Une nouvelle stratégie de développement socioéconomique est prévue au titre du programme quinquennal 2015-19, et si d'ores et déjà, il paraît acquis que sa nomenclature ne subisse que quelques retouches, force est de relever que les investissements publics, le plan sectoriel de développement socio-économique ne subiront aucune modification. Cela illustre la profonde rigueur budgétaire qui continue de régner. De même dans la case des objectifs de cette rigueur financière, il est question pour le gouvernement d'inclure un volet spécial en rapport avec la chute du prix du baril de pétrole et ses conséquences. En effet, il s'agit de valoriser volontairement, la politique des investissements générateurs de richesse et d'emplois, de la production et de la productivité à outrance, afin de trouver d'autres sources de revenus hors du secteur des hydrocarbures, et pour assurer, en un mot, l'autonomie politique et économique du pays. C'est d'ailleurs, la raison pour laquelle le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a choisi quatre secteurs prioritaires à savoir: l'industrie, l'agriculture, le tourisme et les technologies numériques dans le cadre de la préparation de l'après-pétrole, mais aussi comme base de développement pour les cinq années à venir. Quatre secteurs en tant que moteur de croissance. C'est dire que la stratégie de développement en vigueur dans son volet social et économique n'est pas tombée du ciel. Elle est le fruit, ni le résultat d'une improvisation. C'est, en fait l'aboutissement d'une efficiente politique à l'écoute des préoccupations des citoyens, une tradition de développement en cours depuis 2000. On estime à ce sujet que le Plan d'action du gouvernement qui tire son essence du programme politique du chef de l'Etat pour les cinq années à venir est ambitieux et définit les moyens et les ressources qui seront dégagés pour mener à bien les différentes étapes du programme quinquennal 2015-19. L'enjeu. C'est là le fond du problème. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de son passage mercredi à l'émission "Hiwar Saâ" organisée par la télévision nationale, a dressé, en toute franchise, chiffres à et explications à l'appui, la situation économique du pays, faisant ressortir la pertinence et la clairvoyance qui ont prévalu dans les approches, les choix, ainsi que les mesures prises pour que l'Algérie dépasse cette turbulence née dans le sillage de la chute du prix de pétrole. "Une chute liée certes à l'aspect commercial de l'offre et de la demande qui n'aura épargné aucun pays de par le monde, mais qui a un autre aspect", dira M. Sellal. Plus explicite, il dira que cet aspect est lié à des considérations géostratégiques du fait de nombre d'événements qui secouent actuellement le monde. "Pour se faire, le gouvernement n'est pas resté les bras croisés, avec, en mémoire, le choc de 1986, en étudiant plusieurs variantes et hypothèses. Personne de par le monde ne s'attendait à une telle chute, moins de 50 dollars le baril. L'Algérie avait, dès lors, fixé le prix de référence de 60 dollars pour son budget et ses dépenses publiques, et là nous enregistrons un déficit de l'ordre de 14,7 % pour les caisses de l'Etat", a-t-il mis en exergue. M. Sellal ajoute que "L'Algérie se trouve à l'aise, grâce à la sage clairvoyance politique prônée par le président de la République depuis 2000". Dans ces conditions, tout le monde est sommé de répondre à ce devoir national, une responsabilité collective en vue d'œuvrer avec détermination pour que cette politique de développement économique s'inscrive dans la continuité et dans un avenir qui se veut proposé et plein d'espoirs pour toute la Nation. La force et la détermination interprétées dans le programme politique du chef de l'Etat pour le présent quinquennat au service de la Nation ne peuvent se comprendre que dans sa volonté affirmée de parvenir au plein progrès. Ce sont là, aujourd'hui comme hier, les constances de la stratégie du président de la République; M. Abdelaziz Bouteflika. Des constances qu'il compte approfondir et affiner en dépit de cette chute imprévue du prix du baril de pétrole, pour mettre définitivement le pays à l'abri des tourmentes, toujours possibles, et dont certaines essaiment, çà et là, dans l'environnement immédiat de l'Algérie. C'est combien le président Abdelaziz Bouteflika inscrit son œuvre dans le renforcement du bien le plus précieux de l'Algérie et de son peuple: l'unité, la sécurité, la stabilité, la paix et la préservation de la souveraineté nationale. C'est là un substrat essentiel sans lequel aucun progrès économique, ni même destin national ne saurait être envisagé. Ce défi majeur interpelle tout un chacun plus que jamais au regard des bouleversements que connaît le monde, des signes d'instabilité que vit la région et des velléités d'atteinte à la souveraineté nationale.