La Bourse de New York, conservant son optimisme sur la croissance américaine, a emmené tranquillement la semaine les indices Dow Jones et S&P 500 à des niveaux jamais atteints auparavant. Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average s'est adjugé 0,15% ou 25,62 points à 16 947,08 points et le S&P 500, le plus regardé par les investisseurs, 0,17% ou 3,39 points à 1 962,87 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 0,20% ou 8,71 points à 4 368,04 points. Faute de facteurs entraînants, le marché est resté plutôt neutre, selon Art Hogan de Wunderlich Securities. Mais les fondamentaux du marché américain restent solides, a relevé le spécialiste. Aussi, sauf en cas d'un changement extérieur comme une crise géopolitique ou une mauvaise décision politique, on a une économie qui s'améliore graduellement et s'accompagne de bénéfices pour les entreprises qui s'améliorent aussi. Rien ne semble empêcher les indices de poursuivre leur montée, a renchéri Brent Schutte de BMO Private Bank. Mais l'enthousiasme des investisseurs a toutefois été selon lui limité par la persistance de risques géopolitiques, en Irak ou en Ukraine -- des ombres qui planent sur le marché à l'approche du week-end. Pour les analystes de Wells Fargo, les indices ont simplement continué à profiter de la décision annoncée mercredi par la Banque centrale américaine (Fed) de maintenir le cap de sa politique monétaire en poursuivant la réduction de son programme de rachats d'actifs et en conservant les taux d'intérêt à un bas niveau. C'était aussi vendredi la journée des quatre sorcières, au cours de laquelle expirent des contrats trimestriels d'options sur actions et sur indices, et des contrats à termes sur actions et sur indices, facteur de volatilité sur le marché. Sur le front des valeurs, Oracle chutait de 5,18% à 40,31 dollars. Le groupe informatique a nettement déçu jeudi après la clôture avec des bénéfices et ventes annuels inférieurs aux attentes. Les résultats du vendeur de voitures CarMax, au-dessus des prévisions, étaient en revanche très bien reçus par les courtiers (+17,25% à 53,09 dollars). Le conglomérat industriel GE cédait 0,09% à 26,91 dollars. Pour le rachat d'Alstom, l'Etat français a indiqué vendredi qu'il donnait sa préférence à l'offre de GE sur celle du tandem Siemens/Mitsubishi Heavy Industries (MHI). Le groupe pharmaceutique AbbVie, qui proposé de racheter son concurrent Shire mais dont ce dernier a rejeté les avances, lâchait 0,23% à 54,07 dollars. Le titre de la chaîne de magasins à prix réduits Family Dollar montait de 0,97% à 68,80 dollars. L'investisseur activiste Carl Icahn, qui a récemment pris une participation dans le groupe, a estimé dans une lettre que le groupe devait se mettre en vente "immédiatement". Le service américain de vidéos en ligne Netflix, qui a indiqué jeudi qu'il ajoutait un "talk-show" à ses programmes, reculait de 0,93% à 437,30 dollars. D'autres valeurs technologiques s'affichaient dans le rouge: Twitter perdait 2,35% à 37,99 dollars, Facebook 1,25% à 63,54 dollars et Google 0,76% à 560,67 dollars. Le marché obligataire a terminé sur une note contrastée. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,624% contre 2,622% jeudi soir et celui à 30 ans a reculé à 3,452% contre 3,459% la veille.