Alors que le grand rendez-vous de "Alger, capitale de la culture arabe " tire à sa fin, l'un des projets les plus ambitieux qui y était prévu, en l'occurrence l'opération des 1001 livres, a atteint sa vitesse de croisière. 821 ouvrages toutes catégories confondues, notamment le fabuleux, La Mouqadima d'Ibn Khaldoun étaient nés au moment du dernier Salon international du livre, tenu en novembre dernier à la Safex. Depuis cette date, le nombre d'ouvrages publiés jusque-là avoisinent les 930 titres. Nous sommes donc tout près du compte des 1001 livres, un processus éditorial qui sera, selon les dires de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika reconduit en 2008. Comme un bonheur ne vient jamais seul, ce tas d'ouvrages trouvera " son logis " en l'ambitieux projet de la création d'une bibliothèque municipale au niveau de chaque commune des différentes wilayas d'Algérie. Il est fort à parier que, d'ici fin décembre, la totalité des livres promis seront sur les étals. En amont comme en aval, l'opération des 1001 livres aurait huilé quelques petites maisons d'édition, et même certaines grandes comme Casbah. Huilé, c'est dans le sens où ces maisons-dont certaines souffrent du manque de moyens pour mieux respirer financièrement. Car selon les règles qu'a établis le commissariat de " Alger, capitale de la culture arabe " et dans ce volet précis, les maisons d'édition privées sont tenues d'éditer environ 3 000 exemplaires de chaque titre dont 2 500 sont remis automatiquement au ministère de la Culture. Les 500 exemplaires qui restent sont librement commercialisés par les éditeurs, dans les librairies notamment. Le ministère de la Culture se charge pour sa part de rééditer, par le biais de l'ENAG et de l'ANEP, entre autres, les plus importants ouvrages algériens et arabes. Les titres édités par les maisons d'éditions privées et le ministère de la Culture, sont distribués gratuitement au niveau des Bibliothèques nationale, municipales ainsi qu'aux établissements publics et les ambassades. Un budget spécial est mis à la disposition du ministère de la Culture pour le secteur de l'édition d'une façon particulière, "jamais alloué auparavant", selon Mme Khalida Toumi. La totalité des livres sont édités en langue arabe, chose qui s'impose avec "Alger, capitale de la culture arabe", un événement malheureusement ponctuel.