En dépit du fait que le risque de la réapparition dans notre pays de la fièvre aphteuse existe encore, le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Karim Boughalem, rassure que cette maladie, qui a frappé une partie du cheptel bovin algérien en été dernier, est "totalement maîtrisée". "Actuellement, je peux dire que la maladie est totalement maîtrisée même si le risque d'enregistrer un ou deux cas sporadiques existe encore", a indiqué M. Boughalem en marge d'une cérémonie de remise de don par l'Inde d'un lot de vaccins contre cette maladie vétérinaire. M. Boughalem a , dans ce même ordre d'idées affirmé que le cheptel bovin national est vacciné à hauteur de 95%, soit un taux immunitaire ""important". étant donné que 5% du cheptel ne sont pas vacciné, le risque de la réapparition de cette épizootie existe encore, a-t-il, cependant, bien précisé. En tous les cas, il est important de signaler que le dispositif de contrôle au niveau des frontières est toujours maintenu étant donné qu'il existe encore des foyers de cette maladie en Tunisie. Suite à l'apparition de cette maladie en Tunisie en avril 2014, l'Algérie avait acheté deux (2) millions de doses dont une partie a été consommée durant la période mi-septembre à travers la vaccination de près de 1,8 million de têtes. Le ministère a évalué les pertes causées par cette épizootie à 7.200 têtes bovines contre 9.000 têtes en 1999. Pour ce qui est des médicaments, il faut bien annoncé que l'Inde a fait don, jeudi dernier, d'un million de doses de vaccin à l'Algérie pour lutter contre la fièvre aphteuse. La cérémonie de ce don a été organisée au siège du ministère de l'Agriculture et du Développement rural en présence du secrétaire général de ce ministère, Fodhil Ferroukhi, et l'ambassadeur indien à Alger, Kuldeep Singh Bhardwaj. Ce million de doses de vaccin devra permettre à l'Algérie de constituer son stock stratégique de ce médicament vétérinaire produit par deux laboratoires seulement au niveau mondial, alors que la forte demande exprimée par de nombreux pays souffrant de cette maladie réduit sa disponibilité sur le marché, a indiqué le directeur général des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture. De son côté, l'ambassadeur indien a affirmé que cette opération s'inscrivait dans le cadre de la coopération sud-sud et traduit "l'excellente relation" qui lie les deux pays. L'Inde compte plus de 200 millions de têtes de bovins, quelque 9.000 cliniques vétérinaires et plus de 50.000 médecins vétérinaires, ce qui explique la "vaste" expérience dont dispose ce pays asiatique dans le domaine du contrôle de la fièvre aphteuse, a-t-il poursuivi. Selon lui, l'Inde, qui réclame depuis 2003 le statut de pays indemne de la fièvre aphteuse, est en passe de devenir un fournisseur potentiel de l'Algérie en viande bovine essentiellement congelée. L'Algérie importe de la viande bovine indienne depuis 2010, après des consultations vétérinaires et négociations commerciales qui ont duré presque 10 ans. Il est utile de rappeler, en outre, que la dernière apparition de la fièvre aphteuse en Algérie remonte à l'été dernier, le premier foyer ayant été enregistré le 25 juillet dans la daïra de Bir El Arch (Sétif) suite à l'introduction frauduleuse de bovins d'engraissement de Tunisie. La maladie a pu être maîtrisée en un mois et demi grâce à la campagne de sensibilisation et à l'intervention efficace des services vétérinaires et ceux de la sécurité nationale, a souligné le même responsable. Après une fermeture qui a duré plus de trois mois, les marchés à bestiaux ont été rouverts au cheptel bovin début novembre en cours. Les services vétérinaires ont récemment lancé une nouvelle campagne de vaccination à titre de rappel, une opération qui sera renouvelée dans six mois conformément aux mesures préventives contre cette maladie virale. Enfin, le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Karim Boughalem, a bien conclu en indiquant que 98% des éleveurs ayant essuyé des pertes ont été indemnisés par l'Etat. Les services vétérinaires ont lancé, récemment, une nouvelle campagne de vaccination à titre de rappel, une opération qui sera renouvelée dans six (6) mois en application des mesures préventives contre cette maladie virale.