Il faudra davantage de temps pour parvenir à un accord sur un cessez-le-feu accompagné d'un retrait des groupes armés au Yémen, a affirmé vendredi l'envoyé spécial de l'ONU Ismail Ould Cheikh Ahmed. Il a indiqué qu'il va intensifier ses efforts. "Une seule série de consultations préliminaires ne pouvait suffire. Il faudra d'autres rencontres", a dit le médiateur de l'ONU au terme d'entretiens séparés menés entre les rebelles et la délégation du gouvernement yéménite en exil depuis lundi à Genève. "Il y a une certaine volonté de toutes les parties de discuter des modalités d'un cessez-le-feu. Je pense que c'est une question de temps. Je sors de ces discussions avec un certain degré d'optimisme", a-t-il ajouté. Il a confirmé qu'aucune date n'a été fixée à ce stade pour un prochain round, mais a constaté "des signes positifs" sur lesquels il pourra construire pour de futures consultations. "Les positions sont encore divergentes, nous devons intensifier nos efforts", également pour obtenir une pause humanitaire, a-t-il dit.
Cessez-le-feu possible Un cessez-le-feu au Yémen a besoin de plus de consultations, mais peut être conclu assez rapidement, a déclaré à Genève l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, le sous-secrétaire général Ismail Ould Cheikh Ahmed. A l'issue des consultations à Genève sur le Yémen qui se sont terminées vendredi sans résultat, le diplomate a indiqué au cours d'une conférence que si un nouveau round était organisé, un accord sur un cessez-le-feu pourrait être atteint assez rapidement. Aucune date n'a cependant été fixée pour de nouvelles consultations. Le diplomate mauritanien a indiqué qu'il se rendrait sans tarder à New-York pour rendre compte de ces consultations au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon et au Conseil de Sécurité de l'ONU. Ce n'est pas à l'ONU de décider s'il y aura de nouvelles consultations, c'est aux Yéménites de le faire, a-t-il dit.
Terrain d'entente possible "Nous pensons qu'il y a un terrain d'entente possible pour un accord sur un cessez-le-feu accompagné d'un retrait lors de futurs pourparlers", a précisé Ismail Ould Cheikh Ahmed. "Je n'ai pas constaté d'objection définitive. Un cessez-le-feu exige le déploiement d'observateurs ou un autre mécanisme", a-t-il expliqué. "Les consultations de Genève étaient le début d'un long et difficile processus", a souligné le diplomate mauritanien. Il a remercié la Suisse pour avoir accueilli ces premiers pourparlers inter-yéménites depuis le début des frappes de la coalition arabe le 26 mars. Il va se rendre à New York pour rendre compte de ses entretiens.
Attentat près d'une mosquée à Sanaa, des victimes Un attentat à la voiture piégée a été commis hier devant une mosquée fréquentée par des chiites dans la capitale du Yémen, faisant des victimes, ont indiqué des témoins et des sources au sein des services de sécurité. L'explosion s'est produite devant la mosquée Kobbat al-Mehdi dans la vieille ville de Sanaa, ont précisé ces sources, sans être en mesure dans l'immédiat de fournir un bilan précis des victimes. Mercredi, à la veille du mois de jeûne musulman du ramadan, plus de 30 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à Sanaa, dans une série d'attentats revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) contre des mosquées chiites. Ces cinq attentats simultanés avaient aussi visé la maison d'un responsable de la rébellion chiite qui contrôle la capitale yéménite. Deux voitures piégées ont visé des mosquées et une troisième la maison du chef du bureau politique de la rébellion chiite Houthie, Saleh al-Sammad. Deux autres engins ont explosé devant deux autres mosquées à l'heure de la prière du soir. Dans un communiqué mis en ligne sur les sites djihadistes, l'EI a affirmé avoir mené quatre attentats à la voiture piégée, deux contre des mosquées, un contre le siège du bureau politique des rebelles Houthis et un quatrième contre la maison d'un chef rebelle.