Au moment où des voies s'élèvent pour dénoncer ce qu'elles appellent "la menace terroriste sur le climat des affaires en Algérie" à cause de la série d'attentats qui ont frappé le pays ; le phénomène de terrorisme n'existe pas uniquement en Algérie, puisque les organisations terroristes touchent plusieurs points du monde. Et en plus, l'Algérie offre un potentiel important pour les investisseurs étrangers tout en prenant toutes les mesures de sécurité, avec ou sans menace. Dans se sens, M. Hugh Roberts, un expert international en matière de terrorisme, spécialiste de l'Algérie et de l'Afrique du Nord à l'International Crisis Group (ICG), a affirmé qu'on exagère de qualifier de grave la menace terroriste en Algérie et réfute la thèse de la fusion du GSPC avec Al Qaïda qui est, selon lui, une tactique de changement d'image et un signe de faiblesse. C'est d'ailleurs la même opinion exprimée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Zerhouni qui avait parlé de cette faiblesse, en expliquant le recours aux tactiques de kamikaze, dans une déclaration à la presse après les attentats qui ont frappé la capitale. M. Roberts qui s'exprimer dans une interview parue ce samedi dans le quotidien néerlandais Nrc Handelsblad, a souligné que c'est une erreur de parler de fusion entre le GSPC et Al Qaïda, car le GSPC, pour cet expert , s'est affaibli et s'est isolé de plus en plus ces dernières années. Il a ajouté dans ce cadre que ce qui reste de ce groupe a changé de nom et de tactique. Dans le même sens, l'expert international considère qu'il y a peu de preuves qu'Al Qaïda et le GSPC coopèrent maintenant dans des opérations ou que le GSPC ait évolué par cette décision en mouvement régional qui serait même capable d'attaquer l'Europe. En outre, il a indiqué que le GSPC a certes "des liens avec des groupes au Maroc, en Tunisie et en Libye" mais "ce n'est pas vrai que ces groupes se soient unifiés pour créer une organisation tout à fait nouvelle. Ce qui explique que le GSPC ne s'est pas engagé dans une fusion avec Al Qaïda". Il est à noter que plus l'annonce par Internet du GSPC et sa fusion avec Al Qaïda pour former ce qu'ils appelle "El Qaïda du Maghreb", le recours aux attentats suicidaires est une tactique nouvelle pour le groupe terroriste activant en Algérie et c'est également une tactique utilisée par Al Qaïda, ce qui laisse croire à cette fusion. A ce titre, M. Roberts Hugh, qualifie ce changement tactique de signe de faiblesse car le groupe n'est plus en mesure d'attaquer "les forces de sécurité algériennes" et a commencé à perpétrer des attentats à la bombe et des attentats suicide, parce qu'ils sont "plus faciles à organiser". Enfin, il a ajouté que la persistance de ses activités s'explique aussi par le fait que le GSPC dépend beaucoup de la contrebande, tout en affirmant que beaucoup de terroristes ont tant investi dans ce mode de vie et craignent qu'il n'y aurait pas de possibilité de retour.