après avoir annoncé qu'il envisageait de rendre indépendante sa branche médicale pour se recentrer sur ses produits plus grand public comme les couches-culottes Huggies et les mouchoirs en papier Kleenex. Le pétrolier ExxonMobil profitait de son côté de l'intérêt de la holding du milliardaire Warren Buffett, Berkshire Hathaway, qui a dévoilé avoir acquis un peu moins de 1% du capital du groupe au cours du troisième trimestre pour un investissement chiffré à 3,45 milliards de dollars (+1,03% à 94,18 dollars). Le conglomérat industriel General Electric, qui a indiqué qu'il souhaitait se désengager de la banque de détail en Amérique du Nord pour se recentrer sur le financement industriel, s'octroyait 0,78% à 27,20 dollars. Dans le secteur de l'habillement pour hommes, la chaîne de magasins Jos. A. Bank Clothiers montait de 0,85% à 50,74 dollars après le retrait de son offre d'achat hostile sur sa concurrente Men's Wearhouse (+0,41% à 46,31 dollars). Le joaillier Tiffany lâchait pour sa part 0,26% à 82,03 dollars. Le groupe a annoncé la démission de son directeur financier sans en préciser la raison. Une semaine après son entrée en Bourse, Twitter cédait 2,04% à 43,78 dollars alors qu'il est désormais aussi possible d'échanger des options d'achat ou de vente sur son action.
Tokyo gagne 1,95% L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a gagné 1,95% avant-hier, franchissant ainsi en clôture la barre de 15 000 points pour la première fois en près de six mois grâce au yen affaibli et à l'optimisme aux Etats-Unis. A la fermeture du marché, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un gain de 289,51 points, pour finir à 15 165,92 points. Il a progressé au cours de quatre des cinq séances de la semaine et a pris au total plus de 1 000 points (+7,7%). L'indice élargi Topix de toutes les valeurs du premier tableau s'est pour sa part apprécié vendredi de 1,68% à 1 239,04 points. La journée a été particulièrement active, avec 3,2 milliards de titres échangés sur le premier marché. Les valeurs-phares ont été portées par le passage du dollar au-dessus de la barre symbolique des 100 yens tandis que l'euro se rapprochait des 135 yens. Ces évolutions sont de bon augure pour les profits à venir des entreprises nippones faisant affaires à l'étranger. Rares sont les entreprises dont les actions n'ont pas grimpé avant-hier à Tokyo. Parmi le Top-60 des sociétés nippones cotées les plus connues à l'étranger, ne se sont affichés en rouge que l'opérateur de télécommunications NTT (-0,57% à 5 270 yens), le groupe de publicité Dentsu (-1,38% à 3 935 yens), le fabricant d'engins de chantier Komatsu (-0,18% à 2 175 yens), le spécialiste des puces pour automobiles Renesas (-0,99% à 5 989 yens) et la compagnie aérienne JAL (-2,30% à 5 510 yens). Les autres ont toutes enregistré des progressions, parfois très fortes lorsqu'elles réalisent l'essentiel de leurs affaires à l'étranger comme c'est le cas par exemple du fleuron de l'électronique Sony. Son action a gagné encore 3,36% vendredi à 1 846 yens après déjà des notables augmentations au cours de précédentes séances. Dans le même secteur, Sharp a augmenté de 2,14% à 286 yens, Panasonic de 2,81% à 1 060 yens et Nintendo, le spécialiste des jeux vidéo, de 5,15% à 13 070 yens. Dans l'autre domaine tout aussi sensible aux fluctuations des changes, l'automobile, le titre Toyota s'est élevé de 0,95% à 6 370 yens, Nissan de 0,33% à 924 yens et Honda de 0,86% à 4 090 yens. Se sont aussi illustrées cette fin de semaine les trois méga-banques qui ont annoncé des profits semestriels considérables et élevé leurs prévisions annuelles. L'action Mitsubishi UFJ Financial Group a augmenté de 2,02% à 658 yens, Mizuho de 1,87% à 218 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group de 2,94% à 5 080 yens. À noter enfin la nouvelle progression de la valeur Fast Retailing (groupe d'habillement propriétaire de la marque Uniqlo) qui s'est appréciée de 3,94% à 35 600 yens et a ainsi bondi de 16% sur l'ensemble de la semaine avec 5 séances consécutives de hausse.