La gestion des Sociétés de Gestion des participations de l'Etat (SGP) n'est pas conforme aux attentes. C'est ainsi que compte tenu du fait que depuis 2008 chaque ministre concerné par l'activité de la SGP assure la présidence de son assemblée générale et le suivi du développement des entreprises en portefeuille, qu'à l'issue d'une rencontre avec une délégation du Forum des chefs d'entreprise (FCE) conduite par son président, Ali Haddad, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb a annoncé la mise en place des groupes industriels. "Dans dix (10) jours, nous mettrons en place les groupes industriels", a déclaré le ministre à la presse. Cette décision rentre dans le cadre de la réorganisation du secteur public industriel. Et dans ce cas précis il y a lieu d'attendre la création de 12 groupes à partir des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) relevant du ministère de l'Industrie et des Mines. Il faut se rappeler que le ministre avait bien indiqué récemment que "Cette démarche découle du constat de la situation de délitement dans lequel se trouvent les SGP qui ont révélé leurs limites, et de la nécessité de rompre en toute urgence avec ce mode d'organisation". Il estime en outre que le maintien du mode d'organisation actuel risque "d'hypothéquer totalement les moyens et les efforts consentis par l'Etat en matière de relance de ces entreprises." Comment cela va-t-il se passer ? C'est très simple : M. Bouchouareb avait avancé alors que la mise en place de ces groupes s'effectuera par un processus de fusion-absorption et aussi par la modification des raisons sociales des SGP et groupes industriels déjà constitués tels que le groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) ou la Société nationale des véhicules industriels (SNVI). Pour ce qui concerne l'impact social de ce projet, le ministre assure les travailleurs des SGP qu'"aucun acquis social ou professionnel ne sera remis en cause" et qu'"aucun salarié ne sera laissé en marge de cette opération de réorganisation". Concernant les délais de mise en œuvre du nouveau schéma, le ministre avait affirmé dans une récente interview à l'APS que le gouvernement tiendra son engagement de la même manière qu'il l'a fait pour l'ouverture, dans les délais, de l'usine Renault d'Oued Tlélat (Oran) et pour la résolution définitive du dossier d'El Hadjar. Il note, cependant, qu'en matière de délais, il faudrait distinguer deux volets. Le premier volet, qui nécessite la mise en place de procédures, la réalisation des diagnostics et audits des SGP et la préparation des documents juridiques des nouvelles entités, a été finalisé, fait-il savoir. Mais les assemblées générales constitutives des groupes se tiendront dans les tout prochains jours et les groupes seront créés, ajoute-t-il. Concernant le second volet relatif à la mise en place des groupes avec leur organisation, leur stratégie et leur programme d'action, le ministre souligne qu'il s'agit d'un processus qui doit passer par plusieurs étapes et dont l'essentiel incombera aux nouvelles équipes managériales. Par ailleurs, il est important de rappeler que depuis 2001, le secteur public marchand regroupé en une trentaine de SGP et d'entreprises publiques économiques (EPE) non affiliées, sous l'autorité du ministère en charge des participations de l'Etat, est régi par les dispositions de différents textes notamment l'ordonnance 01-04. Le portefeuille du secteur public marchand a été ventilé entre différents ministères dont celui du secteur de l'Industrie qui est constitué de 18 SGP et de 6 EPE non affiliées.