Les principales Bourses européennes ont ouvert sans grande tendance hier, à l'exception du FTSE 100 londonien qui fait les frais du plongeon d'AstraZeneca dans la foulée du rejet de l'offre de Pfizer. À Paris, le CAC 40 avance de 0,14% (6,23 points) à 4 462,51 points dans les premiers échanges. À Francfort, le Dax prend 0,02% alors qu'à Londres le FTSE cède 0,35%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,07% et le FTSEurofirst 300 recule de 0,18%. Parmi les valeurs sur le marché parisien, Alstom était en hausse (+1,25% à 28,45 euros). Siemens poursuit "activement" l'examen approfondi des comptes du groupe, a indiqué dimanche une source proche du conglomérat industriel allemand, qui n'a toutefois pas confirmé le dépôt d'une offre sur la branche énergie. Bourbon était stable à 23,83 euros alors que l'offre publique d'achat (OPA) lancée par la holding Jaccar sur le groupe de services à l'industrie pétrolière, dont elle détient déjà 26,22% du capital, se déroulera du 20 mai au 23 juin. Les valeurs qui avaient grimpé en fin de semaine dernière soufflaient, à l'image de Numericable (-0,68% à 38,89 euros) et Iliad (-0,86% à 217,60 euros). GDF Suez allait de l'avant (+0,54% à 19,53 euros) après avoir signé un contrat de livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) pendant 20 ans au fournisseur d'électricité japonais Tohoku Electric Power. Club Méditerranée bougeait peu (-0,05% à 18,65 euros). La société Gaillon Invest a assigné en référé Benetton dans le dossier de l'OPA sur le groupe, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information du Journal du Dimanche. Airbus prenait 0,38% à 50,56 euros et Dassault Aviation, 0,89% à 1 004,85 euros. Les deux groupes et l'italien Alenia Aermacchi préparent un nouveau projet commun de drone, a affirmé dimanche la télévision publique allemande ARD. Enfin, Gascogne s'effondrait (-25,16% à 5,95 euros). Le principal acteur de la filière bois en France (2200 salariés) reprend sa cotation qui était suspendue depuis la mi-janvier et a annoncé avoir trouvé un accord sur une restructuration de sa dette et une recapitalisation. L'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 27,66 points ou 0,40% par rapport à la clôture de vendredi, à 6 828,15 points. "Avec peu de publications économiques prévues cette semaine, l'attention va se porter sur les banques centrales", prévoit Craig Erlam, analyste de marché chez Alpari. Parmi les valeurs, AstraZeneca chutait de 13,38% à 4 178 pence après le rejet par le laboratoire d'une proposition améliorée de rachat de son concurrent américain Pfizer. AstraZeneca a annoncé lundi avoir rejeté la dernière offre à environ 117 milliards de dollars de Pfizer, estimant qu'elle sous-estimait l'entreprise et ses perspectives de développement. Le secteur des supermarchés était également dans le rouge, avec Sainsbury (-2,43% à 339,2 pence), Tesco (-1,69% à 3 231 pence) et Morrison (-1,13% à 210,5 pence). Le secteur aérien s'affichait en revanche à la hausse après les résultats de la compagnie irlandaise Ryanair. EasyJet prenait 2,57% à 1.555 pence et International Airlines Group, la maison mère de British Airways et d'Iberia, 2,37% à 366,7 pence. L'indice vedette Dax reculait de 0,34% à 9596,48 points. Le MDax des valeurs moyennes grignotait 0,09% à 7 159,22 points. En effet, Deutsche Bank perdait 1,2% à 30,37 euros. La première banque allemande a annoncé dimanche soir qu'elle allait lancer une augmentation de capital de 8 milliards d'euros, pour améliorer son ratio de solvabilité, et l'entrée remarquée de la famille royale du Qatar à son capital. Deustche Telekom reculait de 0,84% à 12,4 euros. ATT a annoncé dimanche qu'il allait racheter l'opérateur satellitaire DirecTV pour 48,5 milliards de dollars, une opération qui va donner naissance à un nouveau géant de la télévision payante aux Etats-Unis. Siemens reculait de 0,3% à 95,84 euros alors que le délai que le conglomérat industriel s'était fixé pour faire une offre sur l'activité énergie d'Alstom est presque terminé. La chef du comité d'entreprise du groupe a mis en garde contre un mouvement social si la direction ne s'engageait pas à garantir le maintien des emplois en Allemagne. Deutsche Post grappillait 0,02% à 26,60 euros alors que dans une entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, le patron de l'office anticartel allemand a indiqué enquêter sur les tarifs que le groupe pratique envers ses grands clients, où l'office voit déjà des signes évidents d'une concurrence faussée. Parmi les valeurs gagnantes, K+S grimpait de 1,46% à 26,44 euros et Lufthansa, de 0,9% à 17,86 euros. La Bourse de Milan a brusquement piqué du nez lundi, les valeurs financières réagissant négativement à la remontée des taux obligataires, avant de réduire un peu ses pertes. Dans les premières heures, l'indice principal, le FTSE Mib, reculait de 2,57% à 20 118 points, après avoir franchi un temps la barre des 3% de baisse. Ce recul est également dû en partie au versement du dividende 2013 par plusieurs grosses entreprises de l'indice et par les inquiétudes liées aux élections européennes de dimanche, ont indiqué des acteurs du marché. Parmi les valeurs les plus touchées figuraient les banques Mediolanum (-5,12% à 5,56 euros) et BMPS (-4,09% à 20,88 euros), ainsi que l'assureur Generali (4,25% à 15,78 euros) après des spéculations de presse sur une possible réduction de la participation détenue par la Caisse des dépôts et prêts. Le groupe Eni, poids lourd de l'indice, a également souffert des nouvelles turbulences en Libye, pays où il est très présent. Son titre perdait 2,95% à 18,07 euros. Signe d'une accalmie dans la crise ukrainienne, l'indice Micex de la Bourse de Moscou, en hausse de 0,73%, est repassé au-dessus des 1 400 points pour la première fois depuis le 3 mars.