Le programme quinquennal 2015-2019, en gestation au niveau du gouvernement économique, se fixe des objectifs d'un développement accéléré pour la promotion et le renforcement du secteur agricole et de ses filières, et que soit accordée une priorité indiscutable dans la réalisation et le suivi des investissements nécessaires à moyen et long termes. Ainsi, le développement des principales filières agricoles, à savoir viandes, céréales et lait, est au centre des priorités des cinq années à venir. " Une priorité pour le ministère de l'Agriculture et du Développement rural ", a indiqué dimanche dernier le Secrétaire général du ministère. Une priorité projetée et qui devrait réduire, puis supprimer progressivement, les grands quotas d'importation de ces produits, qui, du reste, constituent une très large consommation des ménages, souvent à des prix exorbitants à cause de la spéculation. Un tel choix suppose indubitablement la création de conditions fondamentales et indispensables à leur valorisation, celui aussi des potentialités agricoles dans leur ensemble. D'où cet appel du SG du ministère de l'Agriculture à l'implication et à une coordination entre les différents secteurs du commerce, de l'industrie, des finances, de l'enseignement supérieur et des ressources en eau, afin de concrétiser ces priorités dont les objectifs n'ont pas été atteints lors du précédent programme quinquennal (2010-2014). Cela explique que la valorisation de ces trois filières agricoles n'a pas enregistré l'essor escompté, vu le ralentissement et le déficit ayant influé sur leur production et la consommation, en général. Dans ce cadre, le prochain programme quinquennal 2015-2019, en exécution du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, va se focaliser sur l'enjeu alimentaire en termes d'impératif de souveraineté nationale. Il s'agit de priorités à assumer pour redoubler et assurer la couverture des besoins alimentaires de base par la production nationale et d'assurer en même temps la promotion du monde rural. Un grand potentiel reste à exploiter à cet effet, pour faire jouer à l'agriculture et à ses différentes filières leur rôle dans la stratégie de développement global. "Le développement rural et la revitalisation des espaces ruraux continueront à faire l'objet d'une démarche intégrée et intersectorielle". L'action tendra à accroître, sur le quinquennat, la superficie agricole utile d'un million d'hectares supplémentaires à travers la valorisation de nouvelles superficies, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud. De même, les superficies irriguées seront doublées pour atteindre, à l'horizon 2019, 25 % des terres cultivées. Dans ce contexte, la protection et l'extension du patrimoine forestier, le développement de la steppe, la conservation des écosystèmes naturels et la lutte contre l'érosion des sols et la désertification bénéficieront d'une priorité élevée au cours de cette période quinquennale. Dans ce cadre, il est prévu que le concours financier de l'Etat au développement agricole et rural passera de 200 milliards de dinars actuellement, à 300 milliards de dinars par année pour le nouveau quinquennat. Ce soutien portera sur la bataille des rendements. La recherche agronomique bénéficiera de moyens additionnels et sera orientée vers le développement des variétés et espèces à rendement élevé. En outre, la vulgarisation agricole sera systématisée, de même que le soutien à la production sera renforcé. Il s'agit, selon le plan de charge du ministère de l'Agriculture, d'augmenter la productivité dans les filières stratégiques que sont les céréales, les viandes rouges, les laitages et les légumes secs. A cette fin, une importance toute particulière sera accordée, dès maintenant, à la formation et à l'insertion des jeunes par la facilitation de l'accès aux terres agricoles avec un accompagnement dans le lancement et le développement de leurs exploitations. La même politique prévoit la régulation des marchés agricoles et agroalimentaires qui sera affinée dans ses méthodes et élargie dans son champ d'application en vue de garantir des revenus décents aux producteurs tout en protégeant le pouvoir d'achat des citoyens. Cette politique de développement de l'agriculture, de ses filières et du monde rural comptant de nouvelles mesures vise à améliorer et valoriser le capital productif et fournir à meilleures conditions de prix, de saisons et de qualité, les facteurs techniques de production. Soutenue par une recherche scientifique appropriée, elle doit impliquer des modes de gestion et des structures appropriées en amont et en aval.