Une vingtaine de personnes, dont une dizaine impliquées directement dans les incidents qui ont eu lieu lundi en marge d'un Comité central d'entreprise (CCE) d'Air France, ont été identifiées, et certaines d'entre elles ont des mandats syndicaux, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. Au total, "une vingtaine de salariés d'Air France ont été identifiés dont une dizaine qui ont un mandat syndical FO et CGT essentiellement", selon la même source qui a souligné la difficulté de distinguer dans la bousculade les agresseurs et les personnes qui s'interposent pour protéger les cadres d'Air France malmenés. "De nombreuses personnes au sein du CCE se sont interposées et il est difficile de savoir dans la cohue qui frappe", a précisé cette source. "Une dizaines de personnes ont été identifiées comme coupables dans les bousculades et les violences", a ajouté cette source sans pouvoir préciser si des membres de syndicats figuraient parmi elles. Parmi les autres personnes identifiées, il y a "deux pilotes, complices de l'intrusion des manifestants en ouvrant un accès avec leur badge". Par ailleurs, quatre personnes parmi les manifestants "qui arrachent une grille d'accès ont été identifiées comme étant des membres de la CGT cargo". Une femme ayant "désactivé une caméra discrète à l'entrée de la salle (de réunion) a été identifiée comme faisant partie du personnel au sol", a précisé cette source ajoutant qu'il restait une vingtaine de personnes à identifier. La direction d'Air France avait fait savoir que des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement allaient être prises selon le degré de responsabilité des personnes impliquées. Concernant le personnel protégé par un mandat syndical, la direction générale du Travail devra être consultée. Plusieurs centaines de salariés ont fait irruption lundi en comité central d'entreprise (CCE), et deux dirigeants ont été physiquement molestés. En tout, sept personnes ont été blessées, dont cinq faisant partie du personnel d'Air France et deux vigiles. Plusieurs plaintes ont été déposées par la compagnie et par cinq cadres.