Dans un message adressé aux étudiants à l'occasion du 59e anniversaire de la journée de l'étudiant, lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Benamar Zerhouni, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé hier que les universitaires algériens sont capables de diffuser la culture de la tolérance et de se placer aux avant-postes de la société au service de leur patrie, loin de toute fracture idéologique ou partisane ou de toute autre forme. Le président Bouteflika a affirmé que les universitaires "sont aussi capables de pratiquer les vertus du dialogue et de l'entente et de les propager dans les milieux estudiantins et au sein de la société algérienne". "L'Algérie, après avoir restauré la stabilité et la sécurité, tend aujourd'hui à réaliser un développement modèle qui répond aux besoins essentiels du citoyen (...) tout en favorisant les moyens moraux inspirés par la liberté d'opinion et d'expression et la fierté d''exercer la citoyenneté", a souligné le chef de l'Etat. "L'enjeu aujourd'hui consiste à asseoir un système économique selon une méthodologie scientifique saine fondée sur une vision clairvoyante qui lui assure stabilité et pérennité", a-t-il ajouté. Le président Bouteflika notera à ce propos que "le rôle de l'université et des universitaires est au cœur même de cet enjeu du fait de leurs capacités cognitives et de leurs compétences à même de permettre à la société et à son économie d'amorcer une nouvelle étape de développement et de progrès". Le chef de l'Etat rappelle que "l'Etat algérien accorde depuis l'indépendance un intérêt capital à l'Education et à l'enseignement supérieur en misant notamment sur les domaines des sciences exactes". Le système d'enseignement supérieur est "fort aujourd'hui de 1,5 million d'étudiants et étudiantes contre quelques centaines à peine au lendemain de l'indépendance", argumente le président Bouteflika. Pour le président de la République "l'Etat algérien peut se prévaloir d'accorder 25% des dépenses de fonctionnement annuelles à l'enseignement et à la formation". Le président Bouteflika est revenu sur le processus de réforme initié dans le secteur de l'enseignement supérieur et qui repose sur une stratégie dont le principal axe est celui de l'emploi des diplômes universitaires. Il s'est félicité de "la constante progression" du secteur reconnaissant "les défaillances et les insuffisances qui l'affectent parfois et auxquelles il faut remédier". Il a enfin rappelé aux étudiants que la célébration de la journée de l'étudiant cette année dédiée à la commémoration de la glorieuse Révolution de Novembre, "doit être un gage de fidélité à la nation". "L'évocation de notre histoire est importante, elle relève même d'un devoir national qu'impliquent notre fidélité aux étudiants martyrs et notre gratitude pour leurs incommensurables sacrifices", a encore soutenu le Chef de l'Etat.
Message d'unité nationale Le peuple algérien peut en effet se targuer de compter un quart de sa population dans les écoles, les lycées, les universités et autres centres de formation. L'Etat algérien peut aussi se prévaloir d'accorder 25% des dépenses de fonctionnement à l'enseignement et à la formation. L'Algérie qui célèbre aujourd'hui ses étudiants qui ont chassé l'occupant haineux au prix de leur vie est en droit de s'enorgueillir du bond qualitatif enregistré par son système d'enseignement supérieur fort aujourd'hui de 1,5 million d'étudiants et étudiantes contre quelques centaines à peine au lendemain de l'indépendance. Dans le sillage de cette avancée, la jeune algérienne a franchi de grands pas et réalisé de grands acquis dont la nation est fière. Le nombre croissant d'étudiantes dans les universités algériennes au cours des dernières années qui a dépassé les 60 %, est une preuve édifiante de ce progrès. Il n'est pas de doute que le sursaut de cet élément fondamental de la société et sa promotion continue à travers l'éducation, l'enseignement la recherche et la formation scientifique et professionnelle lui permettra de participer positivement et concrètement dans tous les domaines de la vie sociale. L'accroissement du nombre d'étudiants entraîne forcément des difficultés en termes d'accueil, de structures, d'équipement, d'encadrement et de formation des formateurs. Nul ne peut nier les investissements importants consentis pour accueillir la masse d'étudiants et d'étudiantes au sein de toutes les universités algériennes. L'Algérie, après avoir restauré la stabilité et la sécurité, tend à réaliser un développement modèle qui répond aux besoins essentiels du citoyen algérien en termes d'emploi, de prise en charge sanitaire, d'enseignement et de justice, de promotion des droits de l'Homme, des libertés individuelles et collectives, tout en favorisant les moyens moraux inspirés par la liberté d'opinion et d'expression et la fierté d'exercer la citoyenneté. L'enjeu aujourd'hui consiste à asseoir un système économique selon une méthodologie scientifique saine fondée sur une vision clairvoyante qui lui assure stabilité et pérennité. Le rôle de l'université et des universitaires est au cœur même de cet enjeu du fait de leurs capacités cognitives et de leurs compétences à même de permettre à la société et à son économie d'amorcer une nouvelle étape de développement et de progrès. Je tiens à cette occasion à saluer la communauté universitaire et les encadreurs du savoir ainsi que tous les travailleurs et travailleuses pour leurs efforts et leur dévouement au service de l'Algérie. La célébration de cet événement à partir de Médéa cette wilaya combattante qui a consenti d'énormes sacrifices, et particulièrement en cette année que nous avons dédiée entièrement à la commémoration de la glorieuse révolution de Novembre, doit être un gage de fidélité à la nation. Que les exploits de votre génération s'inscrivent dans le registre des gloires de la nation à l'instar de la génération du 19 mai 1956, celle des glorieux martyrs.
Médéa abrite les festivités nationales officielles Les festivités officielles célébrant le 59ème anniversaire de la Journée nationale de l'Etudiant ont débuté mardi à Médéa, en présence notamment du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. Ont également pris part à la cérémonie d'ouverture, organisée au pôle universitaire de Médéa, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Said Abadou, des organisations estudiantines et les autorités civiles et militaires. Dans un message adressé à cette occasion et lu en son nom par son conseiller, Mohamed Benamar Zerhouni, le président de la République, Abdelaziz Boutefilka, a déclaré qu'en ce jour mémorable, l'Algérie évoque le souvenir d'un prodigieux élan de nationalisme porté, le 19 mars 1956, par des étudiants qui ont déserté les bancs des universités et des lycées pour intégrer le combat libérateur. "Si nous célébrons aujourd'hui cet exploit illustre c'est pour nous remémorer, dans un esprit de fidélité, de gratitude et d'enseignement, des étapes phares de l'histoire de notre glorieuse Révolution qui font notre orgueil et notre fierté", a affirmé le chef de l'Etat. S'adressant plus particulièrement à la communauté des étudiants, le président Bouteflika a rappelé que leurs ainés avaient pris conscience qu'ils n'avaient d'autre alternative que de rejoindre les rangs de la Révolution. Avant de présider la cérémonie d'ouverture, la délégation ministérielle s'était recueillie à la mémoire des martyrs de la Révolution, au cimetière de Médéa. Au programme des festivités commémoratives, figurent également une exposition sur la wilaya IV historique, une exposition scientifique organisée par l'institut des sciences et technologies et la baptisation de la bibliothèque centrale de Médéa du nom du défunt moudjahid Boualem Oussedik. Un film documentaire "L'ombre et la chandelle" de Rym Laaradj, retraçant le parcours militant et les sacrifices consentis par les étudiants algériens durant la guerre de Libération nationale, sera aussi projeté à cette occasion.