Quand les policiers alimentent la toile ! Le 14 octobre 2014, les éléments des Unités Républicaines de Sécurité surprennent leur hiérarchie avec un large mouvement de protestation. Après avoir passé la nuit devant le Palais du Gouvernement à Alger, des centaines de policiers se sont rassemblés le lendemain devant la Présidence et ont demandé de rencontrer Abdelmalek Sellal. Les représentants des policiers ont en effet fait part au Premier ministre de leurs revendications lors d'une réunion l'après-midi même. Des préoccupations socioprofessionnelles en majorité en plus de la demande du départ du DGSN. M. Sellal donnera suite aux premières, dont des augmentations de salaire, mais le général-major Hamel est toujours à son poste. Une revendication " qui ne relève pas " des prérogatives du Premier ministre.
Assassinat d'Hervé Gourdel Hervé Gourdel a été enlevé puis froidement assassiné par le groupe terroriste " Jund El Khilafa " en Algérie. Le groupe a ensuite publiée la vidéo de sa décapitation sur internet. Les autorités ont lancé une large opération de ratissage dans la région où le ressortissant français a été enlevé et le ministre de la Justice a annoncé depuis que deux des terroristes responsables de l'assassinat de Gourdel ont été éliminés par l'armée. Hervé Gourdel est mort. Le randonneur originaire de Nice, tombé entre les mains d'un groupe djihadiste en Algérie, a été exécuté. Une vidéo, postée sur Internet et rendue publique peu après 17 heures mercredi 24 septembre, montre la décapitation de l'otage français. L'assassinat a été confirmé vers 18h30 de la même journée, d'abord par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, puis par François Hollande, tous les deux en déplacement à New York pour le sommet sur le climat. Manuel Valls anticipait plus tôt une "issue funeste", alors que le Premier ministre prenait la parole devant l'Assemblée nationale pour défendre les frappes françaises en Irak. Les autorités auraient été informées depuis hier matin de l'exécution de l'otage, mais auraient attendu l'identification de la vidéo et la prise de contact avec la famille de la victime pour communiquer.
Feu vert pour l'exploitation du schiste L'autre fait ayant marqué le secteur énergétique national est l'approbation par le Conseil des ministres de l'exploitation des formations argileuses et schisteuses, condition préalable au lancement des procédures requises en direction des partenaires étrangers. Les premières indications disponibles laissent entrevoir des capacités nationales "appréciables" en gaz et pétrole de schiste ainsi que des perspectives "prometteuses" en termes de quantités récupérables, avait alors avancé le Conseil des ministres. Pour confirmer le potentiel commercial de ces ressources, l'Algérie a besoin de mener un programme de forages de 11 puits, étalé sur une période allant de 7 à 13 ans. C'est ainsi que Sonatrach compte entamer la phase-pilote de l'exploitation des ressources non conventionnelles en 2019 avec la perspective de mettre ce potentiel en production à partir de 2022 avec une production prévisionnelle de près de 20 milliards de m3 avant d'atteindre les 30 milliards de m3 à l'horizon 2025-2027. Au préalable, des opérations de forage et de compression du gaz de schiste effectuées dans le puits-pilote d'Ahnet (In Salah) ont été achevées en début décembre en cours afin de vérifier certains paramètres qui déterminent ses capacités d'exploitation commerciale. Les ressources techniquement récupérables en matières de gaz de schiste sont estimées à près de 700 Tcf (1Tcf=1 trillion de pieds cubes).
Inauguration de l'usine Renault Novembre des triomphes. Glorifié et sacralisé depuis 1954, le mois de Novembre semble porter chance à l'Algérie puisque la première voiture " made in Algeria " a vu le jour en ce mois de novembre 2014, à Oued Tlelat dans la wilaya d'Oran, marquant ainsi une nouvelle ère dans l'industrie automobile nationale, comme l'a souligné le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de l'inauguration de l'usine en présence de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, d'Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, de Abdeslam Bouchaouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, des membres du gouvernement, des autorités civiles et militaires et du P-DG de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn. " L'inauguration de la première production de l'usine de véhicules particuliers, implantée sur le sol algérien, est une grande réalisation, fruit d'une coopération entre une entreprise publique algérienne (SNVI) et Renault. Elle est un exemple de partenariat gagnant-gagnant que nous ambitionnons de démultiplier à travers le territoire national et dans différentes filières ", a expliqué Abdelmalek Sellal qui a rappelé que cet outil de production inédit témoigne de la relance de la base industrielle nationale, une priorité inscrite au prochain plan quinquennal et élément central du programme économique du président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Réda Hamiani cède sa place à Ali Haddad Après avoir mêlé le Forum des chefs d'entreprises (FCE) à la politique, son président a finalement cédé sa place au désormais très influent homme d'affaires Ali Haddad. L'annonce de la candidature de ce dernier à la présidence de l'organisation patronale a été faite le 10 octobre dernier. Les premières lectures qui avaient été faites au lendemain de la décision de celui qui a applaudi le quatrième mandat de Bouteflika de démissionner de son poste de président du FCE avaient lié cette démission au malaise qu'il avait créé au sein du FCE suite à son amarrage au clan présidentiel. Mais il s'est avéré que le départ de Réda Hamiani n'est du qu'à un problème de santé.
Abdelfettah Hamadache La personnalité a marqué l'Algérie en 2014. C'est incontestablement la personne la plus rocambolesque de l'année 2014. Le chef autoproclamé du Front de la Sahwa ne rate aucune occasion de s'attaquer de manière virulente à tout ce qui lui semble non-conforme à la religion. En mal d'écoute, puisque ses appels à des rassemblements ne drainent qu'une dizaine de fanatiques tolérés par l'Etat, il affiche une haine sans limites envers les gens de l'art et de la pensée. Il a appelé à interdire de sortie en Algérie du brillant film " l'Oranais ", du talentueux réalisateur Lyes Salem. L'impunité totale dont il bénéficie de la part de l'Etat l'a encouragé à pousser le bouchon encore plus loin en émettant une Fatwa portant un appel au meurtre contre le talentueux écrivain, finaliste du célèbre prix Goncourt, Kamel Daoud. Un appel qui a suscité un grand élan de solidarité pour ce dernier.
Retour au bercail du jeune Islam Khoualed Après 11 mois d'incarcération au Maroc, le jeune athlète Islam Khaouled a regagné le 13 janvier Alger. Accompagné des membres de sa famille, le jeune athlète, emprisonné le 11 février 2013 pour une chamaillerie de gamins, a été accueilli par une foule compacte et des youyous à l'aéroport international d'Alger. Le jeune rameur, remis à son père en présence de l'avocat de la famille, avait été condamné le 19 mars 2013 par le tribunal de première instance d'Agadir à un an de prison ferme et 40.000 dirhams de dommages et intérêts pour "atteinte à la pudeur contre un mineur ". Un procès inéquitable et un acte d'accusation qui n'a jamais été prouvé par la médecine légale marocaine. L'athlète, qui participait à un entraînement avec l'équipe nationale de voile, avait vu sa condamnation confirmée le 6 mai 2013 par la chambre criminelle de la cour d'appel de cette même ville. Les autorités algériennes avaient fait part de leur "profond regret " suite à la décision de la chambre criminelle. Une confirmation de peine qui a suscité davantage de colère et d'indignation en Algérie notamment sur les réseaux sociaux où de nombreux internautes dénonçaient un procès politique intimement lié aux relations tendues entre Alger et Rabat.
L'Algérie face à la chute du prix du pétrole Les cours des prix du pétrole ont chuté à leur plus bas depuis 2009, descendant sous la barre des 60 dollars durant la troisième semaine de décembre. La réunion des membres de l'OPEP a eu lieu le 27 novembre dernier où devait être discutée une éventuelle baisse de la production afin de redresser les prix. L'Arabie Saoudite a dit " non ". Dans sa note de conjoncture sur la situation monétaire et financière du pays au premier trimestre 2014, la Banque d'Algérie avait déjà tiré la sonnette d'alarme, confirmant la vulnérabilité de la balance des paiements extérieurs aux contre-performances des exportations d'hydrocarbures. Sur le marché international de l'énergie, le prix du baril de Brent s'est inscrit à la baisse au cours du premier trimestre 2014, passant de 111,4 dollars début janvier à 107 dollars fin mars, évolution marquée plus par des facteurs temporaires (hiver rude aux Etats-Unis… ) en situation de dépréciation du dollar face à l'euro. Pour la première fois en près de quinze ans, le solde des transactions courantes devrait devenir déficitaire. Le recul de la production d'hydrocarbures, la forte consommation intérieure et la baisse des cours du pétrole pèsent sur les exportations, tandis que les importations continuent d'augmenter. Le déficit budgétaire devrait se creuser à plus de 6% en raison de la diminution des recettes des hydrocarbures, d'une nette augmentation des dépenses en capital et du maintien d'un niveau élevé de dépenses courantes. Le solde du Fonds de régulation des recettes demeure considérable, mais il devrait accuser un repli pour la deuxième année consécutive.