Depuis l'éclatement du conflit au Mali, L'Algérie s'est attelée à déployer tous les efforts pour réunir les conditions nécessaires à un dialogue inclusif entre les différents mouvements du Nord et le gouvernement central à Bamako dans les "meilleures conditions", en vue de rétablir la paix et la sécurité dans ce pays. Le président malien, M. Ibrahim Boubacar Keita, avait demandé, lors de sa visite à Alger, en janvier dernier, au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne. Lors d'une tournée dans la région, en mai dernier, M. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, a été reçu par le chef d'Etat malien, M. Boubacar qui a souligné que les liens unissant l'Algérie et le Mali "sont tellement profonds qu'aucune conjoncture ne pourrait les remettre en cause", soulignant que l'Algérie avait "le souci permanent de refonder le tissu d'un Mali déchiré et lardé". De son côté, le ministre malien des Affaires étrangères, M. Abdoulaye Diop, avait souligné que l'Algérie a "toujours répondu favorablement" à l'appel du Mali durant ses périodes de crise. A cet effet, M. Ramtane Lamamra avait souligné, pour sa part, "la nécessité de privilégier la voie du dialogue inter-malien pour un règlement définitif de ce conflit et permettre à ce pays de renouer avec la dynamique de reconstruction et de consolidation du processus démocratique". Le ministre algérien avait soutenu qu'il fallait ouvrir de "nouveaux horizons" et de "nouvelles perspectives" pour des lendemains "quantitativement meilleurs" dans toutes les sphères maliennes, soulignant la qualité "excellente" des relations bilatérales entre l'Algérie et le Mali, tout en évoquant sa conscience des enjeux de cette crise et de ses répercussions sur toute la région du Sahel. Il avait indiqué également que le Mali était dans une période "particulièrement importante" de son histoire, soulignant qu'avec le concours des pays voisins et des pays africains, ce pays parviendra "inexorablement à transcender une conjoncture extrêmement difficile". Le chef de la diplomatie algérienne avait souligné : "Nous devons travailler main dans la main, avec persévérance, afin de réunir les conditions d'un dialogue inter-malien inclusif le plus tôt possible". Le ministre français des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, a chaleureusement salué les efforts de l'Algérie dans la résolution de la crise malienne, ainsi, il n'a pas manqué de rendre hommage à l'Algérie pour son "rôle pacificateur" dans la région. Rappelons que la crise malienne avait éclaté en 2012 lorsque des groupes armés ont occupé le nord du pays et restent très actifs, en dépit d'intervention militaire lancée en janvier 2013 sous l'égide de la France. Ces groupes sont exclus des négociations de paix qui concernent essentiellement les mouvements touareg. Les consultations menées en Algérie conçues pour la préparation des négociations avec le gouvernement malien Au terme de la signature de la "Déclaration d'Alger" par trois mouvements maliens, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l'azawad (MNLA), M. Bilal Agh Cherif, a indiqué, hier, à Alger, dans une déclaration à la presse que "Les consultations que nous avons menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien". Le MNLA, le Haut conseil pour l'unité de l'azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'azawad (MAA) ont signé, lundi à Alger, "la Déclaration d'Alger", à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d'œuvrer à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours" et de s'engager dans le dialogue inter-malien "inclusif". Il a exprimé son espoir que le contenu de la "Déclaration d'Alger" soit une plate-forme "très solide" permettant de mettre fin notamment aux "souffrances" et aux "peines" de la population du Nord Mali. Tout en soulignant qu'il plaçait "beaucoup" d'espoir dans les futures rencontres qui se dérouleront en Algérie, car pouvant constituer un déclic servant à résoudre la crise au Nord Mali, ajoutant que la résolution de la crise dans cette région aboutirait à l'installation de la paix et de la stabilité au Sahel. "La résolution de la crise au Nord Mali est une des étapes pour le règlement de la question de l'instabilité et des questions sécuritaires dans la région du Sahel", a-t-il soutenu. Dans ce contexte, M. Agh Cherif a dit : "Notre but est de faciliter l'opération de la paix au Nord Mali et au Mali en général pour que la population malienne puisse vivre dans un climat de paix, garantissant les libertés et la stabilité et favorisant le développement". Par ailleurs, le secrétaire a salué le rôle de l'Algérie, notamment les efforts du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans la résolution de la crise malienne.