lors d'une rencontre avec la presse à quelques heures de son méga-concert en plein air, dans le cadre du 13e festival Mawazine Rythmes du monde (30 mai û 7 juin) organisé dans la capitale marocaine, la vedette algérienne de Raï, Cheb Bilal a indiqué qu'il se considère comme un chanteur du "Raï social" qui s'inspire "des problèmes et des fléaux sociaux" pour s'exprimer sur les différents phénomènes sociaux que vit la société en général. Il a précisé qu'entre la musique et les paroles de ses chansons, la tendance pour lui est de "privilégier" ce qu'il exprime verbalement à propos des problèmes de société pour essayer, un tant soit peu, d'attirer l'attention des gens sur des phénomènes sociaux et dans leurs rapports quotidiens. Bilal a, à cette occasion, rejeté le fait qu'il soit considéré comme une idole de jeunes "non intellectuels", estimant que c'est une "insulte" à son nombreux public qui est aussi composé de pans entiers de la société. S'agissant du développement du Raï, il a estimé que ce genre de musique n'avait de frontières, estimant que ce qui est important "c'est le talent de l'artiste quelle que soit son origine". Le coup d'envoi du 13e festival Mawazine, rythmes du monde a été donné vendredi soir avec au programme une pléiade de stars mondiales, arabes et africaines dont les chanteurs algériens Souad Massi et Abdelkader Chaou. Le maître de la chanson chaabie algéroise Abdelkader Chaou s'est produit samedi soir donnant une éclatante prestation devant un nombreux public venu l'écouter et apprécier les Qsidates et les chansons à rythme qu'il a interprétées avec brio au gré de sa voix légendaire. Quant à Souad Massi, dont c'est la deuxième participation à ce festival après celle de 2011, elle a rendez-vous avec ses fans jeudi prochain au Théâtre Mohammed V du centre-ville. Le Festival Mawazine, rythmes du monde est suivi, selon les organisateurs, par plus de 2 millions de spectateurs et 20 millions de téléspectateurs.