Le RND, par la voix autorisée de son porte-parole, Mme Nouara Djaâfar, en liaison avec le tourbillon politicien que vit la société algérienne et les débats d'actualités, précise : "Ce n'est pas dans les traditions du parti de prendre part à des débats stériles". Elle a, dans l'interview qu'elle a accordée jeudi dernier à TSA, qualifié de "polémique" le débat sur la santé du président Bouteflika. Elle conseille à ceux qui réclament l'application de l'article 88 de retourner à la réalité. Elle en veut pour preuve "une vie politique normale, où le Président exerce pleinement ses fonctions constitutionnelles. Le gouvernement fonctionne normalement, le Président reçoit irrégulièrement des officiels, la communauté internationale est témoin de la stabilité totale dans le pays, notre diplomatie est sollicitée pour résoudre des conflits internationaux ce qui fait de l'Algérie est un pays respecté et stratégique". Dans le même registre, Mme Djaâfar évoque une partie de l'opposition qui souhaite des élections présidentielles anticipées : "Une partie de l'opposition, au nom de la démocratie, souhaite des élections présidentielles anticipées. La démocratie est pour nous le respect du choix du peuple qui s'était exprimé en masse en faveur du Président Bouteflika lors des dernières élections présidentielles (avril 2014). Pour elle, une période de transition, comme réclamée par la CNLTD, remettrait en cause "tout ce qui a été réalisé dans le pays ces dernières décennies". Evoquant l'opposition en Algérie, elle souligne qu'elle est préfabriquée comme celle en Irak ou en Syrie pour "détruire le pays". "Nous entendons, aujourd'hui, un discours de la part de l'opposition qui raisonne comme un appel à l'intervention étrangère dans le pays. Le RND refuse de s'associer à ses formations", affirme-t-elle. En rapport avec le cycle de rencontres entamées par une délégation de l'Union européenne et la position du parti, Mme Djaâfar dit: "J'ignore si le RND a reçu une demande d'audience de la part de la délégation de l'Union européenne. je n'ai pas rencontré Bensalah. Hier il était occupé avec le président turc. Elle rappelle que le RND se prononce par ailleurs contre "l'ingérence dans les affaires du pays.". Sur la révision de la Constitution et le remaniement ministériel, la porte-parole du RND souligne que les deux questions sont du ressort du Président. "La révision de la Constitution est une initiative qui émane du président de la République. Ce dernier a consulté la majorité de la classe politique. Comment et quand ce projet sera-t-il adopté,le choix revient au Président comme le prévoit la Constitution", explique-t-elle. Concernant un éventuel remaniement ministériel, la porte-parole du RND rappelle dans l'interview accordée à TSA que la question "est abordée actuellement par la presse". Et même si cela devait se produire, il ne constituera pas en grand événement pour son parti. Sur la conférence du Consensus national que le FFS souhaite organiser, le RND préfère attendre avant de se prononcer. "Il existe des contacts permanents avec le FFS mais il serait difficile pour le parti à ce stade de juger la démarche du parti d'Aït Ahmed", avoue-t-elle. "Les deux partis avaient échangé les avis sur la situation qui prévaut dans le pays. Mais il se trouve que le FFS s'était présenté au siège du parti avec une feuille blanche".