Le rapport annuel de la Banque d'Algérie sur le développement économique et monétaire en Algérie en 2006, présenté mardi aux députés par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, met en évidence la croissance durant cet exercice, du PIB hors hydrocarbures (+5,3%), un recul du taux de chômage (12,3%) et une maîtrise de l'inflation (2,5%), en dépit d'un ralentissement de la croissance de la consommation et de l'investissement. La Banque des banques explique cette performance positive par la relance de la croissance notamment dans les secteurs du BTPH et de l'agriculture. Le volume global des dépenses a également enregistré une augmentation de 3,5 %, un rythme inférieur à celui enregistré l'année précédente (5,9 %) en raison d'un net recul de la consommation des ménages et, à un degré moindre, de l'investissement, indique la Banque d'Algérie. Les échanges commerciaux, à l'origine d'une stabilité macro financière remarquable, enregistrent pour leur part une croissance "très conséquente", l'excédent des échanges de biens et de services ayant progressé de 30,1 % à la faveur d'une hausse de la valeur des exportations (+15,7 %) malgré une baisse en volume (-2,6%) mais aussi en raison d'une croissance modérée de la valeur des importations (+1,8 %) du fait d'un ralentissement de la consommation. Les secteurs hors hydrocarbures ont enregistré une croissance "plus équilibrée" par rapport à 2005 (+ 11,6%) pour le secteur du BTPH, 4,9 % pour l'agriculture, 4,8% pour le secteur des services publics et 5 % pour les services marchands. Le secteur de l'industrie s'est distingué par une faible croissance (+0,3%) indique encore le rapport qui rappelle que le volume des dépenses locales a atteint l'année dernière 3,5 % en retrait de 2,4%, par rapport à 2005. Le PIB par habitant 2006 est estimé à 3 479,1 dollar, en hausse de 11,7% par rapport à 2005 indique encore la Banque d'Algérie qui lie cette augmentation à une "forte croissance du BIB" ainsi qu'à une "modeste évolution" du dinar face au dollar. Les salaires des travailleurs "ont pour leur part connu une hausse de l'ordre de 49,5 % au cours des cinq dernières années", souligne encore le rapport. La Banque d'Algérie relève toutefois qu'en dépit de cette amélioration des recettes, "d'importantes disparités en termes de niveau de vie persistent encore" et souligne "la nécessité de les réduire progressivement en favorisant notamment l'emploi et la protection sociale des catégories vulnérables de la population".