Le projet de la raffinerie de Skhira n'a pas été annulé mais il est suspendu jusqu'à la garantie des conditions de son démarrage, a déclaré le ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, Kamel Bennaceur. L'approvisionnement de ce projet en quantités nécessaires de pétrole brut est le principal frein à la réalisation de cette raffinerie, a-t-il ajouté, dans une interview accordée. Il a fait savoir que la rentabilité de la raffinerie de Skhira demeure tributaire de 100 mille barils/jour, ajoutant que la Tunisie ne peut garantir ces quantités et devrait recourir à leur importation à partir de l'Algérie ou de la Libye. Bennaceur a souligné que les Algériens ne sont pas intéressés par un investissement dans la raffinerie de Skhira. De même, la production de pétrole en Libye a atteint actuellement 350 mille barils/jour, contre 1,6 million barils/jour. Selon ses dires, la réalisation du projet redémarrera dès la garantie de l'approvisionnement en pétrole brut et la mobilisation d'un nouvel investisseur. Le ministère a reçu, a-t-il dit, de nouvelles offres d'autres pays, préférant ne pas donner plus de détail, tant que le problème de l'approvisionnement se pose encore. Au sujet de la coopération tuniso-libyenne en termes d'énergie et l'état d'avancement de l'exécution des accords signés, l'année dernière, et stipulant l'obtention par la Tunisie de 750 mille barils de la Libye avec des facilités de paiement, le ministre a refusé de présenter des données complémentaires sur cette question. Il a souligné, dans ce cadre, '' que la situation en Libye est difficile et critique et que toute décision prise dans ce pays suscitera un grand débat, pour cela nous ne voulons pas poser de problème en Libye ou en Tunisie en raison d'une telle décision", a-t-il avancé.