Plusieurs études étaient faites sur les fonds souverains arabes portant sur l'Arabie Saoudite, le Bahreïn et les émirats arabes unis, les études soulignent le nouveau rôle des Fonds souverains, dotés d'actifs estimés de 3 000 à 4 000 milliards de dollars, qui bénéficient d'un renouveau de la manne pétrolière. Ce phénomène “entraîne une situation financière riche d'opportunités, notamment pour les pays développés”. “La région constitue le plus grand gisement de liquidités (d'argent) au monde, grâce aux pétrodollars dont le volume est poussé à la hausse par le cours actuel élevé du pétrole”. Aussi, l'afflux de liquidités à la recherche de placement s'investit à la fois dans les immeubles prestigieux, les bons du Trésor, les titres de sociétés cotées en bourse et le rachat d'entreprises. Par ailleurs, les pays du Golfe persique constituent des marchés considérables et solvables où “s'affrontent les compétences du monde entier”. Une nuance tout de même : “La situation de la région reste, malgré tout, fragile, en raison notamment des fortes tensions et instabilités géopolitiques”.De son côté l'économiste international Nicolas Sarkis, président de Centre arabe d'études pétrolières (CAEP) basé à Paris, a estimé, dans la revue “Pétrole et Gaz arabes” (PGA) à paraître le premier novembre, que l'aisance financière des pays arabes exportateurs de pétrole “ s'est aussi traduite par des activités des fonds souverains à travers lesquels les autorités publiques des pays concernés s'imposent de plus en plus comme des acteurs majeurs sur les marchés financiers internationaux”. leurs fonds représentent, en dollars courants, plus du triple des revenus pétroliers des mêmes pays en 2002, année qui a précédé l'invasion de l'Irak, et près du quintuple des niveaux atteints en 1998 (76,8 milliards) et 1999 (109,5 milliards) “.cette situation a conduit à une remarquable aisance financière qui s'est traduite pour les pays arabes par d'importants excédents de leurs balances des paiements, le désendettement, le lancement de mégaprojets et l'accumulation d'énormes réserves de change qui dépassent aujourd'hui celles de la Chine, du Japon et de la Russie réunis” ajouta l'économiste. Pour lui, cela s'est traduit “ par un développement phénoménal des moyens financiers et des activités des fonds souverains à travers lesquels les autorités publiques des pays concernés s'imposent de plus en plus comme des acteurs majeurs sur les marchés financiers internationaux “. Il a rappelé que “tout dernièrement, ces fonds ont beaucoup fait parler d'eux avec l'acquisition, le 20 septembre, par la Qatar Investment Authority de 20% du London Stock Exchange pour 1,36 milliard et l'achat, à la même date, par la holding publique Borse Dubaï de 28% du London Stock Exchange et de 19,9% du Nasdaq”. M. Sarkis ajoute que “toujours en septembre, la Qatar Investment Authority a annoncé l'achat, pour 470 millions, de 10% de l'OMX, tandis que la Mubadala Development Co, créée par Abou Dhabi, achetait pour 1,35 milliard 7,5% du Carlyle Group”. L'éditorialiste a évoqué une étude réalisée récemment par la banque d'investissement Morgan Stanley indiquant que “six pays arabes détiennent des fonds souverains qui figurent parmi les 20 plus grands fonds de ce genre dans le monde. Ils disposent au total de 1 557 milliards d'actifs, soit 55% du total des actifs des 20 plus grands fonds souverains, estimés à 2 830 milliards à fin septembre 2007”. Selon PGA. “Ce total pourrait passer à 10 000 ou 12 000 milliards à l'horizon 2015. Avec des actifs estimés à 875 milliards, l'Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) figure en tête de liste des fonds souverains”. Il a ainsi relevé pour ce qui est des flux d'investissements arabes, une tendance plus soutenue vers “divers projets immobiliers, touristiques ou autres dans d'autres pays arabes” dont “parmi les principaux bénéficiaires figure l'Algérie”. Enfin, à noter que malgré l'hétérogénéité des pays visités, on y constate un « renouveau » de la manne pétrolière qui se traduit par un nouvel « âge d'or » des fonds souverains. Cela entraîne une géopolitique financière riche d'opportunités, notamment pour les pays développés. D'une part, l'afflux de liquidités à la recherche de placement s'investit à la fois dans les immeubles prestigieux, les bons du Trésor, les titres de sociétés cotées en bourse et le rachat d'entreprises, d'autre part, les pays du Golfe persique constituent des marchés considérables et solvables, où s'affrontent les compétences du monde entier.