La lutte contre le paludisme et son éradication dans la région du Maghreb a été au centre d'une Journée d'études, organisée hier à Alger. Cette rencontre scientifique a réuni des experts des Instituts Pasteur d'Algérie, de Tunisie, du Maroc et de France autour d'un projet commun portant sur le développement d'une stratégie unifiée de résistance et de riposte à cette pathologie, relevant tous les pays du Maghreb. Il s'agit de débattre du "projet commun mené par les Instituts Pasteur d'Algérie (IPA), de France, de Tunisie et du Maroc, et étudier tout ce qui est lié au vecteur du paludisme dans la région du Maghreb, afin de trouver les moyens de lutter contre cette pathologie et son éradication", a indiqué le directeur général de l'IPA, le Pr Kamel Kezzal. Il a rappelé, à cette occasion, que l'IPA est également un institut qui a pour mission la recherche, le développement de référence et la formation, qui contribue aussi au réseau Actions concertées Instituts Pasteur (ACIP). Pour sa part, le Pr Harrat Zoubir, expert en parasitologie à l'IPA, a expliqué que cette rencontre de deux jours "porte sur le lancement d'un projet de recherche sur le vecteur du paludisme dans la région du Maghreb". Elle consistera sur "plusieurs points concernant les données épidémiologiques et entomologiques du paludisme dans les pays du Maghreb, notamment le fonctionnement des foyers et la biologie du vecteur, sa capacité à transmettre la maladie, ainsi que sa position et sa susceptibilité vis-à-vis des insecticides utilisés", a-t-il précisé. Le Pr Harrat a mis l'accent, à ce propos, sur "le souci de mettre en place un système de prévention et de lutte contre la réémergence du paludisme dans le sud algérien, qui est en phase d'élimination". Il a indiqué, en outre, qu'un séminaire aura lieu, jeudi, à Ghardaïa avec comme objectif de "renforcer la surveillance du paludisme et de donner des moyens efficaces pour lutter contre le paludisme et autres maladies à transmission vectorielle". "Il s'agira d'évaluer toutes les mesures émises par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour réduire l'incidence du paludisme dans les foyers à risque", a-t-il assuré.