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Chine : La PBOC réduit encore ses taux pour enrayer le ralentissement économique
Publié dans Le Maghreb le 12 - 05 - 2015

La banque centrale chinoise (PBOC) a annoncé dimanche une nouvelle réduction de ses taux d'intérêt, la troisième depuis novembre, une décision largement attendue alors que la deuxième économie mondiale s'efforce d'enrayer le vif ralentissement de son activité.
Depuis hier, la PBOC a abaissé de 25 points de base son taux d'emprunt à un an, ramené à 5,1%, tout comme son taux de dépôt à un an, qui tombera à 2,25%.
L'annonce n'a pas surpris les analystes, unanimes ces dernières semaines à prédire des mesures accrues d'assouplissement monétaire face à la détérioration continue de la conjoncture.
La Chine a vu sa croissance trébucher brutalement au premier trimestre, à 7%, après avoir enregistré en 2014, à 7,4%, sa plus faible performance depuis presque un quart de siècle.
Les moteurs traditionnels de croissance du géant asiatique s'essoufflent: l'immobilier connaît toujours un tassement marqué, les exportations ont dégringolé en avril pour le deuxième mois consécutif, et la demande intérieure, extrêmement morose, peine à prendre le relais.
Selon HSBC, l'activité manufacturière s'est nettement contractée en avril, et les statistiques mensuelles attendues la semaine prochaine ne devraient signaler aucune éclaircie.
Dans ce contexte, la banque centrale a assuré vouloir "abaisser les coûts de financement" pour les entreprises, "et soutenir le développement durable et équilibré de l'économie réelle".

'Pressions' sur l'économie
"Les restructurations économiques s'accélèrent, les fluctuations de la demande extérieure s'aggravent, les pressions à la baisse sur l'économie chinoise s'accentuent", a averti dimanche la PBOC. Or la banque centrale n'a eu de cesse depuis six mois d'enchaîner les mesures destinées à dégripper les rouages de la croissance. La PBOC avait ainsi déjà réduit ses taux d'intérêt en novembre, pour la première fois en deux ans, puis à nouveau fin février. Elle a également par deux fois abaissé le ratio de réserves obligatoires imposé aux banques commerciales, pour les inciter à prêter davantage aux entreprises. "Avec l'adoption progressive de ces différentes mesures, les taux d'intérêt sur les prêts (consentis par) les établissements financiers ont reculé" et le coût du crédit dans son ensemble "a sensiblement diminué", estime aujourd'hui la banque centrale. De l'avis des analystes cependant, les efforts peinent à porter leurs fruits et le coût du financement reste prohibitif --en particulier pour les petites entreprises, alors que les banques continuent de privilégier les prêts aux grands groupes étatiques.

Nouvelles baisses 'inévitables'
"On s'attend à ce que la croissance économique continue de s'enfoncer avant de se stabiliser au cours du deuxième semestre", a réagi dimanche Yang Zhao, analyste de la banque Nomura.
"Des mesures d'assouplissement supplémentaires paraissent inévitables pour éviter un ralentissement trop brutal, et il semble bien que le gouvernement soit prêt à agir pour compenser les vents contraires", a-t-il estimé, dans un commentaire envoyé.
Nomura table, d'ici à la fin de l'année, sur deux autres baisses des taux d'intérêts et deux nouvelles réductions des taux de réserves obligatoires.
Une perspective que la PBOC semblait elle-même esquisser dimanche: "Les prix à la consommation restent bas, et les taux d'intérêt réels sont plus élevés que leur moyenne historique, ce qui offre une marge de manœuvre pour jouer de l'outil des taux de façon appropriée", soulignait-elle.
L'inflation s'est établie à 1,5% en avril, très en-deçà du niveau-cible de 3% que s'est fixé le gouvernement pour l'année, et la PBOC avait assuré en février qu'elle ne se ménagerait pas pour désamorcer les tensions déflationnistes toujours vivaces.
Mais la banque centrale insiste par ailleurs sur sa politique "stable et prudente": elle a exclu vendredi tout programme d'"assouplissement quantitatif" revenant à injecter massivement des liquidités dans le système financier, pour éviter toute embardée non maîtrisée des dettes et des investissements non productifs.
L'institution réaffirmait dimanche vouloir simplement "assurer un environnement monétaire neutre et approprié" aux "ajustements structurels" en cours.
Une référence aux efforts de "rééquilibrage économique" vantés par Pékin, qui tente de muscler la consommation intérieure, d'endiguer une industrie lourde en surcapacité et de rogner les monopoles des groupes d'Etat au profit du marché.
A cet égard, la PBOC a justement élargi dimanche le plafond du taux de dépôt que peuvent accorder les banques commerciales par rapport au taux de référence de la banque centrale: "une avancée" vers la libéralisation des taux d'intérêts selon Nomura, propre à renforcer la concurrence entre établissements bancaires.

Baisse des ventes automobiles
Les ventes automobiles en Chine ont reculé de 0,5% sur un an en avril, a annoncé hier une fédération professionnelle, trébuchant à nouveau après l'éphémère rebond de mars et confirmant l'essoufflement persistant du premier marché mondial.
Au total, 1,99 million de véhicules ont été écoulés le mois dernier dans le pays, a indiqué sur son site internet l'association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM). L'embellie n'aura donc pas duré très longtemps, après la hausse de 3,3% (à 2,24 millions de véhicules) enregistrée en mars suite au creux des vacances du Nouvel an lunaire.
Le ralentissement du marché automobile chinois, débuté l'an dernier, continue de s'aggraver.
Quelque 23,4 millions de véhicules avaient été vendus dans le pays en 2014, en hausse de 6,9%, soit une croissance moitié moindre que le bond de presque 14% enregistré en 2013.
Et sur l'ensemble des quatre premiers mois de 2015, les ventes automobiles --à la fois de voitures particulières et véhicules commerciaux-- ont progressé de 2,8% seulement sur un an, à 8,14 millions d'unités, selon la CAAM. Ce coup de frein reflète le vif ralentissement de la deuxième économie mondiale, mais aussi un durcissement des restrictions sur les immatriculations dans plusieurs métropoles.
Tandis que la vaste campagne anticorruption en cours a terni l'image des cylindrées trop luxueuses et trop voyantes, pénalisant durement les marques de luxe et haut de gamme.
"Cette année est assez spéciale, nous entrons dans la +nouvelle normalité+ (d'une croissance ralentie, selon l'expression de Pékin), et les difficultés de la conjoncture sont pleinement ressenties par l'industrie automobile", a commenté Yao Jie, vice-secrétaire général de la CAAM lors d'un point-presse. La Chine n'en reste pas moins cruciale pour les constructeurs étrangers (alliés à des groupes chinois), et les marques étrangères --aidées par leur image de qualité aux yeux des clients chinois-- semblent dans l'ensemble résister un peu mieux.
Même si même leur traditionnelle domination du marché chinois des voitures passagers s'est sensiblement écornée en avril, comme le montrent les statistiques de la CAAM. La part des marques chinoises est ainsi passée à 41,1% du marché, grâce à un bond de 14,3% sur un an de leurs ventes de voitures (à 686 400 unités), dopées par le succès des SUV (4x4 urbains) dont une toute une série de modèles ont été récemment lancés. Le japonais Toyota, premier constructeur mondial, a vu ses ventes en Chine grimper de 7,8% sur un an le mois dernier, à plus de 92 600 unités. L'américain Ford a quant à lui écoulé dans le pays plus de 393 700 véhicules depuis le début de l'année, soit une progression de 7% sur un an.
Mais son compatriote et rival General Motors, qui volait l'an dernier de record en record sur le marché chinois, a connu en avril un brusque tassement de ses ventes, qui ont reculé de 0,4% sur un an, à 258 484 unités.

Inflation de 1,5% en avril
L'inflation en Chine a légèrement augmenté en se positionnant à 1,5% en avril, contre 1,4% en mars, a annoncé le gouvernement, rassurant potentiellement les marchés face à leurs craintes d'une spirale de déflation. La hausse des prix à la consommation mesurée sur un an, principale jauge de l'inflation dans la deuxième économie mondiale, s'est établie à 1,5%, la plus haute depuis le mois de décembre, a indiqué le Bureau national des statistiques (BNS). Malgré sa légère augmentation, la hausse des prix le mois dernier demeure inférieure aux prévisions des analystes. Le panel des 39 experts interrogés par l'agence Bloomberg News tablait en effet en moyenne sur une progression de 1,6% des prix à la consommation en avril. L'inflation en avril reste aussi toujours très loin du niveau-cible que s'est fixé le gouvernement chinois pour l'année (+3%). Une inflation modérée peut encourager les consommateurs à acheter avant que les prix ne remontent. Une chute des prix les incite à reporter leurs achats, tandis que les entreprises ont tendance à reporter leurs investissements, deux tendances qui peuvent freiner la croissance.
Les marchés se sont montrés de plus en plus inquiets face au risque d'une éventuelle déflation en Chine, surtout depuis la baisse de l'inflation à 0,8% en janvier, la plus basse enregistrée depuis novembre 2009. Par ailleurs, l'indice mesurant l'évolution des prix à la vente à leur sortie d'usine (PPI), a reculé en avril pour le 38e mois consécutif, à 4,6% sur un an, exactement comme en mars. Le panel d'experts interrogés par Bloomberg News tablait sur un recul de 4,5%. Les chiffres de l'inflation en avril vont dans le sens de nouvelles mesures d'assouplissement de la politique monétaire chinoise, afin d'éviter tout risque de déflation, estiment les analystes. "L'inflation en avril est restée basse", et une "inflation à ces niveaux signifie qu'il y a une large place pour un assouplissement de la politique monétaire", a souligné dans une note la firme japonaise Nomura.

Chute surprise des exportations
La Chine a vu ses exportations enregistrer en avril un plongeon inattendu de 6,4% sur un an (en dollars), tandis que les importations du pays continuaient de chuter lourdement, symptômes inquiétants pour la santé de la deuxième économie mondiale. Les exportations du pays ont glissé à 1 080 milliards de yuans le mois dernier, soit 176,3 milliards de dollars, selon les chiffres officiels publiés vendredi par les douanes chinoises.
Ce repli est certes moins marqué que la chute de 15% constatée en mars, mais s'inscrit à rebours des anticipations des analystes interrogés par l'agence Bloomberg News, qui tablaient au contraire sur un léger rebond de 0,9%. Ces deux baisses consécutives contrastent surtout fortement avec l'envolée de presque 50% sur un an enregistrée en février, tandis que les autorités chinoises pointent volontiers une conjoncture mondiale "compliquée". "Les exportations sont bien plus faibles que ce que l'on prévoyait, car la demande internationale ne s'est guère améliorée", notaient les analystes de la banque Nomura, observant "une dégradation continue des dynamiques du commerce extérieur". Sur le plan de la demande intérieure, le tableau demeure également obstinément morose. Les importations chinoises se sont à nouveau repliées nettement le mois dernier, se contractant de 16,2% à 142,2 milliards de dollars.
C'est le sixième recul mensuel consécutif des importations, dont la valeur subit notamment l'effondrement des prix des matières premières. On reste en-deçà des plongeons d'environ 20% sur un an enregistrés en janvier puis en février, mais la baisse était plus prononcée que celle de mars (-12,7%) et pire qu'attendu. Alors qu'exportations et importations trébuchaient de concert, l'excédent commercial, après s'être modéré de façon spectaculaire en mars, a bondi de 85% en avril par rapport au même mois de 2014, à 34,1 milliards de dollars.
On est cependant très loin des excédents record des derniers mois, avec un sommet à 370,5 milliards de yuans enregistré en février par le pays, numéro un mondial des échanges manufacturés. L'excédent commercial chinois s'était établi en 2014 au niveau historique de 2350 milliards de yuans, sur fond de stagnation des importations et de modération des exportations (+6,1% sur l'année). Le gouvernement avait pris acte mi-mars du vif ralentissement des échanges commerciaux comme de la consommation intérieure: il ambitionne désormais pour 2015 une progression d'"environ 6%" du commerce extérieur (contre 7,5% visés en 2014). Alors que le pays devrait enregistrer cette année sa plus faible croissance économique depuis un quart de siècle, Pékin vante ses efforts de "rééquilibrage", appelant ostensiblement à "une montée en gamme" de ses exportations.


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