Les cours du pétrole ont atteint leur niveau le plus bas sur le marché international depuis près de cinq ans. Les répercussions de cette baisse touchent bien l'Algérie sur le plan des équilibres financiers de l'économie nationale. Quelles solutions préconiser pour éviter un gros impact sur l'économie nationale ? A cette question, des réponses sont venues de la part du ministre des Finances, Mohamed Djellab, qui annonce d'abord que les équilibres financiers de l'Algérie ne seront pas affectés par la chute des cours du pétrole, mais concernant l'impact de la chute des cours du pétrole sur les projets programmés par le gouvernement , il a réaffirmé la détermination de ce dernier à diversifier les sources de financement des projets de développement notamment à travers le recours au marché financier au lieu de compter uniquement sur le budget de l'Etat. Ainsi donc le ministre a reconnu l'impact que pourrait avoir la chute des cours du pétrole sur l'économie nationale affirmant toutefois que cette baisse figurait parmi les "questions prises en compte par le gouvernement qui a étudié toutes les éventualités et mis en place tous les scénarii" découlant de cette baisse. Une série de projets ont été programmés et seront financés par le marché financier ce qui permettra d'"alléger la pression" sur le budget de l'Etat et lui confèrera de "grandes capacités" de financement des projets. M. Djellab a indiqué que les grands projets inscrits dans le programme du gouvernement notamment ceux relatifs aux secteurs de l'agriculture, de l'enseignement, de la santé et de l'habitat et tout ce qui a trait à l'investissement "ne seront pas affectés par le recul des cours du pétrole". Ainsi donc le ministre des Finances a précisé que l'Algérie disposait des "mécanismes à même de faire face à ce genre de situations " et ce grâce à la "politique prudente" adoptée par le pays depuis plus de dix ans. L'Algérie a réussi grâce à sa politique à rembourser ses dettes et par conséquent à se doter d'une "plus grande capacité" à faire face à la nouvelle donne économique et d'accumuler "d'importantes réserves de change, selon le ministre qui a insisté sur la contribution du Fonds de régulation des recettes à faire face à la baisse des prix du pétrole. Il est utile de rappeler que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé, jeudi dernier, malgré la baisse des cours du pétrole de maintenir son plafond de production de pétrole à 30 millions de barils par jour. Alors que les prix du pétrole brut ont chuté de plus de 30% depuis juin, en raison d'une offre surabondante et d'une demande affaiblie, les pays de l'Opep devaient trancher entre une baisse de leur plafond de production collectif, fixé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour (près du tiers de l'offre pétrolière mondiale), ou un maintien éventuellement assorti d'un engagement à mieux respecter ce niveau. Lundi à la clôture, le baril de WTI coté à New York et pour livraison à la même échéance a progressé de 2,85 dollars à 69,00 dollars. Il était descendu dans les échanges électroniques précédant l'ouverture officielle jusqu'à 63,72 dollars, son plus bas depuis juillet 2009. A Londres, le Brent a terminé en hausse de 2,39 dollars à 72,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), après être tombé en cours de séance jusqu'à 67,53 dollars, un niveau plus vu depuis octobre 2009. Cette dégringolade faisait suite à la décision jeudi de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj). Cette décision a été largement interprétée comme une réponse à la récente expansion du pétrole de schiste américain, un peu plus cher à exploiter mais qui grignote les parts de marché du cartel.