Les producteurs de lait membre de la CIPA (Confédération des industriels et producteurs algériens) sont une nouvelle fois au devant de la scène. Et pour cause, une nouvelle assemblée générale est prévue pour aujourd'hui. Les producteurs de lait ont déjà sérié leurs revendications. Elles concernent en gros la marge de soutien du sachet de lait. Ces derniers considèrent en effet que les pouvoirs publics n'ont pas tenu leur promesse d'octroyer une aide aux producteurs durant la période allant de mai à septembre dernier. Les producteurs de lait estiment que les pouvoirs publics doivent mettre un mécanisme d'approvisionnement sécurisé en poudre de lait et se disent à cet effet qu'”ils ne sont pas satisfaits des engagements pris par les pouvoirs publics”. Une raison pour laquelle, les membres de la filière lait espèrent voir leurs revendications aboutir. La rencontre d'aujourd'hui regroupera en tout cas les transformateurs et producteurs de lait et le secrétaire général de l'Union national des paysans algériens. Des questions liées notamment à l'avenir de la filière seront débattues. Pour rappel, le ministre de l'agriculture s'est exprimé sur la filière lait le week-end dernier lors de la séance plénière consacrée aux débats des députés de l'APN. Saïd Barkat a critiqué les transformateurs industriels qui n'exploitent pas le lait produit localement et s'appuient entièrement sur la poudre de lait importé. Le ministre a relevé le faible financement des fonds de développement agricole, citant à titre d'exemple le budget consacré au secteur agricole qui ne représente que 3 % du budget global, bien que le secteur contribue avec près de 10 % du PNB. La facture de lait en poudre ne cesse en tout cas d'augmenter d'autant que les prix sur le marché international ont connu une flambée sans précédent. L'Algérie entend selon la stratégie arrêtée réduire cette facture. Pour s'y faire il faudrait au préalable accroître la production laitière. Un programme est déjà tracé au niveau du ministère de l'agriculture qui a commencé sa mise en œuvre. L'importation de 50 000 vaches laitières durant l'année 2007 est l'objectif à atteindre. Selon les dernières statistiques du ministère 8 000 vaches laitières ont déjà été importées en 2006 et 18 000 en 2005. Le tout est d'arriver à réduire la facture des importations de lait qui s'élève actuellement à 600 millions de dollars par an. La consommation des algériens a, quant à elle, augmenté. Elle s'élève annuellement à 3 milliards de litres de lait alors que la collecte ne fournit que les deux tiers des besoins. Un domaine à parfaire selon les professionnels notamment en encourageant l'accès au crédit bancaire.