Le Premier ministre britannique sortant, David Cameron, a rencontré la reine Elizabeth II à 13h30 pour officialiser sa réélection. Il a recueilli son assentiment formel en vue de constituer un nouveau gouvernement. Les dernières projections promettent à son parti une courte majorité de 328 sièges sur les 650 sièges que compte la chambre des Communes. A 10h00, les Tories (conservateurs) raflaient déjà 313 sièges, alors qu'il restait moins de trente circonscriptions à dépouiller. "Ce fut à l'évidence une nuit très forte pour le Parti conservateur", avait déclaré M. Cameron en fin de nuit. "Mon but reste simple (...) de gouverner sur la base du gouvernement pour tous."
Europe et Ecosse Réélu, le leader des conservateurs aura à cœur de remplir sa principale promesse de campagne: l'organisation d'ici fin 2017 d'un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne (UE). Une perspective qui inquiète ses partenaires européens en raison de la possibilité d'un "Brexit" (British Exit). Le nouveau gouvernement devra aussi gérer le tsunami des nationalistes écossais dans la région septentrionale du Royaume-Uni. Ceux-ci ont remporté 56 des 59 circonscriptions de l'Ecosse, infligeant une cuisante défaite au Labour (travaillistes) dans l'un de ses fiefs historiques.
Décentralisation promise A peine huit mois après le référendum, ce résultat montre que la question de la place de l'Ecosse dans le Royaume-Uni est tout sauf résolue. David Cameron s'est engagé à "rassembler le Royaume-Uni en mettant en œuvre la décentralisation pour l'Ecosse dès que possible". Mais Nicola Sturgeon, cheffe de file des SNP et europhile convaincue, a d'ailleurs prévenu qu'une sortie britannique de l'UE serait une condition suffisante pour reposer la question de l'indépendance. Le leader travailliste Ed Miliband a pour sa part estimé que "le prochain gouvernement a l'énorme responsabilité (...) de faire face à la tâche particulièrement difficile de garder le pays uni". "Quel que soit le parti auquel nous appartenons, si nous croyons au Royaume-Uni, nous devons défendre les gens dans toutes les parties" du pays, a-t-il ajouté.
Former un gouvernement dans les prochains jours Le Premier ministre britannique David Cameron a dit hier espérer former un gouvernement dans les prochains jours, après sa victoire aux législatives de jeudi. Selon de nouvelles projections de la BBC, son parti conservateur est tout près de la majorité absolue. S'exprimant après avoir été élu dans l'Oxfordshire, David Cameron a estimé qu'il était trop tôt pour se prononcer sur le résultat final du scrutin, mais a dit qu'il espérait toutefois gouverner pour tout le monde et tenir sa promesse d'accroître la décentralisation dans le pays. "Ce fut à l'évidence une nuit très forte pour le Parti conservateur", a-t-il déclaré. "Mon but reste simple (...) de gouverner sur la base du gouvernement pour tous." "Je veux rassembler le Royaume-Uni en mettant en oeuvre la décentralisation pour l'Ecosse dès que possible", a-t-il encore ajouté. Le Parti national écossais (SNP) a raflé la quasi-totalité des sièges en Ecosse.
Possibilité de gouverner seul Selon une projection diffusée par la BBC peu avant 06h00 (07h00 suisses), les conservateurs sont crédités de 325 députés, à un siège de la majorité absolue, le Labour de 232 sièges et le SNP de 56 sièges. Si cette projection diffusée après dépouillement des deux tiers des circonscriptions se confirmait dans les résultats définitifs, David Cameron pourrait former un nouveau gouvernement sans avoir besoin de trouver des alliés. Quatre élus du Sinn Fein nord-irlandais n'exercent en effet pas leur droit de vote. Un sondage réalisé à la sortie des urnes jeudi attribuait 316 sièges aux conservateurs contre 239 au Parti travailliste.
Travaillistes "déçus" Le chef du Labour Ed Miliband s'est de son côté dit déçu et "désolé" par les projections. "Les résultats sont encore en train d'arriver mais ça a été clairement une nuit très décevante et difficile pour le Labour", a déclaré Ed Miliband à ses partisans. Il conserve toutefois son siège à Doncaster, dans le nord de l'Angleterre. "Le prochain gouvernement a l'énorme responsabilité (..) de faire face à la tâche particulièrement difficile de garder le pays uni", a-t-il ajouté, en référence au succès massif des indépendantistes du SNP en Ecosse. "Quel que soit le parti auquel nous appartenons, si nous croyons au Royaume-Uni, nous devons défendre les gens dans toutes les parties" du pays, a-t-il également dit.