La corruption : un fléau mondial qui affecte, plus particulièrement, les familles démunies. Une frange de la société, est plus touchée par les demandes de pots-de-vin aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. C'est ce qu'a relevé, jeudi, le baromètre mondial de la corruption 2007 de Transparency International, qui mesure leur perception de la corruption. 63.199 citoyens de 60 pays du monde ont été interrogés dans le cadre de cette étude. Elle " illustre clairement que trop souvent les gens doivent prendre sur de maigres ressources durement gagnées pour obtenir des services qui devraient être gratuits ". " Pour des foyers aux bas revenus, cela peut signifier devoir choisir entre un traitement médical pour un enfant malade et un prochain repas ", a déclaré, un représentant de l'ONG. Selon lui, " Ces données "mettent en lumière des scenarios effrayants de la vie réelle, où l'argent est extorqué aux citoyens innocents en situation extrêmement précaire", par exemple "quand ils sont victimes de crimes ". Le baromètre montre qu'une personne interrogée sur 10 a déclaré avoir payé des pots-de-vin pour accéder à un service public : le secteur de la justice et des institutions chargées de l'application des lois. Relevant qu'il existe des différences d'une région à une autre, l'ONG que dans les pays de l'UE, ce sont les services médicaux qui sont la principale source de demande de pots-de-vin. Elle affirme que la petite corruption est très répandue dans le secteur judiciaire, en Amérique latine, en Asie-pacifique et en Amérique du nord. En Afrique et dans les états indépendants, les domaines de la santé, sont après la police, les plus touchés par ce fléau", selon cette ONG. Les personnes sondées ont également désigné les partis politiques et les parlements comme les institutions les plus affectées par la corruption. Près de 70% pour les partis politiques et plus de 55% pour les parlements. Selon TI, toujours, les magistrats réclament ou reçoivent aussi fréquemment de l'argent, pour accélérer, clore ou changer le cours d'un dossier. Au Pakistan par exemple, 96% es sondés ayant été en contact avec les tribunaux ont été confrontés à des pratiques de corruption. En Russie, quelque 210 millions d'euros seraient versés chaque année à titre de commissions aux tribunaux. La vénalité de la police et des juges mine la lutte contre la corruption dont ils devraient être les fers de lance, explique-t-on auprès de TI. Parmi les pays pris en compte par l'enquête, Albanie, Macédoine, Kosovo, Roumanie, Pakistan, Philippines et Nigeria ont été les plus affectés dans la petite corruption quotidienne: au moins 30% des personnes interrogées ont reconnu avoir dû s'acquitter de commissions pour obtenir le plus souvent un service de base. Il faut savoir, enfin, que l'ONG, se basant sur son sondage mondial, indique que "l'avis de l'opinion publique sur l'évolution de la corruption dans les années à venir est plus sombre. 54% des personnes interrogées estiment que ce fléau va augmenter dans le futur. En 2007, une personne sur cinq seulement pense que la corruption va baisser."