Le Conseil de sécurité (CS) de l'ONU, l'organe le plus influent de ONU dont les résolutions sont obligatoires, devra exposé, hier, à l'Assemblée générale les modalités de sa future réforme. Pour la première fois dans l'histoire de l'ONU, la décision a été prise cette année d'élaborer une approche commune permettant une refonte de l'organisation. 192 Etats ont été unanimes à estimer que la composition actuelle du CS ne correspondait pas aux réalités géopolitiques. La Russie, les Etats-Unis, la Chine, la France et la Grande-Bretagne ont avancé deux conditions, à savoir conserver le droit de veto et ne pas admettre que le nombre des membres du Conseil de sécurité soit supérieur à 20-22 Etats. Aujourd'hui, le CS comprend cinq membres permanents - Russie, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne - et dix membres non permanents élus tous les deux ans par l'Assemblée générale. La plupart des délégations ont déclaré que les nouveaux membres permanents du Conseil de sécurité devaient avoir les mêmes compétences que les Cinq grands. Le CS ne partage pas cette position et souhaite d'abord évaluer les nouveaux-venus avant de se prononcer. Le Japon, le Brésil, l'Inde et l'Allemagne font un grand effort pour intégrer la structure. L'Afrique et le monde arabe veulent, eux aussi, obtenir un siège permanent au CS. La Russie juge que la réforme du Conseil de sécurité est nécessaire mais elle ne pourra être approuvée qu'à l'issue d'un consensus, actuellement absent tant parmi les nations qu'au Conseil lui-même.