Les Bourses européennes ont terminé en baisse, avant-hier, inquiètes de l'évolution de la situation par rapport à la Syrie. Le tir d'un missile au cours de manœuvres israélo-américaines a suffi à les faire baisser et à les rendre insensibles à l'ouverture dans le vert de Wall Street. "Les marchés européens ont connu une séance un peu moins exubérante après leurs solides gains de la veille, la nervosité concernant la situation au Moyen-Orient ayant pris le dessus après l'annonce de tirs de missiles balistiques en Méditerranée, ce qui les a fait fortement fléchir dans la matinée", résume Michael Hewson, stratégiste chez CMC Markets La déprime des Bourses a été accentuée par l'annonce du président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, qu'il soutiendrait des frappes militaires contre la Syrie.
L'Eurostoxx 50 reculé de 0,75% La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,80%, sous la barre des 4 000 points. L'indice CAC 40 a perdu 31,94 points à 3.974,07 points, dans un volume d'échanges faible de 2,6 milliards d'euros. Lundi, il avait gagné 1,84%. A ce moment-là, l'indice parisien "a perdu quasiment 50 points" en très peu de temps avant de se reprendre, souligne Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée. Au cours de la séance, la Bourse de Paris a toutefois été soutenue par le secteur des télécoms, après l'annonce de la cession par le finlandais Nokia de son activité téléphones portables au groupe informatique américain Microsoft, ainsi que par la transaction entre Verizon et Vodafone. Alcatel-Lucent a pris 9,22% à 2,20 euros. STMicroelectronics a gagné 0,86% à 6,32 euros, Orange 2,24% à 7,92 euros et Vivendi (SFR) 0,96% à 15,79 euros. Lafarge a progressé de 0,44% à 46,63 euros. La Bourse de Londres a perdu 0,58%. Le FTSE-100, indice des principales valeurs de la Bourse de Londres, a perdu 37,78 points sur la séance, pour ressortir à 6 468,41 points. Il avait ouvert en timide hausse (+0,14%). L'indice a également été plombé par la chute de 5,34% du titre Vodafone à 201,80 pence. Les sociétés foncières ont, elle, souffert d'une note sectorielle de Deutsche Bank. Land Securities a plongé de 3,03% à 881 pence tandis que British Land a reculé de 2,56% à 552,5 pence. En revanche, Centrica a terminé en hausse de 1,08% à 393,1 pence. La Bourse de Francfort a fini en recul. Après avoir ouvert en hausse, l'indice vedette Dax s'est enfoncé dans le rouge peu de temps après, terminant sur un recul de 0,77% à 8 180,71 points. Le MDax des valeurs moyennes a fini en recul de 0,59% à 14 551,16 points. Du côté des valeurs, rares ont été les gagnants. Le groupe de chimie Lanxess a pris leur tête avec +1,30% à 50,21 euros, suivi du numéro un allemand de l'énergie RWE (+0,85% à 21,29 euros), de Deutsche Börse (+0,28% à 54 euros) et d'Allianz (+0,09% à 110,35 euros). Deutsche Telekom a lui grignoté 0,12% à 9,82 euros. En queue du Dax avec -2,85% à 13,31 points, figurait la compagnie aérienne Lufthansa. Le constructeur automobile Volkswagen a perdu -2,75% à 171,25 euros. ThyssenKrupp a reculé de 1,72% à 15,98 euros. Munich Re a perdu 1,62% à 136,85 euros. La Bourse de Madrid a fini mardi en légère hausse de 0,19%, à 8 445,2 points. Les principales valeurs bancaires de l'indice Ibex-35 ont terminé en ordre dispersé: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a fini en baisse de 0,50%, à 5,42 euros, BBVA a gagné 0,41%, à 7,412 euros et CaixaBank a terminé en repli de 0,31%, à 2,861 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,58% à 367,09 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par les foncières Unibail-Rodamco, qui a perdu 2,94% à 169,95 euros, et Corio, qui a perdu 2,72% à 29,09 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé en légère baisse de 0,08% mais est restée au-dessus de la barre des 2 700 points à 2 707,20 points. Ce sont les groupes de placement immobilier Cofinimmo et Befimmo qui ont enregistré les plus fortes baisses. Cofinimmo a reculé de 1,69% à 83,00 euros, et Befimmo de 1,44% à 49,31 euros. C'est le groupe de tréfilerie Bekaert qui a le plus progressé, gagnant 1,56% à 27,75 euros. L'indice SMI de la Bourse suisse a terminé en baisse de 0,32% à 7 866,23 points. Le groupe pharmaceutique Roche, un des poids lourds de l'indice, a vu son cours reculer de 1,23% à 233,60 francs suisses tandis que le géant de l'alimentation Nestlé, une autre valeur-phare de la place suisse, a perdu 0,73% à 60,95 francs suisses. Le cimentier Holcim a également cédé 0,86% à 63,50 francs. Adecco, le spécialiste du travail temporaire, s'est en revanche adjugé 2,02% à 60,65 francs suisses. La Bourse de Lisbonne a reculé de 0,28% à 5 887,79 points, à la clôture, pénalisée notamment par les valeurs financières. Le groupe Altri, spécialisé dans la fabrication de la pâte à papier, a enregistré la plus forte baisse de l'indice PSI-20, cédant 2,30%, à 1,82 euro. La banque BCP a chuté de 2,02%, à 0,09 euro, BES de 1,70%, à 0,81 euro et BPI de 0,43%, à 0,93 euro. Parmi les poids lourds de la place lisboète, le distributeur Jeronimo Martins s'est adjugé 0,17%, à 14,96 euros et le groupe pétrolier Galp a gagné 0,35%, à 12,99 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,28% à 16 941 points. Parmi les plus fortes hausses, le fabricant de pneus Pirelli a grimpé de 2,63% à 9,16 euros. Telecom Italia a terminé en hausse de 1,91% à 0,5605 euro. Le géant pétrolier Eni a en revanche cédé 0,97% à 17,35 euros.
Wall Street a terminé en timide hausse Wall Street a fini sur une note positive, avant-hier, après avoir hésité entre de bons indicateurs chinois, européens ou américains, et un regain de craintes sur la Syrie: le Dow Jones a gagné 0,16% et le Nasdaq 0,63%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 23,65 points à 14 833,96 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 22,74 points à 3 612,61 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,42% (+6,80 points), à 1 639,77 points. Le marché digérait également plusieurs accords conclus ce week-end, dont le rachat pour 130 milliards de dollars par le groupe de télécoms Verizon des parts que détient son homologue britannique Vodafone dans leur coentreprise Verizon Wireless, et l'acquisition par Microsoft pour 5,44 milliards d'euros des téléphones portables du finlandais Nokia. Ces opérations ne jouaient pas en faveur des deux groupes américains, le titre de Verizon reculant de 2,30% à 46,29 dollars et celui de Microsoft chutait de 6,08% à 31,37 dollars. Mais l'annonce de grandes opérations de fusions-acquisitions a tendance à stimuler l'entrain du marché. L'action de Nokia cotée à la Bourse de New York flambait d'ailleurs de 29,36% à 5,05 dollars. La résolution lundi soir du conflit sur les prix de diffusion des programmes qui opposait depuis plusieurs semaines le groupe de médias CBS et le câblo-opérateur Time Warner Cable profitait par ailleurs aux deux groupes, qui prenaient respectivement 4,34% à 53,32 dollars et 1,58% à 109,05 dollars. Mis à part Microsoft, les valeurs technologiques affichaient une bonne forme: Apple s'adjugeait 1,27% à 493,42 dollars, Facebook 1,32% à 41,84 dollars, Amazon 2,61% à 288,31 dollars et Google 1,55% à 860,06 dollars.
Tokyo a gagné près de 3% à la clôture L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en hausse de près de 3%, grâce à un relatif apaisement des craintes concernant la Syrie et à un repli du yen. Des indicateurs de bon augure en Chine et en Europe ont accompagné le mouvement. A la fermeture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 405,52 points (+2,99%) à 13 978,44 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part pris 2,81% (+31,40 points) à 1 149,18 points. La séance a été plutôt active avec 2,43 milliards de titres échangés sur le premier marché. Presque toutes les valeurs ont fini dans le vert, à commencer par l'action de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), la plus échangée de la journée qui a monté de 3,35% à 525 yens. Le titre a bénéficié de l'annonce par le gouvernement japonais d'un plan et d'un financement pour venir à bout des graves problèmes d'eau contaminée à la centrale accidentée de Fukushima. L'action d'une autre compagnie d'électricité, Kansai Electric Power, a également nettement grimpé, de 8,08% à 1 217 yens, après qu'un groupe d'experts a jugé qu'une faille géologique près de deux de ses réacteurs à Ohi (ou Oi, ouest) n'était pas active. Ce verdict devrait faciliter les procédures en vue de leur redémarrage après une session de maintenance et des vérifications de conformité aux normes de sûreté. Parmi les secteurs-vedettes, le titre du constructeur d'automobiles Toyota a gagné 3,33% pour finir à 6 200 yens. Ceux de ses concurrents Nissan et Honda ont dans le même temps respectivement augmenté de 3,16% à 1 012 yens et de 2,38% à 3 655 yens. Du côté des valeurs technologiques, l'action Sony s'est appréciée de 3,03% à 2 040 yens, Panasonic de 3,73% à 918 yens et Sharp de 2,38% à 387 yens. Dans le même mouvement, les actions des banques, des maisons de négoce, des fournisseurs de matériels industriels et de chantier, de transporteurs maritimes ou de groupes d'industries lourdes ainsi que de promoteurs immobiliers et maisons de commerce ont aussi été plutôt recherchées.