Le 10e Salon international du livre d'Alger (Sila) a été inauguré, hier, par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et la ministre de la Culture, Khalida Toumi, alors que les premiers visiteurs se bousculaient déjà à l'entrée attendant l'ouverture au public. Rendez-vous annuel d'importance, le 10e Sila atteint cette année sa vitesse de croisière. Jusqu'au 29 septembre, quelque 670 maisons d'édition, représentant 32 pays, accueilleront les visiteurs du Palais des expositions, aux Pins Maritimes, à Alger. Le 9e Sila avait, indique-t-on, enregistré 260 000 visiteurs au rythme moyen de 30 000 personnes par jour. Au moment de l'inauguration officielle, hier, une grande partie des stands était encore en phase de montage. Cartons par terre, les représentants des maisons d'édition, arabes pour une grande majorité, placés au pavillon central, étaient encore affairés au déballage. La délégation officielle fendait les couloirs selon un programme dont seul le protocole de la visite possédait un exemplaire, alors que le plan du salon n'était toujours pas rendu public au moment de son inauguration. L'ambassadeur de France en Algérie était visible en compagnie de la ministre de la Culture en attendant l'arrivée du président du Conseil de la nation, sous l'œil impatient d'un public de la première heure. Le Bureau international de l'édition française (BIEF) a montré un intérêt particulier à cette dixième édition. Le BIEF a relevé que « l'Algérie est le 14e client de l'édition française à l'export ». « La réintroduction » de la langue feraçaise « ne serait être sans incidence sur l'exportation de nos ouvrages de savoir, mais aussi sur les cessions de droits en français », ajoute le communiqué du Bief. Ahmed Boucenna, directeur général de l'ANEP et président du comité d'organisation du salon, a indiqué, dans son allocution à l'annonce du 10e Sila, que celui-ci arrivait à « un moment charnière » de son existence, sans expliquer de quelle manière.