L'Algérie est devenue à la fois une puissance financière et une puissance énergétique. Il est tout à fait naturel qu'elle développe ses relations internationales et qu'elle puisse faire fructifier celles-ci à son seul avantage ; elle n'a cependant jamais abandonné la recherche d'une intégration économique régionale car celle-ci est un des fondements de sa politique extérieure. C'est ainsi qu'elle estime que nous devrions aller vers un ensemble régional qui doit se construire sur trois piliers stratégiques, à savoir la recherche de la paix dans le cadre régional plus particulièrement, et dans le cadre mondial plus généralement, la sécurité collective et enfin le co-développement. Dans toutes ses relations abordées sur le plan économique, la diplomatie algérienne met en avant le co-développement, seul domaine qui peut réellement permettre des projets communs, le transfert de la technologie, sa maîtrise car cela créera des convergences sur la conviction que les intérêts sont communs, que la prospérité sera partagée et protégée. Il n'y a aucun complexe de part et d'autre à faire réussir les relations économiques entre l'Italie et l'Algérie, pas de sujets qui fâchent pour ce qui concerne l'histoire. Il est évident que l'Italie a besoin de sécuriser ses approvisionnements énergétiques et il est évident, au regard de la confiance mutuelle témoignée par les deux chefs d'Etat, que l'Algérie s'engagera à les sécuriser dans le cadre d'accords qui ne manqueront pas d'être signés. Ces accords seront signés, ça c'est une certitude au regard des échanges qui ont déjà eu lieu et qui continueront à avoir lieu, car les deux pays sont des démocraties et on sait que dans ces conditions, même dans le cas d'alternance politique, il y aura la continuité des grandes politiques de l'Etat. Le président italien est déjà venu dans notre pays en tant que représentant le plus haut de l'Union européenne, c'est à dire en quelque sorte en tant que président de cette dernière. A l'époque déjà, il avait défini les perspectives de coopération entre l'Union européenne et l'Algérie. Aujourd'hui qu'il préside aux destinées de son pays, l'Italie, il mettra en œuvre, dans une coopération bilatérale, la vision qu'il avait de la coopération. L'Italie est assez connue pour les performances de son industrie, pour la densité de son réseau de PME/PMI, ces dernières entrant à la fois dans une stratégie industrielle et dans celle de la création d'emplois. Il est évident que les forces armées des deux pays entreront également dans une coopération de défense, étant riverains de la méditerranée, donc voisins, avec des intérêts sécuritaires partagés, à savoir la lutte contre le terrorisme, la lutte contre le marché de la drogue et donc son passage par la méditerranée, la coopération dans le domaine de la sauvegarde suite à des catastrophes naturelles et le sauvetage en haute mer.