Les 12 stagiaires qui seront formés à partir d'aujourd'hui par le chef de service d'éco-épidémiologie parasitaire et génétique des populations de l'Institut Pasteur, annexe de Sidi Fredj, feront des prospections entomologiques régulières pour donner l'alerte au ministère de tutelle en cas de risque épidémique. Appelé aussi la malaria et maladie des pauvres, le paludisme qui fait des ravages en Afrique en s'attaquant principalement aux enfants, n'a pas épargné les régions sud du pays. Il est vrai que peu de cas, importés souvent des pays de la zone frontalière, sont déclarés dans cette région, mais ceci n'empêche pas l'Algérie d'être sur ses gardes. Et comme mieux vaut prévenir que guérir, l'Algérie a opté pour un programme de renforcement de la surveillance des zones les plus exposées au paludisme, en l'occurrence le sud du pays. Une lourde mission confiée à l'Institut Pasteur d'Algerie, annexe de Sidi Fredj, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à travers des stages de formation au profit de médecins. C'est dans ce cadre qu'une formation sur l'entomologie du paludisme débute aujourd'hui et s'étalera jusqu'au 28 du même mois à l'Institut Pasteur d'Algérie, annexe Sidi Fredj, apprend-on auprès du chef de service d'éco-épidémiologie parasitaire et génétique des populations de l'IPA, annexe Sidi Fredj, où aura lieu le stage. Selon le docteur Harrat Zoubir, “ il s'agit de la deuxième formation en l'espace de deux ans organisée conjointement par l'IPA et l'OMS.” Et d'ajouter : “Il s'agit d'une formation de médecins et techniciens des services de prévention des wilayas de Sud pour une meilleure surveillance entomologique du paludisme qui constitue toujours une menace pour cette région du pays.” Question : y a-t-il eu des cas récents qui ont poussé l'IPA à lancer cette formation ? Pour le docteur Harrat : “Le programme de prévention engagé avec l'OMS repose sur la tenue, régulièrement, de stages de formations au profit de médecins” 12 médecins et techniciens exerçant au sud du pays seront conviés à ce second cours qui sera assuré par notre interlocuteur qui précise que “les personnes formées feront des prospections entomologiques régulières des gîtes potentiels pour donner l'alerte au ministère de la Santé en cas de forte densité anophélienne ou de risque épidémique”. Ils constitueront par ailleurs le réseau de surveillance entomologique dans la région du Sud.