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Suite au fiasco du CHU de Constantine : Boudiaf a mis les points sur les " I "
Publié dans Le Maghreb le 05 - 08 - 2015

Dans un entretien accordé au quotidien "Le Soir d'Algérie", le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf, a répondu à plusieurs questions concernant les problèmes de son secteur.
Après le reportage diffusé par la TV d'Etat sur les services d'obstétrique et de pédiatrie du CHU de Constantine, des mesures de fermeture de ces services, ainsi que des cliniques privées et d'officines pharmaceutiques et à la question de savoir ce qui se passe dans le secteur de la santé le ministre a précisé qu'il ya deux situations différentes : Une ponctuelle, résultant du dysfonctionnement des services hospitaliers. D'une part du manque de rigueur dans la gestion de la part des chefs de services et du staff administratif de l'hôpital et d'autre part du manque de supervision des services de la direction de la santé et de la population concernée.
Le ministre a indiqué que le problème de surbooking des services de gynécologie obstétrique des grands centres hospitaliers, connu durant l'été il a affirmé que les solutions adaptées à la situation sont prises chaque année, Conformément aux instructions de l'administration centrale.
M. Boudiaf a assuré que son secteur fait face au départ progressif et massif des gynécologues du secteur public à l'exercice privé. Poursuivant sa réponse sur ce qui s'est passé à Constantine relève du non-respect des instructions données.
Il a pris la décision de la fermeture de ce service pour sa réhabilitation, et d'orienté les parturientes sur d'autres établissements vers pour leurs prises en charge. Le ministre n'a pas omis de rendre hommage aux personnels de santé des autres services de gynécologie obstétrique et des maternités de proximité pour les énormes efforts déployés.
Selon le ministre cette opération n'est pas ponctuelle, elle s'inscrit dans une démarche générale de contrôle et d'évaluation. Son objectif est de mettre fin aux dysfonctionnements constatés, de rétablir une gestion et une organisation idoine pour nos établissements de santé et d'améliorer la qualité des soins prodigués à nos concitoyens.
La journaliste a voulu savoir pourquoi cette situation connue de tous les citoyens n'est portée publiquement que maintenant, M. Boudiaf lui a répondu qu'un service médical peut avoir des insuffisances peu visibles en situation d'activité normale ou d'activité réduite, lorsque l'activité s'élève, l'équilibre précaire existant est rompu , la situation s'emballe et met au grand jour les faiblesses de prises en charge .
Le rôle des inspections d'évaluation faites sur le terrain est de les décèler et d'en prévenir les effets en traitant les causes, la dénonciation des situations à problèmes par les citoyens ou les médias a un même but, que l'administration centrale prend en charge l'ensemble des doléances citoyennes, selon le ministre.
Concernant la décision qu'il a prise sur la fermeture des établissements et l'avertissement d'autres, la journaliste a voulu savoir sa réponse sur ceux qui craignent qu'il ne s'agit que d'opération coup-de-poing, l'interviewé a répondu que sa démarche n'est pas conjoncturelle, et qu'il a décidé alors de s'attaquer à ces causes selon une démarche structuré axée sur la formation ,il a ajouté que ce n'est pas une opération coup de poing ni de communication sans lendemain. Il a instruit les directeurs de la santé et de la population des wilayas et à travers eux les responsables d'établissement public de santé sur la mise en œuvre de 24 actions urgentes.
Le ministre n'a pas voulu détaillé les 24 actions urgentes qui tiennent plusieurs points tel que le respect d'hygiène et les informations de séjours des malades dans les établissement de santé, conditions d'accueil. Il a commencé par améliorer les ressources financières et les moyens des établissements publics de santé et mettre à leur disposition leurs budgets de fonctionnement dés l'entame de l'année en cour.
Le ministre a poursuivi qu'en plus des médecins spécialisés dans le cadre du service civil, il a donné la possibilité en attendant la nouvelle loi sanitaire, de faire appel au jumelage entre le secteur public et le secteur privé, ajoutant que sa démarche est centrée exclusivement sur la satisfaction des besoins de santé des patients.
Il a indiqué qu' un "projet d'établissement" un véritable projet de développement planifiant ressources , moyens et activité en fonction de l'épidémiologie du bassin de population couvert et des objectifs retenus dans les différents programmes de santé nationaux , sera mis en place de la part des chefs d'établissement public de santé à la demande du ministre.
Ce projet rétablit le dialogue entre les différents acteurs et les responsabilise . Il mutualise les moyens et réduit les coûts de santé.
"De quoi souffre le secteur public de la santé ?" En répondant à cette question le ministre a indiqué que son secteur souffre d'un problème de gestion et d'organisation. Ajoutant qu'il y a le manque de formation managériale des établissements.
Le ministre dans cet entretien a répondu sur une question concernant le temps complémentaire, il a dit qu'il a mené à de nombreuses dérives, et il est à l'origine de la baisse de l'activité et d'assiduité. Le ministre a déclaré avoir décidé de geler la délivrance de nouvelles autorisations en attendant la suppression du temps complémentaire.
La journaliste a parlé aussi sur les résultats partiels des inspections, son interviewé a dit que certains établissements privés ne respectent pas la réglementation en vigueur, cette situation n'a pu exister que par le manque de contrôle sur ces structures et établissements. Il a annoncé que des inspections dans ces établissements se feront régulièrement, des sanctions seront prises à partir de ces inspections .L'insuffisance de la réglementation dans le secteur privé est à l'origine de certaines dérives structurelles et fonctionnelle, les inspections feront, selon le ministre, l'objet d'un examen attentif donnant lieu à de nouveaux textes réglementaires et cahier de charge.
En répondant à une question sur la réalisation des dix hôpitaux programmés, le ministre a indiqué que la procédure de présélection sélective est en phase de négociations, le comité ad hoc a jugé nécessaire de rejeter globalement les offres car elles sont excessivement chères.
Les questions ont touché aussi un point très important qui gène non seulement les responsables du secteur mais aussi le citoyen : La pénurie des médicaments.
Le ministre dans sa réponse a donné d'abord une définition de la notion de pénurie sur laquelle il a affirmé qu'elle n'existe pas chez nous. S'agissant des ruptures de stock de médicaments signalées par Snapo, le responsable du secteur a parlé aussi d'une analyse relative au nombre des produits signalés, et d'une cellule de veille constante chargée du suivi des stocks des médicaments auprès des opérateurs et de leur disponibilité au niveau des officines. S'agissant de l'opération de délivrance des programmes prévisionnels d'importation de médicaments, elle débute au mois d'octobre de l'année précédant l'exercice. Quant à la proposition de la pluri annualité des programmes prévisionnels d'importation, elle est difficilement envisageable du fait des données dynamiques relatives au produit pharmaceutique considéré.
La journaliste a demandé au ministre de clarifier le problème de distribution du médicament le Sintrom vital pour les cardiaques, il lui a affirmé que ce médicament a connu un épuisement des stocks, au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux le produit n'a pas connu de tension.
Concernant la ratio "une officine pour 5000 habitants" la journaliste a demandé s'il est respecté , en répondant sur sa question le ministre a indiqué que des conditions d'installation et de transfert d'officines pharmaceutiques sont régies par l'arrêté ministériel de janvier 2005 fixant le ratio d'installation a 1/5000 habitants , a l'effet de veiller au strict respect des dispositions de ce texte , une instruction ministérielle a été promulguée en février 2014 pour la mise en place de commissions de wilayas impliquant les représentants de l'ordre des pharmaciens et ceux du syndicat national algérien des pharmaciens d'officine Snapo. Une commission centrale installée par le ministre statue définitivement sur les avis de ces commissions de wilayas pour permettre l'accessibilité des citoyens aux soins et aux produits pharmaceutiques.
Poursuivant ses questions la journaliste a voulu savoir s'il existe une réelle corrélation santé-sécurité sociale. M. Boudiaf a précisé que la corrélation santé-sécurité sociale est réelle.
Les services des deux départements ministériels opèrent de concert dans plusieurs domaines d'activité de soins. , la Sécurité sociale contribue au financement du secteur public de santé, ils vont aborder selon lui le processus de contractualisation qui a connu ces dernières années un ralentissement. La Sécurité sociale finance aussi les activités du privé par le biais du remboursement des prestations de soins à ses assurés ou par le biais du conventionnement de certaines activités. Il n'y a pas de concurrence entre le secteur public et privé de santé mais une complémentarité. Dans celui du médicament, les deux ministères collaborent étroitement, l'objectif commun étant la maîtrise des coûts et la rationalisation des dépenses.
Le ministre a fait savoir qu'il y deux comités majeurs pour ce faire un cadre officiel, un comité économique institué auprès de son ministère, un autre de remboursement institué auprès du ministère du Travail et de l'Emploi et de la Sécurité sociale.
S'agissant des dotations forfaitaires assurées aux hôpitaux de la part de la sécurité sociale le ministre a affirmé que la nouvelle loi sanitaire en précise les contours, de nouveaux mécanismes de gestion et d'évaluation et un système d'information fiable sont indispensables. La contractualisation avec la sécurité sociale entre dans l'optique du financement de l'activité.
La journaliste a voulu savoir ce qu'inspire pour le ministre la situation paradoxale à savoir que l'Algérien modeste s'adresse aux cliniques privées en économisant parce que l'accès aux structures publiques est tributaire du " piston ", les riches par contre y ont accès facilement.
Le ministre a répondu qu'il n'est pas d'accord avec cette idée et que l'accès aux soins dans le secteur public de santé n'est pas lié à la position sociale du malade, ajoutant qu'il existe deux catégories de patients qu'ils s'adressent au privé. Ceux qui choisissent volontairement de s'adresser à ce secteur, qu'ils soient riches ou modestes .La seconde catégorie a recours au privé lorsque les structures publiques font défaut.
Concernant le passe-droit, le ministre a déclaré que pour améliorer l'accessibilité aux soins dans les établissements publics endigué ce phénomène et il faut mettre en place une meilleure organisation sanitaire et asseoir une meilleure disponibilité des ressources et des moyens.
En conclusion, la journaliste a demandé au ministre de tracer les grandes lignes des systèmes de santé qu'il envisage il a répondu que le système de santé concourt à la protection, à la promotion, à la prévention, au maintien et au rétablissement de la santé des citoyens. Il met en œuvre le droit à la santé consacré constitutionnellement, garantit la gratuité et la qualité des soins pour tous et la participation des usagers de la santé aux différentes politiques et programmes de santé. Il vise à assurer l'équité dans l'accès aux soins à tous les usagers de la santé, au plus proche de leur lieu de résidence et à réduire les disparités sanitaires territoriales. Il garantit les droits constitutionnels des citoyens, Dans ses ressources et ses moyens, le système de santé s'appuie à l'échelle nationale sur plusieurs établissements de soutien, et d'autres établissements hospitaliers de santé de différentes catégories,des établissements de santé de proximité, et des établissements privés de santé de jour ,cabinets privés médicaux spécialisés, cabinets de généralistes, cabinets de chirurgiens-dentistes et officines pharmaceutiques ; une politique de formation universitaire et de santé publique ,une politique de recherche universitaire et de santé publique adaptée ;une politique pharmaceutique axée sur le générique; une politique d'équipement et de maintenance adaptée; une politique de coopération.
Le système de santé se déploie selon une démarche intersectorielle en matière de promotion, de protection et de prévention en santé et une complémentarité public-privé dans la prise en charge des soins de la population .La nouvelle loi sanitaire propose d'ailleurs l'octroi d'une mission de service public à des établissements privés de santé sur la base d'un cahier des charges précis dans l'objectif de faire bénéficier nos concitoyens éloignés des structures publiques de santé, des programmes nationaux de santé. L'objectif d'une telle démarche est de satisfaire les besoins de santé des citoyens en mutualisant les moyens sans faire appel à de nouveaux investissements. C'est ce qu'a indiqué le ministre.
S'agissant du projet de loi sanitaire il a précisé que l'avant-projet de loi sanitaire suit son cours. Il a rappelé que cet avant-projet a été élaboré après un large débat de professionnel de la santé et qu'il a été ensuite examiné par les autres institutions gouvernementales et qui a été enfin examiné par le gouvernement et soumis à l'avis du conseil d'Etat, il a affirmé que ce texte sera bientôt soumis à l'Assemblée populaire nationale.
En fin la journaliste du quotidien " Le soir d'Algérie " a clôturé son entretien en posant la question sur les sources de financement de ce système le ministre a répondu que le secteur de santé publique est essentiellement financé par l'Etat avec la contribution de la sécurité sociale, par contre au niveau du secteur privé le financement concerne les assurés sociaux par la sécurité sociale. Ce financement se fait sous la forme d'une convention signée entre l'établissement privé et la Cnas, ou bien sous forme d'un paiement direct du patient.


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