Les cours du pétrole ont fini en légère hausse à New York avant-hier, bénéficiant de l'optimisme des opérateurs après des indicateurs américains de bonne tenue cette semaine et un plongeon des stocks de brut aux Etats-Unis. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février s'est apprécié de 41 cents, à 94,37 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a fini à 106,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de la veille. Le marché du pétrole a abordé cette fin de semaine d'un bon pied après une salve d'indicateurs économiques de bonne tenue cette semaine, dont les mises en chantier aux Etats-Unis ce matin, alors que l'horizon semble s'éclaircir aussi du côté du continent européen, a noté John Kilduff, de Again Capital. La bonne humeur et l'optimisme économique prédominent avant le week-end, a renchéri Matt Smith. Le week-end sera par ailleurs prolongé d'un jour aux Etats-Unis, lundi étant férié en célébration de la mémoire de Martin Luther King. En dépit d'un rapport américain sur l'emploi décevant la semaine dernière, les investisseurs ont ainsi accueilli avec soulagement l'annonce d'une augmentation des ventes au détail en décembre, d'une baisse plus prononcée qu'attendu des inscriptions hebdomadaires au chômage et d'un recul moins important que prévu des mises en chantier de logements américains ce mois-là, annoncé avant-hier. Ces mises en chantier ont atteint un sommet depuis 2007 pour l'ensemble de l'année 2013. Le moral des ménages a toutefois enregistré un recul inattendu en janvier, selon une estimation préliminaire de l'indice publié vendredi par l'Université du Michigan. Mais, au final, l'environnement économique semble s'améliorer, a souligné M. Kilduff, ce qui est de bon augure pour la demande en brut du premier consommateur mondial de pétrole. En outre, sur le front de l'offre, le marché américain continuait de digérer le nouveau plongeon des stocks de brut, de près de 8 millions de barils la semaine précédente, après une baisse de 33 millions de barils depuis fin novembre. Cette nette chute des stocks a permis au WTI de s'apprécier de 3 dollars au cours des trois dernières séances, ont remarqué les experts de Commerzbank. Outre-Atlantique, l'or noir a aussi été soutenu par un rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publié jeudi et montrant une baisse de la production du cartel en décembre, à 29,443 millions de barils par jour. En outre, le cartel a légèrement révisé à la hausse la veille sa prévision de demande mondiale de brut pour 2013 et 2014, grâce à une amélioration du contexte économique en Amérique du Nord et en Europe. En Asie, les cours du pétrole s'affichaient en baisse dans les échanges matinaux, le marché estimant que l'offre pourrait dépasser la demande en raison de la hausse de la production de pays non membres de l'Opep, tels que les Etats-Unis. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février cédait 1 cent à 93,95 dollars US en milieu de matinée, après une évolution en dents de scie depuis le début de la séance. Le baril de Brent de la mer du Nord pour échéance mars, premier jour de ce nouveau contrat, abandonnait 27 cents à 105,48 dollars.