Les cours du café et du sucre ont de nouveau baissé cette semaine, gênés par l'avancée des récoltes au Brésil, premier producteur mondial de ces deux matières premières, tandis que le cacao s'est redressé en fin de semaine. Le sucre approfondit son recul, toujours miné par les avancées de la récolte brésilienne. Les cours du sucre ont continué de décliner cette semaine, tombant à leur plus bas niveau depuis trois mois mardi à Londres (445,60 dollars la tonne) et à leur minimum depuis quinze jours jeudi à New York (à 16,87 cents la livre). Selon les économistes de Commerzbank, le sucre reste pénalisé par la bonne progression de la récolte au Brésil, premier producteur mondial de sucre. La semaine dernière, l'association professionnelle Unica a fait savoir que le volume de canne à sucre récolté dans la région centre-sud du Brésil (principale zone sucrière du pays) avait progressé de 11% entre le 1er avril et le 1er juillet par rapport à la même période l'année dernière. Les usines de la région s'en sont notamment servi pour produire 10,34 mio de tonnes de sucre, soit une hausse de 15,53% par rapport à la saison dernière. Ces progressions sont "considérablement plus importantes que prévu après la sécheresse au premier trimestre", a-t-on souligné chez Commerzbank. "La production brésilienne a été élevée jusqu'ici, la sécheresse ayant facilité la récolte, mais elle devrait diminuer rapidement à mesure que la récolte progresse", la sécheresse ayant endommagé les cannes, a prévenu Jack Scoville, analyste de Price Futures Group.
Le café également affaibli par les bons progrès de la récolte brésilienne Les cours du café ont aussi poursuivi leur recul cette semaine, surtout l'arabica qui est tombé mardi à son plus bas niveau depuis cinq mois, à 159,25 cents la livre. C'est la bonne avancée de la récolte au Brésil, effectuée à plus de 50%, qui provoque la baisse des cours, selon les économistes de Commerzbank. "De plus, un temps sec et sans gel est prévu pour les prochains jours dans les zones de culture caféière, ce qui devrait faciliter la récolte", ont-ils ajouté. Les cours du café avaient déjà reculé la semaine dernière, un consensus émergeant parmi les acteurs du marché sur le fait que les dégâts causés par la sécheresse ne seraient peut-être pas aussi graves que prévu. Le Brésil a été affecté par une sécheresse presque sans précédent au cours des premiers mois de l'année, qui a touché particulièrement les zones caféières au moment crucial du développement des fruits des caféiers. L'arabica, qui avait été particulièrement dopé au moment de cette sécheresse, a maintenant perdu 25% depuis son plus haut en deux ans atteint en avril (à 219 cents la livre), mais reste en hausse de 45% par rapport au début de l'année.
Le cacao se reprend après de bons chiffres de concassage en Amérique du nord Les cours du cacao ont commencé la semaine en baisse, toujours pénalisés par de bonnes récoltes en Afrique de l'Ouest (principale zone productrice) et de décevants chiffres de concassage en Europe au deuxième trimestre, avant de se redresser en fin de semaine, grâce à de bons chiffres de concassage en provenance d'Amérique du Nord. Le cacao coté à Londres est tombé jeudi à son plus bas niveau depuis un mois et demi (à 1906 livres sterling la tonne) tandis que celui échangé à Londres a atteint un minimum depuis trois semaines, à 3 057 dollars la tonne. Comme le rapportaient les analystes de Commerzbank, les arrivées de fèves dans les ports de Côte d'Ivoire, le premier producteur mondial, sont pour l'instant en hausse de 25% par rapport à l'année dernière, conduisant l'Organisation internationale du cacao (ICCO) à revoir en baisse sa prévision de déficit sur le marché mondial du cacao en 2013/2014 (de 115 000 tonnes à 75 000 tonnes). De plus, les chiffres de concassage de fèves en Europe au deuxième trimestre - publiés la semaine dernière et utilisés comme baromètre de la demande - ont déçu les investisseurs, s'affichant en baisse de 0,7% sur un an. Par contre, les volumes de cacao concassés en Amérique du Nord, publiés jeudi après la clôture des marchés américains, ont permis aux cours du cacao de se redresser. Selon la fédération professionnelle américaine NCA, 131 737 tonnes de fèves ont été concassées d'avril à juin en Amérique du Nord, soit 4,52% de plus qu'à la même période l'année dernière. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 451 dollars cette semaine, contre 457,10 dollars la semaine. Sur le ICE Futures US de New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 16,98 cents, contre 17,16 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 2 000 dollars, contre 2 015 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 163,80 cents, contre 164,25 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 1 919 livres, contre 1 912 livres le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 3 069 dollars, contre 3 078 dollars sept jours plus tôt.