Les deux groupes pétroliers espagnols, Repsol et Gas Natural, reviennent à la charge. Ainsi, après avoir été déboutées par la commission d'arbitrage onusienne concernant Gassi Touil, les deux sociétés espagnoles viennent de faire part d'une procédure judiciaire qu'elles ont entamée auprès du tribunal de Paris contre Sonatrach accusée d'infraction dans les augmentations des prix du gaz naturel vendu à l'Espagne que la société nationale a sollicité. Selon le quotidien on-line, "Tout sur l'Algérie", les deux groupes espagnols, liés à Sonatrach par des contrats de vente de gaz, contestent les augmentations de l'ordre de 20% sur le prix actuel du gaz que la société nationale réclame depuis plusieurs mois auprès de ses clients sur le marché international. Selon leurs déclarations, reprises par la presse, les responsables des deux groupes contestataires tentent de contraindre la société nationale à renoncer à sa revendication, jugée exagérée et non-conforme aux contrats de partenariat en vigueur. Les divergences entre les deux parties sur le prix du gaz remontent à plusieurs mois, en tout cas lorsque le pétrolier algérien a brandi pour la première fois la revendication d'une augmentation du prix de son produit livré sur le marché européen. Il faut dire que l'exigence de Sonatrach quant à cette augmentation s'inscrit dans le cadre du réajustement des prix des produits énergétiques par rapports aux cours actuels sur le marché mondial. Par la suite, des négociations intenses ont été ouvertes entre les deux parties antagonistes et les deux firmes espagnoles ont toujours tenté de dissuader Sonatrach mais ces pourparlers ont fini par tomber à l'eau. C'est après cet échec que Repsol et Gas Natural ont eu recours à une action judiciaire. Les divergences sur les prix du gaz, faut-il le préciser, concernent plus d'un tiers des importations de l'Espagne en gaz naturel. Les mêmes sources ont fait part, également, d'efforts multiples qui ont été menés au niveau des gouvernements des deux pays afin de parvenir à endiguer le conflit, mais cela n'a connu aucun aboutissement. Il a été fait savoir également que, dans ce dossier, Sonatrach est défendue par le cabinet d'avocats parisien Bredin Prat et Associés, habitué des dossiers liés au gaz naturel et dont Sonatrach constitue un client traditionnel. Les mêmes informations ont également précisé que contrairement à la procédure d'arbitrage international lancée par Sonatrach sur le différend Gassi Touil qui va nécessiter plusieurs mois, l'affaire des tarifs du gaz naturel pourrait être tranchée rapidement. En tout cas, d'aucuns sont convaincus que cette affaire n'est qu'un nouvel épisode dans le feuilleton des ressentiments enfantés en Espagne actuellement vis-à-vis de Sonatrach à des desseins inavoués. La partie algérienne, aujourd'hui, est rassurée dans sa démarche et sa détermination à défendre ses intérêts sur le marché européen. Après avoir eu gain de cause auprès des instances internationales et auprès des autorités espagnoles dans le feuilleton des 10% dans le gazoduc Medgaz, Sonatrach nourrit la conviction qu'elle gagnera sa bataille dans l'affaire qui concerne l'augmentation du prix du gaz vendu à l'Espagne.