On sait que la corruption dévie les différentes démarches de leur trajectoire. D'abord, faudrait-il en priorité chercher à identifier les vulnérabilités des dispositifs mis en place dans les acquisitions et les offres des marchés et même dans le suivi des grands projets ? Faudrait-il plutôt rechercher les vulnérabilités dans le personnel trop exposé à la corruption et imposer des critères de désignation de ces cadres, ou entretenir le processus d'enquête de moralité de façon quasi permanente pour déceler les changements soudains ? Le plus grand instrument de lutte contre la corruption demeure principalement la transparence. Que tout soit publié. Il faudrait alors une clause dans les contrats passés avec les entreprises étrangères, publier toutes les dépenses occasionnées à l'occasion de l'acquisition d'un marché, que cela soit concerné par l'achat ou par la vente. Combien d'entreprises étrangères sont disposées à tout publier ? Combien sont-elles celles disposées à introduire dans les contrats passés une disposition qui les oblige à tout publier ? Déjà qu'il est difficile d'attirer les investisseurs du fait que de nouveaux marchés s'offrent à eux dans les pays en développement et plus particulièrement dans le pourtour méditerranéen. Bien que les attentions des pays industrialisés d'Europe furent orientées principalement vers les pays de l'Europe centrale et orientale (les PECO), ce n'est que maintenant qu'ils regardent vers le flan sud de la Méditerranée pour y détecter les nouvelles et durables opportunités. Quel serait le point de rencontre entre les entreprises françaises et les entreprises algériennes dans les cadres de l'Union méditerranéenne et de la nouvelle stratégie industrielle algérienne et quels instruments collectifs à mettre en place d'une façon multilatérale pour moraliser les relations économiques, mais aussi pour inscrire celles-ci dans une œuvre de co-développement, ce dernier concept étant invoqué à maintes reprises par le président algérien dans sa vision des relations de coopération internationale.