La question du soutien des prix de lait en sachet était le thème qui a réuni, hier, la Confédération des industriels et les producteurs algériens(Cipa) dans une assemblée générale qualifiée d'urgente. Une rencontre à laquelle a pris part l'Union des paysans algériens(UNPA) pour tenter de trouver une solution avec la contribution des éleveurs. En effet, les professionnels de la production laitière veulent mettre la main dans la main à travers un partenariat entre éleveurs et industriels. Selon Mehheni, président de la Cipa, ce partenariat peut générer plus d'un million d'emplois et la création d'une dizaine d'autres filières d'exploitation de lait en l'espace de 5 ans. Le président de la Cipa a insisté sur l'urgence d'une telle démarche face à la hausse des prix du lait en poudre sur le marché international. La révision de la marge de soutien du prix du lait en sachet a été également abordée lors de cette réunion. Les producteurs de lait en sachet en Algérie estiment que "l'espoir d'une juste révision de la marge de soutien du prix du sachet de lait, pour la période s'étalant de mai à septembre de l'année en cours, n'a été qu'une vaine promesse". Cette corporation considère que ses membres ont été frustrés de voir que les pouvoirs publics n'ont pas tenu leurs engagements afin de mettre en place un mécanisme sécurisé d'approvisionnement du marché national de poudre de lait. Ceci étant, et "devant la non-appréciation à leur juste valeur des sacrifices consentis pour maintenir la production, notamment durant le mois de Ramadhan, une période de grande consommation, les membres de la filière lait de la Cipa estiment que toute initiative d'investissement dans ce secteur de l'agroalimentaire est remise en cause ". A rappeler qu'en guise de soutien des prix du lait en sachet et afin de maintenir son prix de vente à 25 DA en Algérie, les pouvoirs publics ont décidé de prendre en charge la différence, par le biais d'une subvention allouée directement aux différents producteurs, et arrêtée à 7 DA le litre pour les producteurs de lait cru, 3 DA pour les collecteurs et 15 DA pour les transformateurs. Cette contribution financière, qui a concerné 90 producteurs, a coûté au Trésor public, et pour les seuls mois de mars, avril et mai de l'année en cours, un montant de 4 milliards de DA. Depuis, et pour mieux organiser le marché du lait en poudre, notamment après l'apparition de certains réseaux de contrebande aux frontières est et ouest du pays, les pouvoirs ont confié la mission d'indemnisation au collecteur public Giplait et ce, en attendant la création de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), un organisme qui aura pour mission l'importation et la distribution de la poudre de lait à des prix subventionnés.