Les Bourses européennes ont terminé en baisse avant-hier, les investisseurs misant sur la prudence à quelques jours de la prochaine réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Actuellement, les marchés sont plus que jamais attentifs aux déclarations et sensibles aux politiques monétaires et guettent la moindre indication supplémentaire ayant trait à la réunion de la Fed prévue les 17 et 18 décembre. "Si les marchés attendaient des indications sur ce que pourrait faire la Fed la semaine prochaine, les statistiques publiées aujourd'hui aux Etats-Unis n'ont guère été éclairantes dans la mesure où elles étaient mitigées", a commenté Michael Hewson, analyste de CMC Markets UK. De plus en plus d'analystes envisagent désormais l'éventualité d'une diminution des rachats d'actifs de la Fed dès décembre ou janvier.
L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,65% La Bourse de Paris a terminé en baisse (-0,43%), l'indice CAC 40 a perdu 17,74 points à 4 069,12 points, dans un volume d'échanges modéré de 2,8 milliards d'euros. La veille, il avait lâché 0,10%. Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën a chuté (-7,61% à 10,63 euros) ainsi que Edenred (-3,23% à 24,4 euros). En revanche, Bolloré a connu une forte hausse (+2,93% à 398,3 euros). Eurazeo a pris 1,15% à 57,22 euros, Stallergenes 1,28% à 54,50 euros et EADS a poursuivi sa hausse (+1,25% à 53,52 euros). ECA s'est envolé (+14,41% à 10,40 euros). Orpea a perdu 2,754 à 40,32 EUR et le Groupe Partouche a reculé de 1,18% à 0,84 euro. La Bourse de Londres a clôturé en forte baisse de 0,96%, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 62,47 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 445,25 points. Sports Direct a chuté de 12,58% à 674 pence après la publication de ses résultats semestriels. Le producteur Fresnillo (-5,23% à 716 pence) et celui d'or Randgold Resources (-3,83% à 3 896 pence) sont repartis à la baisse avec le repli des deux métaux précieux. Royal Bank of Scotland (RBS) a perdu 2,81 % à 317,7 pence. La Bourse de Francfort a terminé en recul, l'indice vedette Dax a laissé 0,66% à 9 017 points, retombant très proche du seuil des 9 000 points, ce qu'il n'avait plus fait depuis un mois. L'indice MDax des valeurs moyennes a quant à lui perdu 0,75% à 15 901,24 points, repassant sous la barre des 16 000 points. Le groupe de santé Fresenius a terminé en tête du tableau, avec une hausse de 0,38% à 104,90 euros, suivi immédiatement par sa filiale de matériel de dialyse FMC (+0,24% à 50,72 euros). Le producteur allemand de gaz industriels Linde a cédé 0,31% à 145,70 euros. Le titre Volkswagen a reculé de 0,37% à 189,70 euros. Les valeurs bancaires Deutsche Bank et Commerzbank cédaient respectivement 0,93% à 33,17 euros et 2,53% à 10,77 euros. Sur le MDax, le groupe de distribution Metro a terminé en tête des valeurs, gagnant 2,35% à 35 euros. La Bourse de Milan a fini en baisse de 0,94% à 17 805 points. Le fournisseur d'électricité A2A a terminé en hausse de 3,52% à 0,808 euro tandis que le fabricant de pneus Pirelli a gagné 1,83% à 11,15 euros. A l'inverse, le constructeur aéronautique Finmeccanica a cédé 2,53% à 5,005 euros. Autogrill a reculé de 3,23% à 5,7 euros. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a clos en baisse de 0,93% à 9.272,1 points. Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a perdu 1,45% à 6,059 euros, BBVA a reculé de 0,85% à 8,21 euros et CaixaBank a cédé 0,54% à 3,5 euros. Banco Popular, cinquième acteur du pays, a lui chuté de 1,80% à 4,026 euros. La Bourse de Lisbonne a fermé en net repli de 1,28% à 6 378,58 points, pénalisée notamment par ses valeurs financières. Avec les plus mauvaises performances de la séance, la banque BCP a dévissé de 3,21% à 0,14 euro et la BPI a chuté de 2,11% à 1,16 euro. Leur concurrente BES a cédé 1,48% à 0,99 euro. Le poids lourd de la grande distribution Jeronimo Martins (-1,64% à 14,06 euros) et celui du secteur pétrolier Galp (-1,58% à 11,49 euros) ont également pesé sur la place portugaise. La Bourse suisse a continué sa décrue, le SMI alignant une quatrième séance dans le rouge pour clore en baisse de 1,34% à 7 849,62 points. Le laboratoire Actelion a de nouveau pâti de prises de bénéfices, reculant de 2,97% à 68,60 francs suisse. L'horloger Swatch Group a également perdu 2,33% à 565,50 francs tandis que Richemont, le numéro deux mondial du luxe, a cédé 2,30% à 85 francs. Seul le titre Swisscom, l'opérateur historique de téléphonie, s'est maintenu en terrain positif, s'appréciant de 0,09% à 454,50 francs après avoir déjà bouclé en hausse la veille. La Bourse de Bruxelles a perdu 0,50% après avoir évolué pendant toute la séance en territoire négatif, clôturant à 2 764,30 points. Le groupe de métallurgie Bekaert a essuyé des prises de bénéfices, reculant de 4,30% à 25,13 euros. Le bancassureur KBC a perdu 2,02% à 38,41 euros. Côté hausses, le laboratoire pharmaceutique UCB a pris la tête du classement en progressant de 3,50% à 50,33 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a reculé de 1,39% à 377,82 points. La perte la plus importante a été enregistrée par le géant de l'électronique Philips, qui a perdu 2,38% à 24,78 euros, tandis que la hausse la plus importante a, elle, été enregistrée par le fournisseur d'internet Ziggo, qui a pris 5,35% à 32,50 euros.
Wall Street en recul Wall Street a perdu du terrain avant-hier, pour la quatrième séance d'affilée, dans l'incertitude sur le calendrier de réduction du rythme des achats d'actifs de la Réserve fédérale américaine (Fed). L'indice Dow Jones a cédé 104,10 points, soit 0,66%, à 15 739,43. Le S&P-500, plus large, a perdu 6,72 points, soit une baisse de 0,38%, à 1 775,50. Quant au Nasdaq Composite, il a reculé de 5,410 points (-0,14%) à 3 998,403 points. La crainte que la Fed ne commence rapidement à limiter ses injections de liquidités - peut-être dès sa prochaine réunion des 17 et 18 décembre - pèse sur la tendance depuis plusieurs jours et a entraîné mercredi le plus net recul des indices en un mois, après la signature d'un accord budgétaire au Congrès. Malgré l'ambiance générale à la vente, le titre tout frais du numéro un mondial de l'hôtellerie, l'américain Hilton, progressait de 8,00% à 21,60 dollars le jour de son entrée en Bourse sur le New York Stock Exchange (NYSE). C'est la deuxième plus grosse IPO de l'année aux Etats-Unis. Le fabricant en vogue d'articles et de tenues de yoga Lululemon, basé à Vancouver, dégringolait de 11,12% à 60,73% après la publication de ses résultats du troisième trimestre, faisant état de bonnes ventes mais de prévisions décevantes pour le prochain trimestre. L'équipementier en télécoms Cisco s'affichait toujours en nette baisse parmi les titres du Dow Jones, reculant de 2,00% à 20,46% dollars, mais le groupe d'articles de grande consommation Procter & Gamble faisait pire (-2,18% à 82,18 dollars). Dans les technologies, quelques titres résistaient néanmoins à la tendance à la vente, notamment Yahoo! (+1,03% à 39,56 dollars) ou Facebook (+3,93% à 51,32 dollars). Dans l'aérien, le nouveau géant mondial American Airlines, issu de la fusion avec US Airways, s'essoufflait à la mi-journée (-1,08% à 25,72 dollars) après son introduction en Bourse lundi. La compagnie aérienne a annoncé deux commandes fermes de 90 appareils régionaux au total, au canadien Bombardier et au brésilien Embraer. L'américain Boeing restait relativement stable (+0,01% à 132,57 dollars), alors que la compagnie Air Canada vient de lâcher son rival européen Airbus en passant une commande de 61 Boeing 737, pour remplacer progressivement sa flotte d'A320 et A321.
Tokyo perd 1,12% à cause de Wall Street L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,12%, à cause du recul de Wall Street la veille et de l'absence de facteurs incitant à l'achat, selon des courtiers. A la fermeture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un repli de 173,24 points à 15 341,82 points. Il s'agit du troisième jour de recul d'affilée, une tendance accentuée jeudi par un repli d'autres places asiatiques. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part abandonné 8,22 points (-0,66%) à 1 242,23 points. La journée a été moyennement active, avec 2,2 milliards de titres échangés sur le premier marché. Les valeurs avaient toutefois davantage baissé en début de journée à cause d'un repli du dollar et de l'euro face au yen, mais ces devises se sont un peu refaites par la suite. Jeudi à la clôture (06H00 GMT), le dollar valait aux environs de 102,65 yens et l'euro environ 141,60 yens, les deux se situant un peu au-delà de leurs cours du début de séance. Il n'empêche, les titres des groupes exportateurs ont été plutôt maltraités, terminant quasiment tous dans le rouge. L'action du premier constructeur d'automobiles, Toyota, a ainsi cédé 0,80% à 6 170 yens, Nissan 0,45% à 893 yens et Honda 1,19% à 4 165 yens. Dans l'autre grand secteur très présent à l'étranger, celui de l'électronique, l'action Sony a cédé 0,27% à 1 818 yens, Sharp 1,17% à 337 yens et Panasonic 1,36% à 1 162 yens. Ont à l'inverse bénéficié de l'enthousiasme des investisseurs les opérateurs de télécommunications NTT (+3,23% à 5 440 yens), NTT Docomo (+0,36% à 1 660 yens) et KDDI (+0,94% à 6 410 yens).