Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à un cessez-le-feu à Ghaza entre Israël et le Hamas, à l'ouverture d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Il est plus urgent que jamais de tenter de trouver un terrain d'entente pour un retour au calme et à un accord de cessez-le-feu, a déclaré M. Ban en réitérant ses appels aux deux camps à faire preuve du maximum de retenue. Il est clair que la communauté internationale doit intensifier ses efforts pour mettre fin immédiatement à cette escalade et parvenir à un cessez-le-feu durable, a-t-il affirmé. Les civils à Gaza sont pris entre l'attitude irresponsable du Hamas et la dure riposte d'Israël, a souligné M. Ban. Israël a des préoccupations légitimes pour sa sécurité mais je suis inquiet aussi de voir de nombreux Palestiniens périr ou être blessés à la suite des opérations israéliennes. M. Ban a évoqué le risque d'une guerre ouverte et a estimé que seule la fin des tirs de roquettes du Hamas sur Israël pouvait prévenir une offensive terrestre de l'armée israélienne sur Gaza. Un accord de cessez-le-feu plus large devrait s'efforcer de traiter les causes sous-jacentes du conflit, a-t-il ajouté, citant la précarité chronique de la situation humanitaire à Ghaza. Il a aussi souligné que seul un accord de paix (global au Proche-Orient) pourra apporter une sécurité durable aux Israéliens et aux Palestiniens. De son côté, le président américain Barack Obama a dit au Premier ministre Benjamin Netanyahu sa crainte d'une escalade de l'affrontement entre Israël et le Hamas, et proposé sa médiation pour l'instauration d'un cessez-le-feu. M. Obama, dans une conversation téléphonique avec le dirigeant israélien, a exprimé sa crainte d'une escalade et souligné la nécessité pour toutes les parties de faire leur possible pour protéger les civils et restaurer l'apaisement, a rapporté la Maison- Blanche dans un communiqué. Les Etats-Unis restent prêts à faciliter une cessation des hostilités, y compris le retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012, a-t-il ajouté. L'accord de 2012, sous la médiation de l'ancienne secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et de l'Egypte, avait mis fin à huit jours de frappes aériennes israéliennes contre le Hamas. M. Obama a aussi dit à M. Netanyahu comprendre qu'Israël veuille se défendre et qu'il condamnait les tirs de roquettes du Hamas et d'autres militants depuis Ghaza. Le président américain a présenté ses condoléances aux familles des trois jeunes Israéliens dont le meurtre en Cisjordanie est à l'origine de la récente poussée de violences entre l'Etat juif et le Hamas, et salué le fait qu'Israël ait rapidement arrêté les suspects du meurtre d'un adolescent palestinien, brûlé vif apparemment en représailles de la mort des trois Israéliens. M. Obama a aussi exprimé son inquiétude au sujet d'un jeune Américano-palestinien, qui aurait été battu par la police israélienne lors de sa détention. Les deux dirigeants ont par ailleurs discuté du projet d'accord sur le programme nucléaire iranien avant la date-butoir du 20 juillet. M. Netanyahu avait exprimé son profond scepticisme à propos de l'attitude des Etats-Unis vis-à-vis de Téhéran.