Le Contrat premier emploi jeune (CPEJ) avec des rémunérations au niveau du poste concerné devra bientôt remplacer le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi. "Nous allons proposer à la prochaine réunion du gouvernement un nouveau dispositif Contrat premier emploi jeune qui va remplacer graduellement le DAIP", a déclaré M. Benmeradi qui était l'Invité de la rédaction de Chaîne III de la Radio nationale. Le dossier du recrutement a, lui aussi, été allégé et passe de 12 pièces à 5. Il s'agit entre autres du diplôme, d'une photocopie de la pièce d'identité, ainsi qu'une pièce d'état civil. Il a indiqué, dans ce cadre, que ce contrat permettra au jeune d'avoir le salaire prévu par la convention collective de l'entreprise qui le recrute avec tous les avantages de l'assurance sociale, expliquant que si l'ingénieur, dans cette entreprise, a un salaire de 35 000 DA, le nouveau bénéficiaire du contrat premier emploi jeune aura la même rémunération. "L'Etat prendra en charge, pendant trois (3) ans, l'intégralité du salaire de poste de tous les jeunes qui seront recrutés dans le cadre de ce dispositif", a-t-il assuré. M. Benmeradi a souligné que la couverture sociale des jeunes (qui ne couvre actuellement que très peu d'aspects, essentiellement l'assurance maladie), "sera étendue à tous les avantages du dispositif de sécurité sociale comme la retraite". Il a relevé que ce contrat permettra aussi au jeune recruté d'avoir "le droit d'être affilié à un syndicat et de bénéficier de l'assurance-chômage en cas de licenciement". Le ministre a rappelé que le DAIP, qui fixe le salaire maximum à 15 000 DA, avait été mis en place en 2008 pour atténuer la tension sur le marché de l'emploi, relevant, toutefois, que "ce dispositif intermédiaire présente un certain nombre de problèmes comme l'insuffisance de la couverture sociale".
La création d'emplois boostée en 2013 Le ministre a, par ailleurs, qualifié l'année 2013 d'"exceptionnelle", quant au nombre d'emplois créés dans le secteur économique. " C'est la première fois que l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) enregistre quelque 320 000 emplois créés uniquement dans le secteur économique", a indiqué M. Benmeradi. Il a noté, dans ce sens, que le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) a permis la création de 70% d'emplois dans les entreprises économiques et, pour la première fois, 30% d'emploi dans le secteur industriel. Le ministre a relevé des facilitations "importantes" introduites dans la constitution des dossiers pour un éventuel recrutement, précisant qu'au niveau de l'ANSEJ et de la CNAC, des mesures ont été prises pour limiter à 5 au lieu de 14 le nombre de documents à déposer. "Actuellement, il n'est exigé qu'un document justifiant l'état civil, une copie de la pièce d'identité non légalisée et une justification des références universitaires ou scolaires non légalisée", a-t-il expliqué, précisant que les dossiers ne seront complétés qu'une fois que le postulant ait été retenu. M. Benmeradi a indiqué, par ailleurs, que le nombre de chômeurs estimé par l'Office national des statistiques à 1,2 million en septembre dernier, est établi par son secteur à 1,1 million à fin 2013. Il a précisé que selon les statistiques réalisées par ses propres services, le chômage des diplômés a baissé pour atteindre les 14,5%, avec un gain de 7% en deux ans. L'ONS relève, quant à elle, une baisse continue du taux de chômage chez les universitaires qui est passé de 21,4% à 15,2% entre 2010 et 2012 pour atteindre 14,3% en 2013. Le taux de chômage en Algérie s'est établi en 2013 à 9,8%.