Les cours du cacao ont atteint de nouveaux plus hauts en deux ans et demi cette semaine, dans un marché en déficit d'offre, tandis que le café et le sucre se maintenaient à des niveaux élevés en raison de la sécheresse persistante au Brésil. Le cacao marque de nouveaux plus hauts en deux ans et demi Les cours du cacao ont poursuivi leur progression cette semaine, marquant de nouveaux plus hauts depuis deux ans et demi dans un marché souffrant d'un déficit d'offre. La fève brune est ainsi montée jusqu'à 1 871 livres sterling la tonne mercredi à Londres et à 2 977 dollars la tonne jeudi à New York. Le marché du cacao a souffert, lors de la saison dernière, d'un déficit d'offre sur le marché mondial, estimé pour l'instant à 160 000 tonnes par l'Organisation internationale du cacao (ICCO), et devrait également être en déficit en 2013/2014. "Le marché a besoin de nouvelles fraîches et le fait qu'il n'en a pas eu est suffisant pour propulser les prix à de nouveaux plus hauts", a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, qui parle de rumeurs de retard de la récolte secondaire en Afrique de l'Ouest et de moindre récolte en Indonésie à cause de fortes pluies. L'Afrique de l'Ouest est la principale région productrice de cacao, à l'origine de 70% de la production mondiale, tandis que l'Indonésie est le troisième producteur mondial de cette matière première.
Le sucre hésite en présence de facteurs baissiers et haussiers Les prix du sucre ont hésité cette semaine, tiraillés entre informations baissières et haussières pour les cours de cette matière première. La persistance du temps sec au Brésil (premier producteur et exportateur mondial de sucre), qui pourrait endommager le développement des cannes à sucre, fait craindre une moindre récolte. Cela a donc soutenu les cours du sucre, comme ce fut déjà le cas la semaine dernière. Le sucre coté à Londres a ainsi atteint jeudi un nouveau plus haut en un mois, à 456 dollars la tonne. Mais d'un autre côté, l'annonce de l'octroi de subventions pour l'exportation de sucre en Inde et la perspective d'un nouveau surplus d'offre sur le marché mondial en 2014-2015 ont pesé sur les prix, selon des analystes. L'Inde est le deuxième producteur mondial de sucre, derrière le Brésil, mais exporte seulement s'il est prévu que sa production dépasse la consommation interne, qui est la première mondiale. Pour les experts de Commerzbank, "cette offre additionnelle en provenance d'Inde devrait empêcher toute reprise (marquée) du prix du sucre au-delà des 16 cents la livre" à New York. Enfin, le consultant spécialisé Kingsman a fait savoir en début de semaine qu'il s'attendait à un nouvel excédent de sucre sur le marché mondial pour la saison 2014/2015, de 2 millions tonnes, alors que l'Organisation internationale du Sucre (ISO) table elle sur un déficit pour cette saison-là. Le marché du sucre est continuellement en situation d'excédent d'offre depuis la saison 2010/2011.
Le café se maintient à des niveaux élevés à cause de la sécheresse au Brésil Les cours du café sont restés à des niveaux élevés cette semaine, après avoir atteint la semaine précédente des plus hauts depuis plusieurs mois à cause de la sécheresse au Brésil. "Le temps au Brésil (premier producteur et exportateur mondial de café) fait craindre une production moins importante cette année et peut-être aussi l'année prochaine en raison du stress occasionné pour les caféiers", ce qui les affaiblit, a expliqué Jack Scoville. L'Etat brésilien du Minas Gerais, où se trouve la grande majorité des cultures caféières du pays, est particulièrement touché par ce temps anormalement sec, alors que les fruits des caféiers sont en pleine maturation pour être récoltés à partir d'avril. La lenteur du retour des caféiculteurs vietnamiens sur le marché - après l'interruption du Nouvel An asiatique début février - a aussi soutenu les cours du café, selon des analystes. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1 851 livres sterling vendredi, contre 1 850 livres sterling pour le contrat de mars le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2 959 dollars, contre 2 896 dollars pour le contrat de mars sept jours plus tôt. A Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1802 dollars, contre 1 829 dollars pour le contrat de mars le vendredi précédent. A New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 141 cents, contre 136,60 cents pour le contrat de mars sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 441 dollars, contre 432,50 dollars pour le contrat de mars le vendredi précédent. A new york, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 15,94 cents, contre 15,68 cents pour le contrat de mars sept jours auparavant.