La mission de la commission nationale provisoire chargée de l'identification des journalistes professionnels a été prorogée de deux mois hier, par le ministre de la Communication, Hamid Grine, afin de lui permettre de finaliser l'examen des dossiers déposés. Le ministre a indiqué avoir pris la décision de proroger la mission de cette commission jusqu'à fin septembre, lors d'une séance de travail avec les membres de la commission, consacrée à l'évaluation de son travail, une année après son installation. Il s'agit de "donner à tous les journalistes retardataires la chance d'acquérir la carte professionnelle", a-t-il expliqué. M. Grine a invité les responsables des médias à "sensibiliser davantage" leurs journalistes pour acquérir la carte professionnelle. Présentant le bilan d'un an de travail, le président de la commission, Saadi Chibah, a annoncé qu'à ce jour, 2769 cartes provisoires ont été remises aux journalistes professionnels, précisant que la commission avait reçu 2890 dossiers dont 22 ont été ajournés pour diverses raisons. Il a expliqué que pour la plupart des dossiers ajournés, la commission attend de définir le statut des "journalistes" concernés, qui exercent comme tels dans les chaînes de radios nationales ou locales, mais qui ont le statut d'animateurs ou encore de réalisateurs. M. Chibah a relevé qu'environ 60% des journalistes de l'APS, de la radio et de la télévision publiques sont, à ce jour, détenteurs de la carte provisoire du journaliste professionnel. Il a déploré, par contre, qu'hormis quelques quotidiens privés à grand tirage, "la majorité des titres privés n'ont déposé qu'entre un et trois dossiers (pour la carte professionnelle) par publication". Considérant cette situation d'"anormale", le ministre a déploré le fait qu'"un responsable d'un journal qui bénéficie du soutien de l'Etat, déclare employer une cinquantaine de journalistes, alors que les statistiques démontrent que cela est complètement faux". Il a instruit, à ce propos, le secrétaire général du ministère, Abdelkader . El-Eulmi, pour examiner cette question avec les directeurs des journaux concernés, sur la base des statistiques détenues par la commission. Le paysage médiatique compte environ 400 publications réparties entre quotidiens, hebdomadaires et magazines, outre les cinq chaînes de télévision privées, l'entreprise nationale de télévision qui compte 5 chaînes, et 55 radios, nationale et locales. Le président de la commission a indiqué, par ailleurs, que cette dernière a travaillé dans d'"excellentes conditions" et en "toute harmonie". Il a également fait savoir, que ces derniers jours, et depuis l'annonce du prix du président de la République du journaliste professionnel, 22 nouveaux dossiers ont été déposés auprès de la commission. Le prix cité exige du candidat, entre autres, d'être détenteur de la carte du journaliste professionnel. Le ministre de la Communication a estimé que le bilan de la commission était "positif" et qu'il lui restait seulement à examiner les cas "en suspens".Installée le 21 juillet 2014, la commission avait entamé son travail le 22 juillet de la même année. Le décret exécutif limite sa mission pour une durée d'une année. Quant à la commission permanente chargée de la carte du journaliste professionnel, dont les membres sont élus, le ministre a précisé que la date des élections n'a pas encore été fixée et que son département se préparait pour des élections "transparentes".