Les Bourses européennes ont toutes terminé en hausse, avant-hier, dopées par des indicateurs encourageants en Europe et aux Etats-Unis. Les investisseurs ont notamment salué l'activité du secteur manufacturier en zone euro qui a continué de se redresser en juin, atteignant son plus haut niveau en 16 mois. Ces indicateurs sont une "preuve que l'économie européenne reprend de la vitesse, même si c'est par rapport à de très bas niveaux", a commenté Michael Hewson de CMC Markets. Autres signes positifs pour le marché, l'activité des industries manufacturières a redémarré en juin aux Etats-Unis après un recul surprise en mai, tandis que les dépenses de construction ont légèrement progressé en mai. "Les investisseurs sont rassurés par l'évolution des marchés américains et japonais qui est très liée aux politiques monétaires", a souligné de son côté Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. L'Eurostoxx a progressé de 0,77% A Londres, l'indice FTSE-100 a pris 1,49% à 6 307,78 points. Le groupe pétrolier Tullow Oil a pris 4,80% à 1 049 pence tandis que les minières Antofagasta et Eurasian Natural Resources ont gagné respectivement 4,72% à 832,5 pence et 4,12% à 212,4 pence. La compagnie aérienne Easyjet a progressé de 3,94% à 1.347 pence, même si son fondateur et premier actionnaire Stelios Haji-Ioannou a indiqué qu'il allait voter contre la commande géante d'Airbus annoncée il y a deux semaines. Pearson a en revanche cédé 0,77% à 1 162 pence après l'annonce de la finalisation de la fusion de sa maison d'édition Penguin avec Random House de l'Allemand Bertelsmann qui donne naissance à un géant mondial du secteur. L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a gagné 0,76% à 3 767,48 points. Plusieurs grandes capitalisations ont soutenu le marché parisien, à l'image de Pernod Ricard (+3,18% à 87,90 euros), Kering (+3,43% à 161,50 euros), LVMH (+2,29% à 127,35 euros) et Accor (+2,29% à 27,66 euros). Le secteur automobile a évolué en ordre dispersé. Renault a gagné 1,68% à 52,57 euros, après l'annonce d'un recul limité de 3,6% de ses ventes en France en juin. De son côté, Peugeot PSA Citröen a perdu 2,47% à 6,17 euros. Le groupe a vu ses ventes baisser de 9,5% le mois dernier et de 14,3% sur les six premiers mois de l'année. L'indice Dax de la Bourse de Francfort, qui fêtait ses 25 ans d'existence, a grignoté 0,31% à 7.983,92 points, freiné par l'absence de redressement de l'activité manufacturière en Allemagne en juin. L'indice a avant tout été soutenu par Siemens (2,55% à 79,63 euros), qui a doublé le fabricant de logiciels professionnels SAP (-1,49% à 55,42 euros) en terme de capitalisation boursière et se retrouve donc désormais plus gros moteur du marché. Le groupe a réjoui les investisseurs en sortant de sa coentreprise avec Nokia. Deutsche Börse a aussi été à la fête (+2,12% à 51,64 euros). Bayer a également fini en territoire positif, avec une progression de 0,54% à 82,37 euros. Le groupe de chimie-pharmacie a bouclé lundi le rachat d'une entreprise familiale allemande d'environ 180 salariés, Steigerwald, spécialisée dans les médicaments à base de plantes. En revanche, RWE, qui a maintenu ses prévisions annuelles en dépit de l'argent qui lui sera remboursé par Gazprom dans le cadre de trop-perçus, a fortement reculé (-5,18% à 23,25 euros). A Madrid, l'indice Ibex-35 a progressé de 1,86%, à 7 907,1 points. Les grandes banques ont toutes terminé dans le vert: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a bondi de 3,02% à 5,05euros, BBVA de 1,52%, à 6,543 euros, CaixaBank de 4,11% à 2,458 euros et Sabadell de 5,10%, à 1,34 euros. Les autres grands groupes du pays ont eux aussi profité de l'embellie, notamment le groupe pétrolier Repsol (+2,04%, à 16,54 euros), l'opérateur Telefonica (+1,56%, à 9,999 euros) et le géant du textile Inditex (+2,90%, à 97,59 euros). La Bourse de Milan a pris 1,45% à 15 460 points. Les plus fortes hausses reviennent à Saipem, très malmenée ces derniers temps, qui a bondi de 8,09% à 13,5 euros et à Mediobanca, qui prend 5,20% à 4,208 euros. Telecom Italia a gagné 1,12% à 0,54 euros après des informations de presse selon lesquelles le groupe aurait discuté de la vente d'une partie de son réseau fixe avec le Qatar. Mediaset a reculé à l'inverse de 1,79% à 2,848 euros, sur des de prises de bénéfice après une envolée de près de 15% lors des séances précédentes. L'indice SMI de la Bourse suisse a pris 0,76% à 7 741,07 points. La banque Credit Suisse a affiché la plus forte performance, (+3,51% à 25,93 francs). Geberit, le fabricant d'équipements sanitaires, a gagné 2,39%, à 239,90 francs. Le cimentier Holcim a en revanche fait partie de la poignée de valeur dans le rouge, le titre cédant 1,37% à 64,95 francs, alors que les investisseurs boudent ce groupe qui réalise une part significative de ses recettes en Asie. La Bourse de Bruxelles a gagné 0,24% à 2 532,11 points. C'est l'assureur Ageas qui a enregistré la plus forte hausse (+2,21% à 27,57 EUR) suivi de loin par le groupe brassicole AB Inbev (+1,16% à 69,18 euros). A l'inverse, le groupe Befimmo-Sicafi (immobilier) a lâché 2,28% à 47,52 euros et le gestionnaire d'électricité Elia 1,21% à 31,78 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,81% à 347,37 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par l'assureur Aegon, qui a gagné 3,33% à 5,31 euros, suivi par le groupe de travail temporaire Randstad, qui a pris 2,33% à 32,24 euros. L'indice PSI-20 de Bourse de Lisbonne a gagné 1,04% à 5 614,46 points. La place portugaise a notamment été tirée par ses valeurs financières. La banque BES a bondi de 3,9%, la BPI de 2,42% et la BCP de 2,08%.
Wall Street finit en légère hausse, aidée par de bons indicateurs américains Wall Street a achevé en légère hausse une séance peu animée, soutenue au premier jour du trimestre par de bons indicateurs aux Etats-Unis et dans le monde: le Dow Jones a gagné 0,44% et le Nasdaq 0,92%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 65,36 points à 14 974,96 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 31,24 points à 3 434,49 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,54% ou 8,68 points à 1 614,96 points. Outre la tendance à la hausse propre à toute séance de début de trimestre, l'optimisme des marchés financiers a été alimenté dès le début de la journée par des signes rassurants sur les économies américaine, japonaise et européenne. Aux Etats-Unis notamment, les données ont été clairement positives, a souligné Brent Schutte, stratège de BMO Private Bank. L'activité des industries manufacturières a redémarré en juin après un recul surprise en mai, et les dépenses de construction ont légèrement progressé en mai, de 0,5%, conformément à la prévision des analystes. Dopé par l'amélioration de la conjoncture et par la politique du gouvernement, l'indice de confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises a de son côté nettement progressé en juin et est redevenu positif. Et dans la zone euro, l'activité du secteur manufacturier a continué de se redresser en juin pour atteindre son plus haut niveau en 16 mois, traduisant une amélioration de la conjoncture dans la plupart des pays étudiés. Les indices ont cependant nettement perdu de leur ardeur en cours d'échanges, dans un marché très calme à quelques jours de la fête nationale américaine du 4 juillet jeudi, la séance étant par ailleurs écourtée mercredi. “Ce fut une journée très, très calme, et l'on s'attend à ce que le reste de la semaine se poursuive sur le même ton, jusqu'aux chiffres mensuels de l'emploi et du chômage aux Etats-Unis”, a relevé Steven Rosen, de la Société Générale à New York. De façon générale, la place new-yorkaise continuait, selon lui, à surfer sur la vague de soulagement qui a fait rebondir le marché la semaine dernière, lorsque des responsables de la Banque centrale américaine (Fed) ont rappelé que le retrait progressif du concours exceptionnel de la Fed à l'économie était loin d'être d'actualité. Le sentiment semble être que le marché a sur-réagi ces derniers jours, a renchéri Patrick O'Hare de Briefing.com. Sur le front des valeurs, le groupe bancaire Citigroup, qui va payer 968 millions de dollars à la société parapublique de refinancement immobilier Fannie Mae pour solder un contentieux lié à des prêts hypothécaires, progressait de 2,23% à 49,04 dollars. Les autres établissements du secteur s'affichaient aussi dans le vert: Bank of America s'appréciait de 1,75% à 13,08 dollars, JPMorgan Chase de 1,23% à 53,44 dollars, Morgan Stanley de 1,56% à 24,81 dollars, Goldman Sachs de 1,31% à 153,23 dollars et Wells Fargo de 1,53% à 41,90 dollars. La société Onyx Pharmaceuticals bondissait de 51,26% à 131,32 dollars. Le numéro un mondial des biotechnologies Amgen (+0,27% à 98,93 dollars) a proposé de la racheter au prix de 120 dollars par action, une offre d'achat inamicale refusée par Onyx qui la juge insuffisante. Le fabricant canadien du smartphone BlackBerry, qui s'était effondré vendredi de près de 28% après des résultats décevants, poursuivait sa chute (-1,34% à 10,32 dollars). Le marché obligataire évoluait de manière contrastée. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 2,488% contre 2,478% vendredi soir, et celui à 30 ans reculait à 3,495% contre 3,498% en fin de semaine dernière.