Les cours du cacao, du café et du sucre se sont retrouvés sous pression cette semaine à cause d'une météo plus clémente dans les régions productrices, de bon augure pour les rendements des récoltes. Les cours du cacao ont connu une semaine en dents de scie, grimpant puis s'essoufflant au gré de la météo en Afrique de l'Ouest. Les prix du cacao ont d'abord continué sur leur lancée haussière, débutée la semaine dernière, grâce à des inquiétudes sur la production de fèves brunes en Afrique de l'Ouest à cause du vent chaud qui souffle dans la région. Les prix du cacao sur le Liffe de Londres ont grimpé à 2 038 livres sterling la tonne mercredi, leur plus haut niveau depuis un mois. A New York la fève brune a atteint le même jour son plus haut niveau depuis l'automne 2014, à 3 037 dollars la tonne. En Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire et le Ghana sont les deux plus gros producteurs de cacao au monde, et les changements météorologiques dans les régions productrices peuvent émouvoir les marchés. "Le vent assèche les arbres et la terre et peut entraîner des diminutions de rendement pour la récolte de mi- saison", a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Future Group. L'analyste a également prévenu qu'un fort vent chaud et sec pourrait même affecter les rendements des plants pour le reste de la saison. Mais pour le moment, le retour des pluies en Afrique de l'Ouest semble être de bon augure pour la floraison des nouveaux plants, ce qui a pesé sur les cours en fin de semaine. Ainsi, les cours du cacao côté à Londres et à New York se sont affaiblis jeudi, atteignant leur plus bas niveau depuis la mi-février, à respectivement 1.973 livres sterling la tonne et 2.924 dollars la tonne.
Les pluies brésiliennes diluent le café Les tarifs du café se sont effondrés de plus belle cette semaine, atteignant jeudi à New York leur plus bas niveau en un an, à 140,30 cents la livre. Le café coté à Londres est descendu le même jour à 1 862 dollars la tonne, à son minimum depuis début janvier. "Les pluies au Brésil ont eu un gros impact sur les performances des cours du café", ont expliqué les analystes de Commerzbank. De plus, les analystes de Volcafe ont publié cette semaine des estimations optimistes sur la production de café mondiale, ont noté les analystes de la Banque allemande. "Après un déficit de 8,9 millions de sac de 60 kg sur le marché mondial du café en 2014/2015, seul un petit déficit de 1,4 million de sacs pourrait apparaître", ont-ils souligné.
Le sucre continue de s'effriter Les prix du sucre échangé à Londres et à New York ont baissé cette semaine, malgré un rééquilibrage prévu de l'offre et la demande cette saison (octobre-septembre), les marchés restant bien trop approvisionnés pour que les prix puissent rebondir franchement. "Après quatre années de surplus, la production et la demande de sucre vont s'équilibrer en 2014/15. Nous prévoyons un petit surplus (différence entre la production et la consommation mondiale) qui ne dépassera pas 620 000 tonnes", a rapporté l'ISO. En 2013/14, le surplus sur le marché du sucre avait atteint 2,6 millions de tonnes. Mais, dans les prochains mois, jusqu'à la fin de la saison 2014/2015 en septembre, le marché va continuer à souffrir car les stocks de sucre sont très hauts, a souligné l'ISO dans son rapport trimestriel publié cette semaine. De plus, "les pluies au Brésil ont joué un rôle essentiel (dans la dégringolade du sucre) car cela améliore les perspectives de récoltes de canne à sucre qui vont commencer en avril," ont noté les analystes de Commerzbank. Même la grève des routiers au Brésil, qui a causé des perturbations dans les régions productrices du pays, n'a pas semblé être d'un grand secours pour les cours. "L'impact sur les prix du sucre va dépendre de la durée de la grève", ont indiqué les analystes de Czarnikow. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sept jours auparavant. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 143,65 cents, contre 153,80 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 373,10 dollars, contre 388 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 13,86 cents, contre 14,67 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 2 011 livres sterling, contre 2 007 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2 984 dollars, contre 2 957 dollars sept jours plus tôt.