La présidente du Medef Laurence Parisot et 121 chefs d'entreprise ont accompagné, hier, le président français M. Nicolas Sarkozy, pour sa visite officielle en Algérie. Cependant, le fleuron des groupes français, principalement dans le secteur de l'énergie, du bâtiment, des banques et du secteur hydrique, espèrent signer près de cinq milliards de dollars de commandes ou d'accords d'investissement avec l'Algérie. C'est dans le secteur de l'énergie et des hydrocarbures que les entreprises françaises souhaitent décrocher le lot. Gaz de France, représentée par son PDG, Jean-François Cirelli, va investir un milliard de dollars sur le gisement de Touat. Quant à Total, elle a remporté en juillet un contrat pour la construction d'une usine pétrochimique de 3 milliards de dollars à Arzew, sur la côte méditerranéenne. Le projet sera mené en partenariat avec la société nationale Sonatrach. GDF devrait également renouveler ses contrats gaziers avec la Sonatrach jusqu'en 2019. Toujours dans l'énergie, Alstom devrait aussi officialiser un contrat de 1,3 milliard d'euros pour la construction d'une centrale électrique dans l'ouest du pays, remporté au sein d'un consortium avec l'égyptien Orascom. En outre, dans le secteur financier, les dirigeants de plusieurs établissements bancaires font partie de cette délégation, entre autres, le président du groupe Banque Populaire, le président du groupe Caisse d'Epargne, le DG de BNP Paribas, le président du conseil du Crédit Agricole, ainsi que les représentants de Natexis et de Société Générale, qui sont déjà présents sur le marché algérien. Une vingtaine de sociétés françaises sont candidates au rachat d'entreprises publiques algériennes. Le Crédit populaire d'Algérie, 5e banque nationale, est convoité par quatre banques françaises concurrentes (BNP, Société générale, Crédit Agricole, Banques Populaires). La vente du CPA a été suspendue à cause des effets de la crise des subprimes aux USA sur la finance mondiale. Une décision qui été critiquée par les banques françaises en course. Par ailleurs, cette délégation conduite en Algérie par le chef d'Etat français, est constituée en partie par des groupes à notoriété, dans le secteur du bâtiment et de construction. 2,5 milliards de dollars doivent être consacrés au programme de privatisation algérien et à d'autres investissements prévus par des grands groupes comme Lafarge, Air Liquide et Saint-Gobain. Ces derniers ont été autorisés à racheter respectivement les entreprises publiques Alver, Sovest et Sidal. Dans les autres secteurs, Alstom fournira les tramways d'Oran et Constantine pour environ 300 millions d'euros. La RATP pourrait également signer un accord sur l'exploitation du métro d'Alger pour 130 millions d'euros. Au total, Thales pourrait remporter plusieurs marchés équivalents à près de 260 millions d'euros, dont près de 100 millions d'euros pour sécuriser les sites industriels de la Sonatrach. Le groupe de défense Thales, représenté par son PDG, Denis Ranque, est également sur les rangs pour développer un partenariat avec le ministère algérien de la Défense.