La banque HSBC a confirmé, avant-hier, que la croissance de la production manufacturière en Chine avait décéléré en décembre, à son plus faible niveau en trois mois. L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par HSBC dans la deuxième économie mondiale se monte à 50,5 en décembre, après 50,8 en novembre. Cet indicateur de 50,5 est inchangé par rapport à la prévision qu'avait effectuée HSBC le 16 décembre dernier, a indiqué la banque dans un communiqué. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction. Mercredi, la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), une organisation gouvernementale, avait publié son propre indice PMI pour décembre, à 51,0 contre 51,4 en novembre. Cela a marqué selon la CFLP le 15e mois de progression de l'activité manufacturière chinoise mais le premier tassement, d'un mois à l'autre, depuis juin. Selon Qu Hongbin, économiste de HSBC, la petite baisse de l'indice PMI des directeurs d'achat en décembre s'explique principalement par une relative faiblesse de la production manufacturière. Mais pour cet expert, le ressaisissement du secteur manufacturier chinois, constaté depuis l'été, est toujours valable. "Le rythme de reprise depuis août 2013 se poursuit en entrant en 2014", a-t-il souligné dans un commentaire. La croissance de la deuxième économie mondiale avait enregistré en 2012 (à +7,7%) sa plus faible performance depuis 13 ans, et avait sensiblement ralenti sur les deux premiers trimestres de 2013, avant de se ressaisir au troisième trimestre. La Chine a ainsi vu la croissance de son produit intérieur brut (PIB) accélérer à 7,8% au troisième trimestre, notamment grâce à "un mini plan de relance", dont des exemptions fiscales, adopté par Pékin fin juillet. Des économistes mettent toutefois en garde contre tout excès d'optimisme quant à une reprise soutenue et durable de l'activité chinoise, soulignant que les entreprises procédaient à du restockage alors que les nouvelles commandes ne décollaient pas forcément de façon significative. Selon un rapport gouvernemental cité la semaine dernière par les médias d'Etat, la Chine a enregistré en 2013 une croissance de 7,6%, un peu plus que l'objectif de 7,5% fixé par Pékin.
Phénomène identique en juin Un resserrement par les autorités de la liquidité disponible en décembre, destiné à enrayer l'envolée du crédit et la fièvre des investissements spéculatifs, a provoqué un vent de panique sur le marché interbancaire et fait tanguer violemment les indices boursiers. Un phénomène identique avait été observé en juin. La croissance de la deuxième économie mondiale avait enregistré en 2012 (à +7,7%) sa plus faible performance depuis 13 ans, et avait sensiblement ralenti sur les deux premiers trimestres de 2013, avant de se ressaisir au troisième trimestre. La Chine a ainsi vu la croissance de son Produit intérieur brut (PIB) accélérer à 7,8% au troisième trimestre, notamment grâce à "un mini plan de relance", dont des exemptions fiscales, adopté par Pékin fin juillet. Mais les économistes mettent en garde contre tout excès d'optimisme quant à une reprise soutenue et durable de l'activité chinoise, soulignant que les entreprises procédaient à du restockage alors que les nouvelles commandes ne décollaient pas forcément de façon significative. Selon un rapport gouvernemental cité la semaine dernière par les médias d'Etat, la Chine a enregistré en 2013 une croissance de 7,6%, un peu plus que l'objectif de 7,5% fixé par Pékin. Liu et Zhou maintiennent leur prévision d'une croissance ralentie, jusqu'à 7,5% au quatrième trimestre, et de 7,6% pour 2013. Les analystes de Nomura escomptent, eux, un taux de croissance de 7,6% sur la période octobre-décembre puis 7,5% au premier trimestre 2014 et 7,1% au deuxième. Ils se disent préoccupés par les capacités de financement des gouvernements locaux, très endettés, et des promoteurs immobiliers compte tenu du niveau élevé des taux d'intérêt. La Cour des comptes chinoise a publié lundi un rapport montrant que l'endettement des gouvernements locaux chinois avait bondi de 67% en deux ans et demi, s'établissant fin juin à 17.900 milliards de yuans (2.100 milliards d'euros). Soucieux de gonfler à tout prix l'activité face à une conjoncture morose, les autorités locales ont emprunté de vastes sommes, les investissant dans de grands projets d'infrastructures --parfois déconnectés de l'économie réelle.
Bond de l'endettement des gouvernements locaux L'endettement des gouvernements locaux chinois s'établissait fin juin à 17 900 milliards de yuans (2 100 milliards d'euros), soit un bond de 67% en deux ans et demi, selon les résultats d'un audit national publiés lundi par Pékin. Ce chiffre comprend l'ensemble des dettes, garanties de crédit et autres engagements financiers contractés par les gouvernements des provinces, districts et municipalités, a précisé dans son rapport très attendu la Cour des comptes chinois. L'endettement des gouvernements locaux ne représentait que 10 700 milliards de yuans fin 2010, selon le dernier audit réalisé dans le pays. L'ensemble de la dette publique chinoise, des gouvernements locaux et central (mais sans inclure les garanties), atteignait fin juin 20 700 milliards de yuans (2 460 milliards d'euros), une hausse d'environ 8% par rapport à fin 2010, a également indiqué la Cour des comptes. Alors que les autorités affirment régulièrement que le niveau d'endettement dans le pays reste "sous contrôle", l'emballement des dettes locales, parallèlement à une envolée du crédit dans le secteur privé, a provoqué cette année des vives inquiétudes des marchés et des experts. Les autorités avaient alors lancé fin juillet un audit "urgent" par la Cour des comptes de l'ensemble des structures gouvernementales. Les résultats sont en ligne avec les estimations publiées précédemment par plusieurs banques et analystes, qui mettaient en garde contre l'impact de cet endettement sur la croissance de la deuxième économie mondiale. Soucieux de gonfler à tout prix l'activité face à une conjoncture morose, les autorités locales ont emprunté de vastes sommes, les investissant dans de grands projets d'infrastructures --parfois déconnectés de l'économie réelle et sans véritable rentabilité. Pour ce faire, l'endettement était un choix par défaut: la majorité des impôts collectés vont au gouvernement central et la vente de terrains immobiliers est la seule grande source de revenus, mais de facto limitée, à la disposition des gouvernements locaux.