Les Bourses européennes étaient en baisse avant-hier, les investisseurs préférant ne pas prendre trop de risques alors que devait débuter une réunion très attendue de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale américaine (Fed) réuni pour deux jours devait rendre ses conclusions hier, avant une conférence de presse du président de la Fed Ben Bernanke. "Depuis six mois maintenant, chaque réunion du comité de politique monétaire de la Fed est un événement, mais celle qui s'ouvre est d'autant plus attendue que la Réserve fédérale américaine pourrait annoncer un début de ralentissement de ses achats de titres", soulignent les analystes de Saxo Banque. La banque centrale américaine avait prévenu qu'elle reviendrait sur son soutien exceptionnel à l'économie américaine en cas d'amélioration de la conjoncture, notamment sur le front de l'emploi. Plusieurs indicateurs de bonne facture ont récemment alimenté les spéculations concernant une décision de la Fed dès le mois de décembre, certains s'attendant toutefois à ce qu'elle ne bouge pas avant l'année prochaine.
L'Eurostoxx a perdu 1,24% Le CAC 40 de la Bourse de Paris a cédé 1,24% à 4 068,64 points. CGG a décroché de 16,85% à 12,04 euros, pénalisé par le nouvel abaissement de ses prévisions de bénéfice d'exploitation (Ebit) pour 2013. Dans le même secteur, Technip a baissé de 4,54% à 67 euros par "effet de contagion". Renault a gagné 0,44% à 57,38 euros et Peugeot 3,94% à 9,31 euros. EDF a fini stable à 25,43 euros après sa condamnation par l'Autorité de la concurrence à 13,5 millions d'euros d'amende pour avoir favorisé sa filiale EDF ENR sur le marché des panneaux solaires pour les particuliers. GDF Suez a perdu 2% à 16,16 euros, malgré l'annonce de son entrée dans le secteur de l'électricité en Inde. La Bourse de Francfort a boudé un baromètre ZEW du moral des investisseurs à son plus haut depuis sept ans, l'indice Dax lâchant 0,86% à 9 085,12 points. Les automobiles ont fini en ordre dispersé, après la publication d'une nouvelle hausse des ventes de voitures neuves en Europe: le leader européen Volkswagen en a particulièrement profité (+0,42% à 193,40 euros). Daimler en revanche a cédé 0,74% à 59,15 euros. Les énergétiques n'ont pas brillé, EON cédant 1,67% à 12,96 euros et RWE 1,18% à 25,89 euros. Deutsche Post a reculé de 1,39% à 24,52 euros. L'Office anti-cartel allemand a engagé une enquête concernant les tarifs pratiqués par la poste allemande à ses gros clients, plusieurs autres distributeurs privés de courrier s'étant plaint de distorsion de concurrence. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a cédé 0,55% à 6 486,19 points. Le secteur de la distribution a reculé après une étude de Kantar Worldpanel révélant que les grandes chaînes perdaient des parts de marché face aux enseignes maxicomptes comme Aldi et Lidl: Sainsbury a chuté de 4,27% à 378,6 pence, Morrison de 2,91% à 256,7 pence et Tesco de 1,96% à 324,5 pence. Marks & Spencer a aussi perdu 1,24% à 452,3 pence. GlaxoSmithKline a abandonné 1,45% à 1 566 pence. Le groupe pharmaceutique s'est engagé mardi à cesser de fixer des objectifs de vente individuels à ses équipes commerciales et à ne plus payer des médecins pour s'exprimer lors de conférences, après avoir été accusé de corruption en Chine. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a reculé de 0,91%, à 9 343,4 points. Les grandes valeurs bancaires ont fini dans le rouge: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a perdu 1,55%, à 6,08 euros, BBVA a fini en repli de 1,56%, à 8,289 euros et CaixaBank a terminé en baisse de 0,69%, à 3,585 euros. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 1,63%, à 17 925 points. World Duty Free a rattrapé en partie ses pertes de la veille et gagné 1,75% à 8,435 euros, tout comme Pirelli qui a pris 0,71% à 11,32 euros. Telecom Italia a cédé 1,15% à 0,688 euro alors que la température monte autour de son assemblée générale vendredi. Mediaset a terminé en baisse de 3,56% à 2,922 euros et BMPS a chuté de 4,89% à 0,1576 euro. Hors indice, Moncler a terminé son deuxième jour de cotation en baisse de 5,48% à 14,15 euros sur des prises de bénéfices après son envolée de plus de 46% de la veille. L'indice SMI de la bourse suisse a reculé de 0,32% à 7 830,98 points. Les banques ont évolué à la baisse, avec -1,67% à 25,94 francs suisse pour Credit Suisse et -1,16% à 16,17 francs suisse pour UBS. La banque privée Julius Baer a perdu -3,56% à 40,90 francs suisse. Dans la foulée, de la veille Zurich Insurance a progressé de 1,85% à 248,00 francs suisse. Après une nette progression de la veille, la Bourse de Bruxelles a perdu 0,80% à 2761,91 points. Le groupe de distribution Delhaize a chuté de 2,62% à 39,94 euros, enregistrant la moins bonne performance de la séance. Le bancassureur KBC a reculé de 2,18% à 38,15 euros, et GDF Suez de 2,00% à 16,17 euros. Les pharmaceutiques ont en revanche bien résisté, se classant en tête des progressions: ThromboGenics a gagné 1,93% à 17,41 euros et UCB 1,28% à 50,74 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a perdu 0,86% à 378,17 points. Le groupe postal Post NL a cédé 3,62% à 3,94 euros tandis que TNT Express, spécialisé dans le colis et ancienne filiale de la poste néerlandaise avec PostNL, gagnait 1,29% à 6,44 euros. La Bourse de Lisbonne a cédé 0,23% à 6 381,48 points, avec la moitié de ses titres dans le rouge. L'indice PSI-20 a été pénalisé notamment par le recul d'une partie des financières: La banque BES a cédé 1,69% à 0,98 euro, BCP 0,41% à 0,14 euro et Banif 1,05 à 0,009 euro. Parmi les poids lourds de la place lisboète, le groupe pétrolier Galp a perdu 0,91% à 11,44 euros et le groupe de construction Mota Engil 3,38% à 4,11 euros.
Wall Street en recul La Bourse de New York s'est montrée particulièrement prudente avant-hier, évitant de prendre des risques avant d'être fixée sur le sort de la politique monétaire américaine: le Dow Jones a cédé 0,06% et le Nasdaq 0,14%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a reculé de 9,31 à 15 875,26 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 5,84 points à 4 023,68 points, les deux indices ayant oscillé autour de l'équilibre pendant la majeure partie de la séance. L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,31% (- 5,54 points) à 1 781,00 points. Les courtiers sont tout simplement restés les bras croisés, a observé Sam Stovall de S&P Capital IQ. Le constructeur aéronautique Boeing gagnait 1,23% à 136,38 dollars après avoir annoncé qu'il augmentait son dividende de 50% à 73 cents par action et qu'il faisait monter son programme existant de rachat d'actions de 10 milliards de dollars supplémentaires. Le groupe diversifié 3M, qui a aussi fait part d'une progression de son dividende de 35% pour le premier trimestre 2014, s'adjugeait 2,30% à 130,60 dollars. Le constructeur d'automatismes et d'équipements aéronautiques Honeywell, qui table pour 2014 sur des résultats en progression mais à un rythme inférieur à ce qu'espérait le marché, lâchait 0,80% à 86,67 dollars . Côté informatique, Hewlett-Packard grimpait de 2,43% à 27,55 dollars, dopé par le relèvement de la recommandation des analystes de JPMorgan Chase. Facebook, qui a annoncé le lancement de publicités vidéos apparaissant dans le fil d'actualités de ses membres, progressait de 1,30% à 54,51 dollars. Dans le secteur des télécoms, l'opérateur AT&T lâchait 0,64% à 33,93 dollars. Le groupe va céder ses activités de téléphonie fixe dans le Connecticut à son concurrent Frontier Communications pour 2 milliards de dollars en numéraire. La banque américaine JPMorgan Chase, qui a mis en vente sa branche asiatique Global Special Opportunities Group, cédait 0,89% à 55,92 dollars.
Tokyo clôture en hausse de 0,83% La Bourse de Tokyo a terminé avant-hier en hausse de 0,83%, en pleine spéculation sur l'issue mercredi d'une réunion très attendue de la Banque centrale américaine (Fed). A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 125,72 points à 15 278,63 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 0,77%, prenant 9,36 points à 1 232,31 points. L'activité a été faible, avec 1,93 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Sur les marchés japonais, une conséquence importante de cette décision serait de provoquer a priori une nouvelle montée du dollar face au yen, ce qui arrangerait les affaires des groupes exportateurs nippons et donc doperait le marché d'action à Tokyo. Un certain nombre d'opérateurs ont donc pris position mardi avec cette idée en tête, d'autant que le dollar est légèrement remonté par rapport à son niveau de la veille. D'autres investisseurs ont simplement acheté des actions à un prix intéressant après la série de baisses des dernières séances. Au final, la plupart des secteurs d'activité ont enregistré des hausses. Dans le secteur automobile, qui avait perdu du terrain lundi, Toyota a repris 0,66% à 6 100 yens, Honda 0,74% à 4 090 yens et Mitsubishi Motors 1,35% à 1 052 yens. Seul Nissan a encore perdu 0,69% à 865 yens. Du côté des fabricants d'électronique, Panasonic a récupéré 2,63% à 1 170 yens et Sharp 0,61% à 332 yens, tandis que Sony diminuait de 1,06% à 1 775 yens. Le groupe de télécommunication SoftBank, qui avait chuté lundi sur fond de spéculation de restructuration dans le secteur aux Etats-Unis où il vient de racheter l'opérateur Sprint, a repris 1,74% à 8 770 yens.