Réagissant au tableau relativement noir dressé par le comité des droits de l'homme de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Algérie, M. Farouk Ksentini trouve que ce rapport est fort dépassé, son contenu est une affabulation à haut débit et qui relève de la "bouffonnerie". "Je ne vois pas pourquoi, au moment où l'Algérie fête le 53e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, on a décidé de lui faire cette gracieuseté en lui imputant de graves entraves à la liberté individuelle et l'existence de centres secrets de détention et de torture. Ce que je démens formellement et catégoriquement, c'est faux de bout en bout et cela relève de la diffamation", M. Ksentini, souligne que toutes les prisons algériennes n'ont jamais cessé d'être ouvertes au CCICR."Cette institution n'a jamais cessé de faire des rapports régulièrement qui attestent que les choses se passent un peu plus correctement". Il s'interroge où le comité des droits de l'homme a pu puiser cette conviction. "Je considère que ces gens-là ne connaissent rien. Ensuite, la question se pose, d'où peuvent-ils tirer ces renseignements puisqu'ils ne se sont pas présents sur le terrain". Il pense sans détour que ce sont des gens, des Algériens malheureusement identifiables qui déversent sur cette institution ce " genre de renseignements qui relèvent uniquement de l'affabulation et de l'injure. Il y a dans ce pays des gens qui n'aiment pas l'Algérie et qui travaillent contre elle. " M. Ksentini est tout à fait convaincu que rien ne justifie l'établissement de ce rapport. "On veut tout simplement bousculer l'Algérie et porter atteinte à sa réputation. Et surtout, ce qu'implique ce rapport et ses conclusions, est que cette institution est en train de défendre le terrorisme et sa périphérie parce que, sous-entend, qui serait à même de peupler ces centres secrets de détention et de torture ce sont des gens qui sont des terroristes, soit des gens qui relèvent de la périphérie du terrorisme, ce ne sont pas des gens du droit commun". Il affirme malheureusement que cette institution a depuis longtemps pris fait et cause pour le terrorisme. "On veut faire croire que l'Algérie a combattu, durant la décennie écoulée, une opposition armée. L'Algérie n'a pas fait que combattre, dans le cadre de la légitime défense la plus absolue, le terrorisme le plus aveugle que la terre ait pu porter. Cette institution s'entête à soutenir le terrorisme parce que les gens qui l'inspirent et qui fournissent ce genre de renseignements sont des gens qui ont opté pour le terrorisme et qui sont dans le camp du terrorisme”. M. Ksentini a relevé avec insistance que toutes les questions relatives aux disparus sont prises en charge dans le cadre de la loi. " Cette prise en charge s'est faite régulièrement en dépit de quelques difficultés d'ordre administratif", a-t-il déclaré.