L'Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP) a exprimé, hier à Alger, son inquiétude quant à l'avenir de l'industrie pharmaceutique en Algérie, si le soutien “nécessaire” ne lui est pas apporté. De nouvelles dispositions du cahier des charges ont été apportées, avec la “levée de l'obligation d'investir et l'ouverture totale du marché sans contrepartie, la levée de l'obligation d'importer des produits ayant une durée de vie supérieure aux deux tiers de la vie totale du produit ainsi que l'obligation pour les laboratoires étrangers installés en Algérie, d'être les importateurs exclusifs de leurs produits”. L'UNOP a, aussi, affirmé que “l'enregistrement des produits locaux est trop lent, ce qui entraîne des pertes en valeur, en volume (stock) et sur la durée de la validité. ” L'UNOP appelle l'Etat a la soutenir en respectant les engagements émis par le ministère en relançant le contrat de développement. Les opérateurs appartenant à l'UNOP ont aussi proposé une période probatoire avant l'adhésion de l'Algérie à l'OMC (l'Organisation mondial du commerce). Par ailleurs, et dans ce contexte, les membres de l'UNOP ont débattu avec le ministre de la Santé, M. Ammar Tou, de la question, en lui réclamant la transparence en publiant des statistiques économiques en plus des décisions d'enregistrement dans le bulletin officiel du ministère de la Santé et de Réforme hospitalière (MSRH) conformément à la réglementation et une équité dans la traitement des dossiers. La demande de l'UNOP consistait entre autres, en l'ouverture d'une chaîne de pharmacies industrielles, l'adéquation des moyens humains et matériels en rapport avec le dispositif mis en place avec l'obligation d'un probable investissement. Il est a noter que l'amélioration de l'environnement et l'application du décret régissant le corps des pharmaciens-inspecteurs est aussi l'une des préoccupations des opérateurs de l'UNOP. De ce fait ces derniers ont exigé l'application du décret concernant les mesures de sauvegarde, et rappellent enfin que les entreprises membres de l'UNOP occupent 75% des parts du marché qui ont qui donc permis la création de 12 000 emplois directs et 36 000 autres indirects durant l'année 2005.