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Opep : Impossible de maintenir le baril à 100 dollars en 2014
Publié dans Le Maghreb le 07 - 12 - 2013

L'augmentation de la production mondiale de pétrole, conjuguée à une faible hausse de la demande, risque de mettre les prix du brut sous pression en 2014 et compliquer la tâche de l'Opep qui veut maintenir le baril à 100 dollars.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé mercredi à Vienne de laisser inchangé son plafond de production fixé à 30 millions de barils par jour (mbj), afin de maintenir l'équilibre du marché, lors de sa 164e réunion ministérielle.
Mais les ambitions de l'Irak et de l'Iran, l'éventuel rétablissement de la production libyenne et la forte progression de la production de brut américaine pourraient conduire à une surabondance en 2014, alors même que la demande n'est attendue qu'en faible hausse (+1 mbj selon l'Agence internationale de l'Energie). Nous pourrions potentiellement avoir une situation de surabondance d'offre en 2014, prévient Bill Farren Price, président de Petroleum Policy Intelligence. Il y a des inquiétudes sur le fait qu'on puisse observer une augmentation de l'offre de la part de l'Iran, de l'Irak, de la Libye et de l'Amérique du Nord, abonde Jason Schenker, économiste et président de Prestige Economics.
Les Etats-Unis produisent actuellement 8 mbj, soit 50% de plus qu'il y a cinq ans grâce à l'exploitation du pétrole de schiste, tandis que l'Irak ambitionne d'augmenter ses exportations de brut de 1 mbj l'année prochaine. De son côté, l'Iran affirme pouvoir revenir très rapidement à son niveau de production d'avant les sanctions, soit 4 mbj, si celles-ci étaient levées. Si Téhéran parvient à un accord définitif avec les grandes puissances au sujet de son programme nucléaire controversé, on verrait bien plus de pétrole arriver sur le marché, prévient M. Schenker. C'est le principal risque (pour les prix), pas le pétrole de schiste, selon lui.
De plus, le ministre libyen du Pétrole Abdelbari al-Aroussi s'est déclaré mercredi optimiste quant à un rétablissement rapide de la production de son pays, actuellement perturbée, à son niveau normal de 1,5 mbj.
Tout cela pourrait tester la capacité de l'Opep à contrôler la production et à garder les prix au-dessus du niveau désiré de 100 dollars par baril, estiment dans une note les experts du Centre d'études énergétiques mondiales (CGES).
Mi-2014, ce sera un défi pour l'Opep de réfléchir au respect de leur cible de production, renchérit M. Schenker.
L'Arabie saoudite, premier producteur mondial de brut et chef de file de l'Opep, a maintes fois déclaré que le niveau de 100 dollars était idéal tant pour les producteurs que pour les consommateurs.
Les analystes du CGES notent tout particulièrement que l'augmentation annoncée de la production irakienne augmenterait la pression sur les autres membres de l'Opep, principalement sur l'Arabie saoudite, pour réduire la production afin d'éviter la chute des prix du pétrole, même si l'objectif (de l'Irak) semble optimiste étant donné les contraintes d'infrastructures et les problèmes de sécurité.
Justement, certains analystes mettent en doute une telle augmentation de l'offre de la part des pays de l'Opep produisant actuellement moins que leurs capacités.
Je suis très sceptique car en Irak, l'augmentation de la production est bien plus lente qu'annoncée, indique Cornelia Meyer, analyste indépendante et président de MRC Corporation.
Je reviens de Libye et je ne vois pas comment ils vont retourner à la normale, ajoute-t-elle, parlant d'un pays dans un état défaillant.
Selon elle, la forte augmentation tant redoutée de la production ne pourrait intervenir qu'en 2015. Elle mise en conséquence sur un maintien des prix du brut autour de 100 dollars l'année prochaine.
A l'inverse, le cabinet Capital Economics, qui table sur un retour de l'Iran et un rétablissement plus prompt de la Libye, estime que le Brent devrait chuter à 90 dollars le baril (contre environ 112 dollars actuellement) d'ici fin 2014.

Maintien du plafond
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé la veille de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour malgré une possible augmentation de l'offre iranienne et irakienne, et a reconduit son secrétaire général Abdallah El-Badri.
"Dans l'intérêt de maintenir l'équilibre du marché, la conférence a décidé de maintenir le niveau actuel de production de 30 millions de barils par jour", selon un communiqué de l'Opep diffusé à l'issue de la 164e réunion ministérielle de l'organisation.
Ce statu quo était largement attendu, les ministres ayant multiplié les déclarations en ce sens avant la réunion. La production est fixée à ce niveau depuis décembre 2011.
Pour les pays membres de l'Opep, "le plus grand défi pour le marché mondial du pétrole en 2014 est l'incertitude sur l'économie mondiale, la fragilité de la zone euro restant une source d'inquiétude", selon le communiqué.
Le groupe a en revanche continué d'afficher une certaine sérénité face à la forte augmentation de l'offre de pétrole de schiste aux Etats-Unis, où la production a bondi de 50% ces cinq dernières années grâce à l'exploitation de ces ressources non-conventionnelles. "Nous ne disons pas que nous ne sommes pas inquiets, oui c'est un nouveau venu mais (...) il est le bienvenu et nous pouvons nous adapter", a expliqué M. El-Badri lors d'une conférence de presse, reconnaissant que la demande pour le pétrole de l'Opep en serait un peu diminuée. Le cartel prévoit ainsi que la demande pour son brut décline jusqu'en 2017 avant de rebondir légèrement. L'Agence internationale de l'Energie (AIE) avait averti le mois dernier que cette révolution du pétrole de schiste ne durerait qu'une dizaine d'années et qu'après, le monde aurait grandement besoin du pétrole en provenance du Moyen-Orient.
S'agissant du possible retour en force de l'Iran sur le marché pétrolier international l'année prochaine, le secrétaire général a indiqué que l'organisation serait vigilante. "Les négociations vont prendre six mois (...) donc nous devons attendre et voir mais nous suivons la situation très attentivement", a indiqué le M. El-Badri.

L'Iran peut retourner immédiatement à sa production d'avant les sanctions
L'accord intérimaire sur le programme nucléaire controversé de l'Iran conclu le 24 novembre entre Téhéran et les grandes puissances ouvre une période de négociations sur le fond de six mois, qui pourraient déboucher sur un accord définitif et la levée complète des sanctions.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a affirmé mardi qu'une fois les sanctions levées, l'Iran pouvait retourner "immédiatement" à son niveau de production d'avant les sanctions, soit 4 mbj.
"C'est notre but (de redevenir une grande puissance pétrolière). Nous n'avons pas d'autre choix", a-t-il martelé mercredi.
L'augmentation de l'offre de l'Opep pourrait également venir d'Irak, qui prévoit d'exporter 3,4 mbj en 2014 contre 2,318 mbj en novembre, et de Libye, qui espère voir sa production, actuellement perturbée, rétablie rapidement.
Interrogé sur cette possible surabondance de brut en 2014, qui pourrait peser sur les prix de l'or noir, le secrétaire général a répété que l'Opep surveillait le marché.
"Nous verrons ce qu'il se passe d'ici à juin", a-t-il dit, alors que la prochaine réunion ministérielle doit se tenir le 11 juin.
Le cartel a également décidé de reconduire Abdallah El-Badri pour un an au poste de secrétaire général, à compter du 1er janvier 2014.
Il y a un an, les ministres de l'Opep avaient également opté pour l'extension du mandat du Libyen, qui occupe ce poste depuis le 1er janvier 2007, faute d'accord entre l'Arabie saoudite, l'Iran et l'Irak, qui défendaient chacun un candidat.
M. El-Badri a indiqué ne pas savoir s'il y avait toujours d'autres candidats pour le poste. "Je n'ai pas demandé une prolongation (...). Je remercie les ministres pour leur confiance", a-t-il simplement ajouté.


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