Si, jusqu'ici, la fièvre aphteuse se propage sur le territoire national de manière rapide, les derniers cas détectés sont en effet, dans la capitale. Selon le directeur général des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Karim Boughalem, outre Alger, les wilayas concernées sont Sétif, Constantine, Bouira, Batna, Médéa et Béjaïa. A Zéralda et Bouchaoui, à l'ouest Alger, il y a eu des cas détectés avant-hier et 18 bovins ont été abattus pour empêcher la propagation de la maladie. Au total, 150 vaches ont été abattues, selon M. Boughalem qui conseille aux éleveurs de ne pas déplacer leur cheptel en direction des marchés ou vers d'autres régions. Il a aussi exhorté les éleveurs à déclarer les cas suspects afin d'aider les services vétérinaires à s'acquitter de leur mission en ajoutant que l'absence de déclaration les expose à l'expropriation de leur bétail et la perte de droit à l'indemnisation ainsi qu'à des poursuites judiciaires. Le même responsable a indiqué que " la maladie aurait pu être cantonnée à Bir El Arch à Sétif si les éleveurs avaient procédé aux déclarations nécessaires ". L'éleveur bénéficie d'une indemnisation de 100% pour toute vache atteinte du virus de la fièvre aphteuse. 80% du prix réel du marché est octroyé par le ministère et 20% le sont après abattage et vente de la viande. Le ministère a mis à disposition 35.000 vaccins destinés aux zones affectées et les zones avoisinantes en attente de réception de 900.000 vaccins le 9 août prochain. Près de 10.000 vétérinaires sont mobilisés à faire des prospections dans les élevages pour prendre les mesures nécessaires, c'est-à-dire, l'abattage immédiat des animaux affectés, la désinfection et la vaccination autour des foyers. Pour endiguer la progression de la maladie, les éleveurs doivent s'abstenir à l'achat d'animaux, de laisser leurs animaux sur place, de procéder à des opérations de chaulage pour la désinfection, de signaler les cas suspects de la fièvre aphteuse. Cette maladie est extrêmement contagieuse et se caractérise par l'apparition d'aphtes et d'érosions sur les muqueuses buccales, nasales ainsi que sur les onglons. L'Algérie n'a pas connu cette maladie depuis 1999 grâce à des campagnes de vaccination régulières.